Les objectifs de démocratisation et/ou de démocratie culturelle ont été d’emblée et sont toujours au cœur des politiques publiques de la culture, nationales et locales. Parallèlement, les limites et insuffisances des processus mis en œuvre et des actions conduites à cette fin ont été et sont, tout autant, mises en exergue. 

Inégalités, voire ségrégation, sociales certes, mais aussi territoriales : en dépit des bonnes  intentions affichées, et des efforts  menés, notamment avec la mise en place de longue haleine des réseaux d’institutions culturelles sur l’ensemble du territoire, les disparités demeurent criantes, entre le centre et la périphérie, entre les citadins et les ruraux, entre les communes riches et les communes pauvres. 

De la crise des gilets jaunes à l’analyse de « l’archipel français », ne faut-il pas déduire que la fragmentation/division s’intensifie aussi dans le domaine culturel ? 

Bref, y-a-t-il des oubliés de la culture, et quels sont-ils ? Si oui, pourquoi en est-on arrivé là ? 

Comment peut-on y remédier ? Quelles démarches nouvelles est-il possible de proposer ? La notion de droits culturels a-t-elle un rôle à jouer ? L’outil numérique peut-il contribuer à dégager des pistes innovantes ?