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Think Culture 2018 : « Il faut d’abord travailler sur l’accessibilité de nos lieux » (Richard Caillat)

Paris - Actualité n°127839 - Publié le 10/09/2018 à 16:00
©  Seb Lascoux
Atelier « Tarification, gratuité, chèque culture… : quelles réponses aujourd’hui ? » - ©  Seb Lascoux

« Aujourd’hui les spectateurs ne se déplacent plus pour acheter des places de spectacles. L’enjeu est donc de savoir comment aller vers eux, comment leur donner envie de venir dans nos salles, comment nourrir un lien avec eux. Ces spectateurs sont arrosés d’offres diverses et variées. Il y a une vraie expérience du spectateur des théâtres parisiens et des cabarets qui doit être recomposée. Il nous faut d’abord travailler sur l’accessibilité de nos lieux, que les spectateurs soient au courant de ce qui est proposé dans nos salles. Au Théâtre de Paris, nous avons travaillé sur la manière de faire connaître notre offre et sur l’accueil des spectateurs en mettant en place toute une série d’amélioration de nos services. Nous proposons par exemple un service de voiturier et avons également retravaillé l’accueil du lieu. Tout cela avec l’idée de fidéliser nos spectateurs puisque nous n’avons pas de pass ou d’abonnement », déclare Richard Caillat, directeur général du Théâtre de la Michodière et président du CA du Théâtre de Paris, lors de l’atelier « Tarification, gratuité, chèque culture… : quelles réponses aujourd’hui ? », organisé dans le cadre de la 3e édition de Think Culture à l’université Paris-Dauphine le 04/09/2018.

« Le frein financier ne constitue pas le seul obstacle à la participation à la vie culturelle et artistique. C’est pourquoi le dispositif Carte Blanche vise également à favoriser l’accès des Nantais pour qui il existe d’autres freins (sociaux, culturels…). Il s’agit de personnes peu habituées à participer à l’offre de loisirs du fait notamment d’une fragilité des liens sociaux, d’un sentiment d’exclusion. C’est pourquoi nous avons rassemblé les acteurs des champs social, socio-culturel et éducatif et les opérateurs culturels et sportifs autour d’un réseau de la médiation. Ainsi l’offre propose des outils aux partenaires culturels, sportifs et sociaux pour travailler ensemble sur des actions permettant d’amener les publics éloignés vers des offres identifiées, diffusées par l’intermédiaire des relais de médiation, et facilitant le travail d’accompagnement et de médiation », indique pour sa part Véronique Guiho-Leroux, responsable de l’action culturelle à la direction générale de la culture de la Ville de Nantes.

News Tank rend compte des échanges.

« Un tiers des détenteurs de la Carte Blanche sont en très grande précarité » (Véronique Guiho-Leroux)

Véronique Guiho-Leroux - ©  Seb Lascoux

  • « La création du dispositif Carte Blanche vient d’une réflexion nourrie par la volonté de lutter contre l’exclusion et la précarité à Nantes. L’idée était de réduire les obstacles financiers et les démarches administratives pour accéder à une offre culturelle, sportive et de loisirs.
  • En 2012, la Ville a commandé une étude afin de mieux appréhender les freins tarifaires d’accès aux pratiques culturelles et sportives. C’est grâce à cette étude que l’on a pu connaître le prix que sont prêts à mettre les Nantais et les Nantaises pour aller au cinéma, faire de la guitare…
  • La Carte Blanche est une carte qui est dédiée aux Nantais sur condition de ressources et non pas sur condition de statuts. Elle est gratuite et délivrée en mairie et dans les CCAS Centre communal d’action sociale . Elle permet d’avoir des tarifs réduits sur une offre culturelle, sportive et de loisirs auprès d’une soixantaine d’opérateurs sur l’ensemble du territoire nantais. Avec la mise en place de ce dispositif, l’idée était aussi de fédérer l’ensemble des acteurs qui y prennent part sur la base du volontariat. Parmi la soixantaine d’opérateurs, on retrouve des structures subventionnées, des associations et des structures privées.
  • Le frein financier ne constitue pas le seul obstacle. C’est pourquoi le dispositif Carte Blanche vise également à favoriser l’accès des Nantais pour qui il existe d’autres freins (sociaux, culturels…). Il s’agit de personnes peu habituées à participer à l’offre de loisirs du fait notamment d’une fragilité des liens sociaux, d’un manque d’estime de soi, d’un sentiment d’exclusion et de ne plus avoir le droit de se faire plaisir. C’est pourquoi nous avons rassemblé les acteurs des champs social, socio-culturel et éducatif ainsi que les opérateurs autour d’un réseau de la médiation. Ainsi l’offre propose des outils aux partenaires culturels, sportifs et sociaux pour travailler ensemble sur des actions permettant d’amener les publics éloignés vers des offres identifiées, diffusées par l’intermédiaire des relais de médiation, et facilitant le travail d’accompagnement et de médiation, à savoir :
    • Une sélection de spectacles et d’événements sportifs, issus des programmations des opérateurs culturels et sportifs, proposés à tarifs très réduits et qui pourront s’accompagner d’actions de sensibilisation : animations pédagogiques autour des offres en amont, rencontre avec des artistes, des entraîneurs, des sportifs, participation à des entraînements, découvertes du montage de spectacles (répétitions, visites des coulisses, fabrication de décors…).
    • Un support d’information présentant cette sélection de spectacles et d’événements sportifs à destination spécifique des partenaires du champ social et permettant de faciliter l’accompagnement des publics qu’ils accueillent vers l’offre de loisirs, basé sur un travail de dynamique collective.
    • L’animation d’un réseau de partenaires visant à favoriser le partage des enjeux et des expériences autour de l’accès aux loisirs, à développer des propositions de formations adaptées aux besoins et à favoriser l’émergence de projets spécifiques de médiation.
  • Plus globalement, la qualité de l’accueil et la convivialité dans les structures sont importantes au-delà de la seule question de la médiation.
  • Au départ, lorsque nous avons mis en place la Carte Blanche, il n’y a pas eu de sursollicitation des Nantais. C’est pourquoi nous avons, en 2015, mené une évaluation du dispositif afin de voir ce qui manquait à cette carte pour réellement répondre aux attentes. Nous avons ainsi en 2017 ouvert la Carte Blanche aux pratiques artistiques et sportives. Cela a vraiment changé beaucoup de choses.
  • On sait aujourd’hui que cette carte atteint sa cible puisqu’un tiers des détenteurs sont en très grande précarité.
  • Les activités culturelles les plus sollicitées sont Les Machines de Nantes et le cinéma. Pour les pratiques artistiques, il s’agit de la danse, du théâtre et de la musique.
  • Ce dispositif a été pensé en cohérence avec les politiques des publics et offres tarifaires existantes, notamment le Pass Culture Sport porté par la Région, les tarifications réduites mises en place par les CCAS ou les billetteries solidaires portées par les structures elles-mêmes. Nous sommes sur des besoins et des personnes avec des attentes et des difficultés différentes. On peut, grâce aux billetteries solidaires, être sur une complète gratuité, et, via le dispositif Carte Blanche, être sur une offre de place de l’ordre de 5 euros environ. »

    Véronique Guiho-Leroux

Véronique Guiho-Leroux


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Parcours

Ville de Nantes
Responsable de l’action culturelle à la direction générale de la culture
Syndicat mixte Angers Nantes Métropole
Responsable de l’action culturelle
La Coursive - Scène nationale de La Rochelle
Chargée des relations publiques et communication

Établissement & diplôme

Institut Préparatoire à l’Administration Générale de Nantes
Lauréate Examen Attaché principal
Institut Préparatoire à l’Administration Générale de Nantes
Lauréate Concours Attaché Territorial
IUP Dijon
Master Management des Entreprises Culturelles
Université de Nantes
DEUG sciences économiques

Fiche n° 30417, créée le 07/05/2018 à 14:43 - MàJ le 10/09/2018 à 10:49

« Lorsqu’on vient aux Plateaux Sauvages, on choisit son tarif en fonction de ses propres moyens » (Jean-Baptiste Moreno)

Jean-Baptiste Moreno - ©  Seb Lascoux

  • « Les Plateaux Sauvages sont le dernier établissement culturel de la Ville de Paris. Ce n’est pas un théâtre. Nous accompagnons chaque saison 14 compagnies, toutes disciplines confondues (théâtre, danse, musique) qui viennent en résidence dans les salles de répétions, studios et salles de spectacles dont nous disposons. Nous les accompagnons dans le développement de leurs projets.
  • Ces compagnies sont pour la moitié des artistes confirmés et pour l’autre moitié des artistes émergents, c’est-à-dire des créateurs qui en sont à leur premier ou deuxième projet.
  • Une partie de ces compagnies présente une création à l’issue de la résidence. L’autre partie réalise une sortie de résidence sous forme de présentation publique gratuite des travaux réalisés. Nous mettons en place une co-réalisation avec les compagnies qui créent chez nous. Nous avons convenu avec les artistes en résidence qu’ils toucheraient 60 % des revenus de billetterie des cinq à dix représentations prévues. Les 40 % nous revenant sont investis dans le projet des Plateaux Sauvages. Cette répartition est faite sans minimum garanti.
  • Les compagnies en résidence viennent aussi chez nous avec un projet de transmission artistique. Nous préférons l’expression de transmission artistique à celle d’éducation artistique et culturelle qui suggère un côté un peu descendant. Il s’agit d’un processus de partage autour d’un projet singulier qui a la même portée, le même poids que la création.
  • La transmission artistique est un axe fondamental des Plateaux Sauvages.
  • Lorsque nous avons préparé la saison 2017-2018, nous avons réuni l’équipe pour réfléchir à une offre tarifaire. Nous avons développé une réflexion sur ce sujet pour finalement aboutir à deux pistes : une offre de tarification classique et une offre de tarification responsable.
  • Il y avait un axiome principal dans la tarification que nous voulions développer : que soit à l’œuvre la plus grande mixité dans la salle. Le fait de prendre un billet, quel que soit son tarif, ne devait pas être un frein à venir voir des spectacles, tout en sachant que Les Plateaux Sauvages sont situés dans le 20e arrondissement dans un quartier d’une grande mixité sociale, culturelle et cultuelle. C’était donc important d’avoir une tarification qui soit accessible à tous.
  • En regardant ce qui se passait dans les structures proches de la nôtre, nous sommes partis sur une tarification classique avec un prix du billet à 8 euros. Petit à petit est arrivée l’idée d’une tarification particulière que l’on a très vite appelée responsable. Responsable parce que c’est une offre qui propose au public de voir une création et de payer pour cela le prix qu’il souhaite entre 5, 10, 15, 20 et 30 euros. Il nous paraissait important de proposer des tarifs qui sont ronds, clairs et définis. Ce n’est pas non plus une tarification au chapeau : on ne paye pas à la fin du spectacle. On décide de son tarif avant de voir le spectacle. Ainsi lorsqu’on vient aux Plateaux Sauvages, on choisit son tarif en fonction de ses propres moyens, en se posant la question du prix d’un spectacle et en ayant pleinement conscience de participer à la vitalité de la création contemporaine.
  • Nous avons aussi développé les billets suspendus pour créer une communauté de spectateurs solidaires. Le prix du billet suspendu est fixé à 5 euros et permet à une personne d’en bénéficier sans avoir à fournir de justificatif sur sa situation sociale.
  • Le public est un peu surpris vis-à-vis de cette tarification responsable. Il nous questionne souvent sur le montant qu’il doit mettre pour le spectacle qu’il vient voir. Nous ne répondons absolument pas à cette question. Pour nous il est important de ne faire aucune différence entre une personne qui donnera 5 euros et une personne qui mettra 30 euros. Elles sont accueillies de la même façon.
  • Après une première saison, le prix moyen du billet est d’environ 10 euros. Nous avons par ailleurs 103 billets suspendus en fin de saison sur les 130 proposés. Les gens se prêtent au jeu. Je crois qu’ils donnent plus que ce qu’ils pourraient donner.
  • En optant pour la tarification responsable, nous savions pertinemment que nous perdions de l’information sur nos publics. Nous avons essayé de trouver une solution qui permette tout de même de conserver quelques informations et avons opté pour demander à chaque spectateur son adresse, sa CSP Catégories socioprofessionnelles et son âge.
  • En termes de médiation, il était très important que le public qui vient aux Plateaux Sauvages soit au courant du mode de tarification qui est le nôtre. »

    Jean-Baptiste Moreno

Jean-Baptiste Moreno


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Parcours

Les Plateaux Sauvages
Directeur adjoint
La Commune - CDN d‘Aubervilliers
Chargé des relations avec les publics

Établissement & diplôme

Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
Master 2 « Métiers de la production théâtrale »
Université de Provence
Licence « Conception et mise en oeuvre de projets culturels »
Université de Provence
Licence de Sociologie

Fiche n° 27947, créée le 08/01/2018 à 15:25 - MàJ le 23/05/2018 à 16:33

« Le e-Pass Jeunes permet de soutenir les filières culturelles les plus fragiles » (Florian Laurençon)

Florian Laurençon - ©  Seb Lascoux

  • « Le e-Pass Jeunes est une interface présentant une offre culturelle en direction des jeunes placés sous la responsabilité directe ou indirecte de la Région, c’est-à-dire des lycéens et étudiants entre 15 et 25 ans. Ceux-ci représentent un peu plus de 18 % de la population régionale. 
  • Nous nous sommes demandés, très modestement et très humblement, comment arriver à mettre en face des publics une offre qui est extrêmement prolifique dans la région. Nous avions une offre qui avait tendance à se décoréler progressivement de nos moins de 25 ans.
  • Les structures présentes sur le e-Pass sont volontaires. Le e-Pass est délivré à chaque jeune qui en fait la demande. Cela évite une redondance par rapport aux offres tarifaires qui existent depuis bien plus longtemps à l’échelon communal ou départemental. Cela évite aussi d’être dans un simple geste consumériste. L’idée est de faciliter l’accès à des structures culturelles ou au moins de les faire connaître.
  • Par ailleurs, lorsque nous avons mis en place ce e-Pass, il nous a semblé que ce dispositif permettrait de préfigurer ce que pourrait être un Pass Culture à l’échelon national. Nous avons d’ailleurs travaillé avec le MC Ministère de la Culture sur le Pass Culture. Le MC est confronté à des difficultés que nous, à l’échelon d’un territoire régional, ne connaissons pas. Nous n’avons par exemple pas à nous confronter aux magnats de l’industrie culturelle. Ainsi, dans notre “catalogue d’offres”, nous ne proposons ni Amazon, ni Netflix, ni Cultura, ni Espace Culturel.
  • La mise en place du e-Pass nous a aussi permis de fédérer, dans une certaine mesure, un certain nombre de partenaires qu’ils soient subventionnés ou non, autour de la question du renouvellement des publics.
  • Enfin, le e-Pass permet de soutenir les filières culturelles les plus fragiles. Je pense par exemple au réseau de petites salles d’exploitation cinématographique. Aujourd’hui nous parlons de revitalisation des centre-villes. On sait qu’une librairie ou un cinéma ont un rôle à jouer pour éviter que les pratiques culturelles ne se déplacent vers des zones d’attractivité commerciale.
  • Nous sommes partis de ce qui existait en matière d’offres culturelles et de politiques tarifaires pour créer ce e-Pass, tout en tenant compte des zones blanches qui existent sur le territoire régional. On ne peut comparer l’offre culturelle proposée dans le département les Bouches-du-Rhône et la métropole Aix-Marseille à une offre moins abondante dans l’arrière pays alpin ou sur la façade azuréenne. Par exemple la ville de Cannes ne dispose plus d’aucune librairie indépendante. Si l’on veut acheter un livre de poche à Cannes, il faut aller chez Cultura. Ça ne me dérange pas, mais ça raconte tout de même quelque chose.
  • Le levier qui est formidable pour nous est le travail avec les rectorats d’Académie d’Aix-en-Provence et de Nice. Ainsi l’idée est de mobiliser les équipes pédagogiques dans les établissements de manière à ce que ce soit les enseignants qui initient un parcours de sensibilisation artistique auprès des élèves et étudiants. C’est pourquoi le e-Pass ouvre droit à 80 euros répartis entre l’achat en librairie, l’accès aux séances de cinéma… et 10 euros supplémentaires mobilisables à l’initiative des encadrants pédagogiques. Finalement la dimension incitative ne pouvait être que simplement tarifaire. »

    Florian Laurençon

Florian Laurençon


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Parcours

Région Sud - Provence-Alpes-Côte d’Azur (Région PACA)
Directeur général adjoint des services
Conseil départemental du Pas-de-Calais (CD 62)
Directeur des affaires culturelles
Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et l’innovation
Professeur de philosophie et de culture générale en classes préparatoires aux grandes écoles
Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et l’innovation
Professeur de philosophie en classes de Terminales

Établissement & diplôme

Institut National des Etudes Territoriales
Administration territorial
École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)
Doctorat en Philosophie

Fiche n° 8529, créée le 24/01/2015 à 15:21 - MàJ le 06/06/2018 à 12:43

« L’enjeu aujourd’hui est de savoir comment aller vers les spectateurs, comment leur donner envie de venir dans nos salles, comment nourrir un lien avec eux » (Richard Caillat)

Richard Caillat - ©  Seb Lascoux

  • « En termes de billetterie, le secteur des théâtres privés parisiens est assez diversifié. Nous sommes face à une politique de billetterie complètement éclatée. Aujourd’hui des sites de billetterie proposent à des spectateurs l’accès à des spectacles à des tarifs très réduits. C’est un accès à la culture assez particulier dicté par le prix et non pas par la notion de création.
  • En fonction de la date à laquelle le billet a été acheté et le biais par lequel cet achat a été réalisé, les spectateurs payent des prix différents pour un même spectacle. Dans le domaine du théâtre privé à Paris, il y a une réflexion à mener sur la question de la politique tarifaire.
  • Aujourd’hui les spectateurs ne se déplacent plus pour acheter des places de spectacles. Nous sommes souvent face à des achats de dernière minute. L’enjeu est donc de savoir comment aller vers les spectateurs, comment leur donner envie de venir dans nos salles, comment nourrir un lien avec eux. Ces spectateurs sont arrosés d’offres diverses et variées. Il y a une vraie expérience du spectateur des théâtres parisiens et des cabarets qui doit être recomposée.
  • Il nous faut d’abord travailler sur l’accessibilité de nos théâtres, que les spectateurs soient au courant de ce qui est proposé dans nos salles. Au Théâtre de Paris, nous proposons jusqu’à 15 créations, ce qui est assez atypique pour un acteur privé. Nous avons travaillé sur la manière de faire connaître notre offre et sur l’accueil des spectateurs en mettant en place toute une série d’amélioration de nos services. Nous proposons par exemple un service de voiturier et avons également retravaillé l’accueil du lieu. Tout cela avec l’idée de fidéliser nos spectateurs puisque nous n’avons pas de pass ou d’abonnement.
  • Nous avons besoin d’avoir une connaissance de nos publics pour tout simplement leur faire connaître nos créations mais également pour avoir leur avis sur nos spectacles. Il y a aujourd’hui très peu d’outils et très peu d’acteurs organisés pour connaître les publics.
  • Par ailleurs, le principal problème que nous observons aujourd’hui est le vieillissement de la population dans nos salles. Les spectateurs qui viennent au théâtre suivent généralement les personnalités les plus reconnues du théâtre qui sont, elles aussi, souvent vieillissantes. Nous avons donc un problème de génération qui dépasse la seule question de la billetterie ou de l’accès aux salles. Il faut réinventer le théâtre avec de nouveaux auteurs, de nouvelles mises en scène, de nouveaux scénographes, de nouveaux comédiens. »

    Richard Caillat

Richard Caillat


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Parcours

Théâtre de Paris
Directeur
Arts Live Entertainment
Fondateur
HighCo
Président du conseil de surveillance
OM events
Co-fondateur
HighCo
Président du directoire
HighCo
Membre du Directoire
La cinq
Mise en place de la politique interactive

Fiche n° 32508, créée le 30/08/2018 à 12:14 - MàJ le 10/06/2024 à 22:49

©  Seb Lascoux
Atelier « Tarification, gratuité, chèque culture… : quelles réponses aujourd’hui ? » - ©  Seb Lascoux