Les pratiques culturelles des français évoluent, notamment en raison des profondes mutations engendrées par les mutations technologiques. La 6^e édition de l’enquête nationale réalisée par le ministère de la Culture en 2018 (DEPS Département des études, de la prospective et des statistiques ) l’atteste : l’essor de la culture numérique est le principal enseignement.

Montée en puissance de la culture d’écran, au profit d’Internet, mais accompagnée d‘un recul de la TV et de la radio chez les jeunes, affaiblissement confirmé de la lecture de la presse et du livre, évolution des préférences des consommateurs en matière de musique et de films, relative stabilité de la fréquentation des équipements culturels, davantage de pratiques amateurs (photo, vidéo), tels sont en substance les principaux éléments.

Cette évolution de longue haleine, qui va se poursuivre et s’intensifier avec le renouvellement des générations, pose la question des conséquences que l’action publique est en mesure d’en tirer.

Doit-elle se positionner autrement vis-à-vis des plus jeunes, modifier ses modalités d’intervention ou en inventer de nouvelles, et avec quels objectifs ? Faut-il accompagner ce mouvement, mais aussi préserver des expressions ou des formes artistiques jugées indispensables, et comment ? Quelle politique culturelle peut-on concevoir dans une perspective de moyen et de long terme ?