Les précédentes éditions de Think Culture ont déjà été l’occasion d’aborder la question de l’écologie et du développement durable dans le champ culturel et artistique. Quelles synergies, quel changement de paradigme, quelles transformations des pratiques et des habitudes, quelles innovations ?

La préoccupation à ce sujet ne cesse de croître, et l’ampleur des débats et des interrogations témoigne des évolutions profondes en cours, qui pourtant n’en sont qu’à leurs débuts. Il est dès lors opportun d’aborder la question du rôle de l’État, étant entendu que les artistes et les institutions culturelles, voire les publics, multiplient les initiatives et les réflexions, pour ce qui les concerne.

Sur un plan général, l’État a fixé des orientations, créée des lois, mis en place des dispositifs : sur le plan culturel, qu’en est-il, est-ce pertinent, faut-il adapter, spécifier, aller plus loin ? L’État doit-il inciter plutôt que contraindre ? Si oui, comment, avec quels moyens, financiers ou autres ? Convient-il par exemple de modifier les critères d’attribution des subventions aux structures culturelles ? Ou encore doit-il réglementer et fixer de nouvelles normes, en matière d’équipement et de construction des lieux culturels, de fonctionnement des institutions, d’impact des activités culturelles, d’accès aux services culturels ? Quels sont la stratégie (stratégie RSO Responsabilité sociétale des organismes ) et les objectifs que le ministère de la Culture peut/doit se donner en matière d’environnement et de développement durable, et quelles initiatives prend-il tant vis-à-vis des structures qu’il soutient que vis-à-vis de ses propres services et personnels ?