Think Culture : « L’économie de la culture ne peut se passer de partenariats » (Laurent Bentata, Stage)
« L’économie de la culture ne peut se passer du pan de la diffusion et des partenariats. Qu’on ne se le cache pas, l’objectif est financier. Il faut une histoire commune cohérente entre les deux acteurs d’un partenariat, un partenaire ou une marque qui dévoilent une thématique correspondant au message ou à l’image que véhicule le spectacle. Ces partenariats peuvent prendre des proportions énormes car si le spectacle est relayé à l’international, le partenaire gagne encore en visibilité », déclare Laurent Bentata
Directeur général @ Stage Entertainment France
• Membre du comité Théâtre d’Ekhoscènes.
, à l’occasion de l’atelier « Diversifications, produits dérivés : comment générer de vrais revenus ? », organisé par News Tank Culture dans le cadre de Think Culture à l’Université Paris-Dauphine le 06/09/2016.
« Nous voulons vendre notre savoir-faire, notre histoire, notre modèle d’exposition à la française. Nous répondons souvent à des sollicitations pour montrer nos collections. Une manière d’aller de l’avant en ce qui concerne la politique muséale est la coproduction avec des musées internationaux. On y voit du sens en termes de partage de coût, d’amitié mais aussi de diversification. La circulation des œuvres à l’étranger est la plus grande source de revenus. Sans cela, nous sommes morts », ajoute Laurent Le Bon
Président @ Centre Pompidou
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« Dans n’importe quelle économie, la diversité est nécessaire pour disposer de plusieurs points de ressources. Nous nous sommes donné comme mission de travailler sur le nouveau partage de la valeur et la diversité », indique pour sa part Éric Petrotto
Professeur associé @ Universite Lumiere Lyon 2 • Coprésident @ Le Fil • Directeur général @ 1D Lab
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Cette rencontre, modérée par Romain Berrod, rédacteur à News Tank, réunissait Laurent Bentata, Laurent Le Bon et Éric Petrotto.
« Un échange de numéraire et de visibilité pour les deux partenaires » (Laurent Bentata)
- « Le marché du théâtre vivant est marqué par l’apparition de groupes et une forte concentration des acteurs avec l’objectif de la chaîne verticale de la production, à savoir le contenu, le contenant et la distribution, ce qui permet d’optimiser les résultats, les revenus et de mieux contrôler la communication.
- On peut distinguer quatre axes de développement au niveau des revenus :
- l’événementiel autour des spectacles et l’occupation des infrastructures hors représentations, par des lancements de produits par exemple, des concerts, des assemblées générales ;
- le sponsoring qui cherche à s’appréhender sur le long terme pour partager entre partenaires des valeurs communes ;
- les visites guidées ;
- les activités de retail.
- Des sociétés peuvent chercher des contenus à sponsoriser pour améliorer leur visibilité nationale. C’est aussi une forme de visibilité pour le spectacle lui-même ainsi qu’une rentrée d’argent importante. C’est un échange de numéraires et de visibilité pour les deux partenaires.
- Le directeur d’une scène doit avoir la maîtrise de son spectacle, de son théâtre, mais surtout de sa distribution et donc de la data. Il faut savoir parler avec son distributeur et monétiser sa base de données auprès d’autres marques. Cela permet de mieux connaître son consommateur, mieux communiquer et mieux vendre.
- L’économie de la culture ne peut pas se passer du pan de la diffusion et des partenariats. Qu’on ne se le cache pas, l’objectif est financier. Il faut une histoire commune cohérente entre les deux acteurs d’un partenariat, un partenaire ou une marque qui dévoilent une thématique correspondant au message ou à l’image que véhicule le spectacle. Ces partenariats peuvent prendre des proportions énormes car si le spectacle est relayé à l’international, le partenaire gagne encore en visibilité. »
Laurent Bentata, directeur général de Stage Entertainment France
« La circulation des œuvres à l’étranger est la plus grande source de revenus. Sans cela, on est mort » (Laurent Le Bon)
- « Les musées sont les institutions en Europe qui doivent le plus se battre pour trouver des financements.
- Produire une exposition, c’est investir pas loin de 1 ou 2 millions d’euros, impliquer une centaine de personnes et y consacrer trois ans de travail. Le grand principe d’un musée est d’entretenir, de faire grandir une collection. Mais on constate malheureusement une forte baisse des flux de visiteurs en France, dans le contexte actuel du terrorisme.
- On essaie de convaincre nos partenaires qu’il y a un vrai défi aujourd’hui concernant les musées, mais par souci de démocratisation culturelle, l’état souhaite conserver un tarif d’entrée relativement bas et très difficilement modulable.
- Pour un musée, on peut employer la contraction « moviment ». Nous sommes un monument avec une collection, une pérennité, une histoire mais aussi une institution en mouvement, qui cherche à faire venir et revenir ses visiteurs.
- L’exposition de 6000 pièces est celle de la nation, mais aussi 200 000 pièces d’archives, toute la vie de Picasso qui n’a pas encore été valorisée.
- Nous voulons vendre notre savoir-faire, notre histoire, notre modèle d’exposition à la française. Nous répondons souvent à des sollicitations pour montrer nos collections. Une manière d’aller de l’avant en ce qui concerne la politique muséale est la coproduction avec des musées internationaux. On y voit du sens en termes de partage de coût, d’amitié mais aussi de diversification. La circulation des œuvres à l’étranger est la plus grande source de revenus. Sans cela, nous sommes morts.
- Nous devons nous rappeler que les institutions culturelles et les musées sont mortels. Les musées ou encore les bibliothèques sont en danger.«
Laurent Le Bon, président du Musée Picasso Paris
« Il faut augmenter, fragmenter, orchestrer et pousser à développer cette diversité culturelle » (Éric Petrotto)
- « On parle aujourd’hui d’ubérisation de la société : la culture est plutôt en avance dans ce principe, notamment la musique. Il faut continuellement se réinventer.
- Dans n’importe quelle économie, la diversité est nécessaire pour disposer de plusieurs points de ressources. On s’est donné comme mission de travailler sur le nouveau partage de la valeur et la diversité.
- Les sociétés coopératives d’intérêt collectif sont des mini-écosystèmes où l’on réunit au sein de collèges toutes les parties prenantes d’une problématique : diffuseur et créateur de contenus culturels et membres de soutiens privés et publics. Ces sociétés ont l’agilité d’une start-up de l’innovation sociale.
- On met en place des outils digitaux, comme la première plateforme de streaming multimédia équitable. On expérimente un moyen de partager la connaissance. On a mis au point une capsule créative pour permettre à n’importe quel professionnel de partager des informations dans un commun pour créer de l’externalité positive et faire voyager ces informations à l’international.
- Il faut augmenter, fragmenter, orchestrer et pousser à développer cette diversité culturelle. »
Éric Petrotto, directeur général de 1D Lab
Laurent Bentata
Directeur général @ Stage Entertainment France
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Parcours
Directeur général
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Directeur marketing et commercial
Responsable de la promotion et des partenariats
Directeur de clientèle puis des partenariats radio
Directeur clientèle
Fiche n° 7971, créée le 11/12/2014 à 17:43 - MàJ le 25/09/2024 à 09:17
Parcours
Président
Président
Président
Directeur
Directeur artistique de la Nuit Blanche 2012
Membre
Chef de projet, directeur de la mission de préfiguration
Conservateur
Fiche n° 99, créée le 01/10/2013 à 17:23 - MàJ le 27/07/2021 à 16:23
Éric Petrotto
Professeur associé @ Universite Lumiere Lyon 2
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Directeur général @ 1D Lab
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Parcours
Professeur associé
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Directeur général
Président
Fiche n° 201, créée le 18/10/2013 à 10:08 - MàJ le 02/05/2016 à 17:34