Plus de 1 800 tiers lieux ont été recensés en France en 2019, dont beaucoup ont, en tout ou partie, des activités culturelles. Friches artistiques et culturelles réhabilitées, souvent dans des quartiers en voie de requalification, lieux alternatifs, lieux culturels intermédiaires, lieux se voulant non lucratifs qu’ils soient privés et fondés sur l’économie sociale et solidaire ou sur l’économie circulaire, ou qu’ils soient soutenus par l’État ou les collectivités territoriales, la diversité des tiers lieux est patente.

Les pouvoirs publics au reste leur portent une attention croissante, si bien qu’un Conseil National des Tiers lieux a été créé, et que l’on peut parler d’engouement de leur part, et ce même si certains tiers lieux rencontrent des difficultés liées à une absence de reconnaissance ou de moyens.

Nouveaux modes de création, nouveaux rapports aux publics, nouveaux modèles économiques ? Les interrogations sont nombreuses : 

• Quel rôle veulent jouer les tiers lieux dans la politique culturelle, et inversement qu’attend d’eux cette politique ?
• Quelle est leur place par rapport aux réseaux d’institutions culturelles existants ?
• Quels moyens convient-il de leur donner ?
• Quel est leur avenir, entre pérennité et statut provisoire, entre prégnance commerciale possible et intégration/normalisation dans les dispositifs d’intervention publique ?