Qui a le pouvoir dans la culture… Mais quel est le pouvoir de la culture ? Quelle est sa place, son rôle, son influence dans le débat public et politique ?

À l’évidence, les jugements s’empilent, « part congrue », « quatrième roue du carrosse », « strapontin », le rôle principal est joué par d’autres : l’économique et le social, la santé, l’éducation, la transition écologique, l’immigration. La culture est quasiment absente des campagnes électorales, locales, nationales, européennes : les professionnels culturels le déplorent régulièrement, mais qui s’en soucie ? Pourtant il fut un temps où la culture était une « actualité », nous dit-on…

Pourquoi une telle situation, alors même que la société est en perte de repères, et que l’inquiétude, voire l’angoisse se diffusent et grandissent devant les défis de l’heure ou le contexte international ? Comment s’explique cette marginalité au moment même où le recours à la culture pourrait paraître d’autant plus opportun ? Est-ce la faute aux politiques, toujours moins « « cultivés », accusent certains, aux médias, rivés à l’immédiateté, répondent d’autres, ou encore à la société, perdue dans le divertissement, le consumérisme, l’individualisme, l’oubli, est-il parfois spéculé, enfin à la culture elle-même, trop autocentrée en quelque sorte, dédaigneuse des problèmes concrets et quotidiens de chacune et chacun, dépolitisée par lassitude ?

Et que faudrait-il faire pour changer ladite situation ? Comment la culture peut-elle (re)trouver la place que lui assigne ce dont elle parle : le destin, le monde, l’intime de l’individu, l’identité ?