La crise sanitaire et ses effets induits ont tout particulièrement frappé le secteur culturel, notamment le spectacle vivant, la musique live, le cinéma et l’audiovisuel, mais aussi les arts plastiques : au-delà des victimes, les conséquences économiques, financières, sociales, psychologiques ont été fort lourdes, et se feront encore sentir dans les mois, voire les années à venir.

Quel bilan peut-on tirer de l’action de l’État pour remédier aux graves difficultés rencontrées, en matière de production, de diffusion, de formation ? En premier lieu, il a pris des mesures de soutien financier, à la fois à caractère général (exemple du financement du chômage partiel), et à caractère spécifique : année blanche pour les intermittents, soutien aux artistes auteurs, création de fonds d’urgence, financement budgétaire du CNM Centre national de la musique (en l’absence de recettes issues de la taxe), etc… Ces mesures ont-elles été suffisantes en masse, et pertinentes dans leur application, leur durée, leur bonne adaptation aux particularités des professions et des disciplines artistiques ?

En second lieu, la fermeture des lieux culturels ou les règles imposées en matière de restriction de jauge pour lutter contre la pandémie ont été, on le sait, vivement contestées, dans leur principe comme dans leur efficacité, par les professionnels et les artistes. Quelle appréciation peut-on en faire à présent, et quelles ont été, ou seront, les conséquences, à court terme ou à plus long terme ?