L’objectif de démocratisation culturelle est consubstantiel de la création du ministère de la Culture (« l’accès le plus large aux œuvres de l’humanité… ») et de toutes les politiques publiques entreprises depuis lors. Les débats et controverses à ce sujet ont été et restent nombreux, tandis que la réflexion théorique comme les actions concrètes se sont enrichies au fil du temps d’approches diverses et renouvelées : démocratisation/démocratie, création /action culturelle, offre/demande, diffusion/participation, droits culturels…

La démocratisation culturelle a-t-elle connue de réelles avancées ou est-elle en définitive un échec, lequel serait partiel ou total, c’est selon ? À l’heure de l’importance croissante du marché et de l’ère numérique, quelle actualité peut-elle encore avoir ? Demeure-t-elle au cœur des préoccupations des acteurs culturels, notamment des directeurs d’institutions bénéficiaires d’aides publiques élevées, ou bien n’est-elle plus qu’une référence obligée ou commode ?

Pour en parler, et sans prétendre épuiser le sujet, la parole est donnée à deux directeurs de structures théâtrales, représentant deux générations de responsables.