La construction d’une Europe de la culture, destinée à faciliter la circulation des artistes et des professionnels, passe par la prise en compte des questions afférentes aux statuts, rémunérations, conditions de travail, ainsi qu’à leur protection sociale et aux modalités de leur formation initiale et continue.

Le Parlement européen a appelé en 2023 à l’élaboration d’un cadre juridique sur leur situation sociale et professionnelle, afin de remédier aux manques constatés en matière de normes sociales minimales, et de lutter contre les entraves à la mobilité transfrontalière liées aux différences de législations nationales sur la fiscalité, la sécurité sociale, ou encore la reconnaissance des diplômes. À titre d’exemple le régime des intermittents du spectacle est, on le sait, spécifique à la France.

Quelles mesures d’harmonisation peuvent être envisagées en matière de rémunérations minimales, de négociation collective, ou de conditionnalité éventuelle des aides publiques au respect de normes ? Faut-il mettre en place un statut européen de l’artiste ? Comment peut-on encourager la mobilité des artistes ? En matière de formation, le programme « Erasmus+ » répond-il aux besoins des professionnels, des organismes de formation et des institutions culturelles ? Dans un autre registre, les pouvoirs publics français ont proposé la création d’un pass culture européen, pour faciliter la mobilité européenne de la jeunesse : où en est-on ?