Les services culturels de proximité constituent un élément clé de la vie dans les territoires, notamment urbains : services publics (bibliothèques, centres culturels, musées…) ou privés (librairies, cinémas, disquaires…), même si leur accès n’est pas également partagé par tous nos concitoyens, pour des raisons géographiques, économiques ou sociales.  

Les mutations des dernières décennies sont au reste notables : extension des réseaux publics mais questionnement sur la soutenabilité des moyens financiers disponibles, impact des grandes surfaces sur les réseaux traditionnels, développement urbain et péri-urbain et déséquilibre dans la répartition de ces services …  

L’avènement de l’ère numérique constitue un autre changement considérable. Quels en sont les effets sur les pratiques culturelles des usagers des services culturels, et inversement sur les rapports de ceux-ci avec leur public ou clientèle ?  

Le service public culturel est souvent questionné sur sa capacité à atteindre les couches les plus larges et les plus diversifiées de la population. Alors que le lien social est réputé ne cesser de se déliter, quel est son rôle aujourd’hui pour « faire du commun » ?  

Les services culturels ont des missions d’intérêt général, qui leur sont dévolues par les pouvoirs publics. La reconnaissance récente des droits culturels vient conférer à chacun/chacune une capacité à exprimer/demander une participation à la vie culturelle. Comment concilie-t-on ces deux approches ?  

Enfin, le service culturel est confronté à la nécessité de s’adapter pour poursuivre ses missions, voire survivre : comment, avec quels moyens, selon quelle logique innovatrice ?