Aux inégalités sociales s’ajoutent des inégalités d’origine et de genre, que le secteur culturel, comme d’autres, reflète. La sous-représentation des personnes issues de la diversité demeure patente sur les scènes, dans le public, dans les organigrammes et les directions des équipements culturels.

Les inégalités femmes/hommes persistent également. Selon l’observatoire 2023 de l’égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication, des progrès sont indéniablement constatés dans les instances des structures culturelles, dans les programmations, dans la consécration artistique, mais l’évolution n’est pas homogène selon les secteurs. Ainsi les femmes sont encore largement minoritaires dans les postes de direction des centres chorégraphiques nationaux, de scènes de musiques actuelles, des scènes nationales…

Il s’agirait alors de mettre en cause et en accusation « le privilège de l’homme blanc ». « L’entre soi culturel », parfois dénoncé, ne serait en fait que l’entre soi de « l’homme blanc ». Par-delà les débats en cours sur l’inter-sectionnalité, le wokisme et l’universalisme, les questions suivantes peuvent être posées :

• La politique volontariste engagée dans le secteur culturel depuis plusieurs années par les pouvoirs publics doit-elle être amplifiée pour abattre le plafond de verre qui subsiste encore ?
• Comment peut-on lutter contre les préjugés inconscients ou les stéréotypes facteurs de discrimination de fait ?
• La création artistique peut-elle faire naître de nouveaux récits, susceptibles de mieux représenter la société dans sa diversité ?
• En définitive, comment refaire consensus et conjuguer universalité avec diversité ?