La crise sanitaire a considérablement accru la fragilité et la précarité des artistes et des professionnels culturels. Les urgences sont patentes dans tous les secteurs. À titre d’exemple, s’agissant des intermittents, le renouvellement de l’année blanche mise en place en 2020 par l’État, ardemment demandé, ne règle par la question de la baisse des rémunérations générées par l’absence de spectacles et concerts, pas plus que la question des primo-accédants.

Au-delà de ces difficultés graves et immédiates, des problèmes structurels perdurent. Pour les artistes auteurs, il s’agit notamment de l’insuffisante protection en matière de droits sociaux et de retraite complémentaire, ainsi que de l’absence d’instance de représentation adéquate. Il s’y ajoute les dysfonctionnements issus de la réforme de la collecte des cotisations, confiée désormais à l’Urssaf Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales Limousin en lieu et place de la Maison des Artistes et de l’Agessa Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs . 

Pour les intermittents, l’évolution enregistrée au fil des ans est celle de l’accroissement de leur nombre, mais d’une fragmentation de l’emploi et donc d’une baisse de la durée moyenne des contrats. L’emploi, la prévention des risques professionnels, la faiblesse des retraites au titre du régime général sont parmi le sujets récurrents.

Pour les femmes, le constat (chiffres 2016) est celui d’un écart moyen de 18 % du salaire horaire moyen entre femmes et hommes dans les entreprises culturelles. Quels peuvent être les rôles respectifs de l’État et des institutions sociales telles que l’Afdas Assurance formation des activités du spectacle - OPCO (Opérateur de compétences agréé par l’État) des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des… et Audiens Groupe de protection sociale des secteurs de la culture, de la communication et des médias , chacun en fonction de leurs missions propres, pour déterminer les pistes d’amélioration et remédier progressivement à ces problèmes ? Comment peuvent se positionner les organisations professionnelles et syndicales, ainsi que les instances de concertation (exemple du CNPS Conseil national des professions du spectacle , conseil national des professions du spectacle) ?