Le marché de l’art n’est plus seulement national, mais globalisé, et a cru très vite pendant plusieurs années avant que le Covid ne marque un coup d’arrêt provisoire : la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni, et puis la France quatrième marché mondial… Un oligopole à frange, nous disent les économistes, avec un petit nombre de grosses entreprises concentrant artistes réputés et flux financiers, et une myriade d’acteurs petits ou moyens.

Mais qui a la main sur ce marché, comment s’expliquent ses fluctuations, tant économiques qu’artistiques ?
Quel est le rôle des créateurs, c’est-à-dire des artistes, sans lesquels il n’y aurait pas de marché, les « stars » et les autres ?
Le pouvoir est-il aux mains des galeries, notamment les « méga-galeries » internationales, les autres peinant à vivre ou jouant le rôle de découvreur ?
Ou bien ne serait-ce pas plutôt les collectionneurs qui ont le dernier mot, en particulier les plus riches, parcourant les foires de la planète et combinant passion de l’art et démarche spéculative ?

Et que faut-il penser de la montée en puissance des sociétés de vente, dont l’impact se manifeste aussi de plus en plus dans l’art contemporain ?
Quel est le pouvoir prescripteur des musées, des centres d’art, des commissaires d’exposition qui mettent en valeur les artistes en faisant des choix, privilégiant la qualité, la « sécurité « ou bien encore l’innovation, parfois au risque d’effets de mode ?
Enfin quid de l’intervention réglementaire ou financière des pouvoirs publics ?