La fréquentation des institutions culturelles, publiques et privées, est locale, nationale et aussi internationale. Le public international est même majoritaire dans certains sites patrimoniaux, notamment dans les grands musées nationaux parisiens (70 % au Louvre, 80 % au château de Versailles, 60 % à Orsay…). Il est en revanche peu, voire fort peu représenté dans les monuments et musées situés en région, à quelques exceptions près. Les enjeux posés par le public international n’y sont dès lors pas de même nature.

Pour les grandes institutions, la plupart parisiennes, où la fréquentation, en particulier des primo-visiteurs étrangers, est repartie à la hausse après la période de pandémie, la question récurrente est celle de la régulation des flux. La limitation des jauges, par jour ou par période de l’année, est-elle la solution pour préserver le confort des visites ? En outre, quelle est la politique tarifaire pertinente, conciliant absence de discrimination selon l’origine du visiteur, européenne ou non européenne, et accroissement légitime des recettes, nécessité aussi par l’entretien et l’accueil des publics, en nombre toujours plus élevé ?

En région en revanche, afin de stimuler à la fois l’attractivité touristique des territoires et la fréquentation des institutions, quelles initiatives peuvent être entreprises pour attirer davantage le public international, européen comme extra-européen ?

S’agissant des festivals et des structures du spectacle vivant, le public international est très peu présent (4 % des festivaliers). Dès lors que le taux de remplissage de certains spectacles ou salles apparaît comme susceptible d’être amélioré, la venue de ce public, venant compléter le public habituel, est-elle envisageable, et comment, sachant que les réponses seraient diversifiées selon les périodes de l’année et les territoires ? Qu’en est-il pour les concerts de musiques actuelles ou classique, les expositions, la danse, les comédies musicales … ? Pour ce qui est du théâtre, notamment privé parisien, la technologie (exemple du surtitrage via des lunettes connectées) peut-elle surmonter l’obstacle de la langue ?