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Think Culture 2021 : « Notre modèle de gestion collective séduit à l’étranger » (C. Champarnaud, Sacem)

News Tank Culture - Paris - Actualité n°227987 - Publié le 10/09/2021 à 18:20
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©  Seb Lascoux
©  Seb Lascoux

« Nos actions de long terme, en matière de développement international, ont pour socle nos relations avec le réseau diplomatique français, pour promouvoir la culture française. Par exemple, ce réseau diplomatique nous aide à établir des contacts dans les pays qui cherchent à se doter d’un OGC Organisme de gestion collective , et à structurer leurs ICC Industries culturelles et créatives . Yves Bigot Président @ Fondation des Alliances Françaises • Directeur Général @ TV5Monde
évoquait tout à l’heure un “désir de France”, un “besoin de France”, dans le monde. Cela, nous le ressentons, dans les pays africains ou du Moyen-Orient : le modèle de la gestion collective tel que nous la pratiquons est très attractif pour certains territoires », déclare Caroline Champarnaud Directrice de l’international @ Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem)
, directrice du développement international à la Sacem, lors du module « Le soft power à la française : perspective ou mirage ? », organisé par News Tank Culture dans le cadre de la 6e édition de Think Culture au Centre Pompidou (Paris 4e), le 07/09/2021.

« L’Agence France-Muséums est une société de droit privé à actionnariat 100 % public. Nous essayons de dégager des bénéfices, car nos actionnaires y tiennent, mais nous avons l’intérêt général comme moteur. Cette particularité est une manière de nous positionner par rapport à nos concurrents internationaux, qui pour certains sont courtois mais très agressifs, et qui pour d’autres sont éloignés des enjeux d’intérêt général. Notre structuration “public-privé” est fondamentale pour avoir à la fois de l’agilité mais aussi une vision de long terme », indique Stéphane-Arnaud Roisin, directeur général adjoint de l’Agence France-Muséums.

News Tank rend compte des échanges.


« La stratégie de la France en matière de soft power culturel est de plus en plus offensive » (S.-A. Roisin)

  • « La France avait jusqu’ici une stratégie relativement défensive en matière de soft power culturel, mais celle-ci est de plus en plus offensive. Pour sa part, France-Muséums, concepteur et réalisateur de grands projets muséaux et patrimoniaux, est un opérateur qui agit de manière offensive pour atteindre le cap fixé par l’État stratège.
  • Stéphane-Arnaud Roisin - ©  Seb Lascoux
    Notre agence est une société de droit privé à actionnariat 100 % public. Nous essayons de dégager des bénéfices, car nos actionnaires y tiennent, mais nous avons l’intérêt général comme moteur. Cette particularité est une manière de nous positionner par rapport à nos concurrents internationaux, qui pour certains sont courtois mais très agressifs, et qui pour d’autres sont éloignés des enjeux d’intérêt général. Notre structuration “public-privé” est fondamentale pour avoir à la fois de l’agilité mais aussi une vision de long terme.
  • Lors du G20 Culture, qui s’est tenu récemment, cinq sujets ont été mis en exergue : l’incorporation des enjeux technologiques, le climat, la composante économique… Ces sujets sont les nôtres au quotidien.
  • Incorporer la technologie dans la gestion des activités culturelles devient essentiel. Cela vaut pour la data, mais aussi pour l’interconnexion entre les œuvres, pour la capacité à produire des visites en réalité augmentée, et s’adresser au public, au quotidien, dans l’objectif de le diversifier.
  • Nous avons en France un écosystème dynamique sur le plan des nouvelles technologies. Mais nos concurrents coréens, japonais ou allemands sont particulièrement offensifs. C’est avec une lecture plus stratégique, en arrimant ces outils technologiques au secteur culturel, qu’on pourra aller plus loin et concurrencer d’autres opérateurs. Le premier acteur mondial en matière de projets immersifs est japonais. Cette société emploie plus de 1 000 personnes ! Elle n’existait pas il y a 10 ans.
  • Cet exemple me semble d’autant plus parlant que ces technologies sont nécessaires pour reconnecter le public avec le monde de l’art et du musée. Car je le rappelle, 70 % des Français ne vont jamais au musée. »

    Stéphane-Arnaud Roisin, directeur général adjoint de l’Agence France-Muséums

  • « Le développement international de la Sacem est régi par trois types d’actions : les actions de fond, de moyen terme et de long terme.
  • Les actions de fond consistent à aller collecter les droits auprès des différentes sociétés sœurs à l’étranger, mais aussi à signer des partenariats, qui permettent de représenter les répertoires de sociétés sœurs étrangères et ceux d’éditeurs en Europe.
  • À ce titre, nous avons notamment un accord UMPG Universal Music Publishing Group depuis 2008. Cet accord a été signé après la recommandation de la Commission européenne de 2005, qui a favorisé la fragmentation des répertoires.
  • Caroline Champarnaud - ©  Seb Lascoux
    UMPG venait chercher chez nous de la logistique pour l’exploitation de son répertoire dans le digital au niveau pan-européen, à la fois pour la négociation mais aussi pour gérer les flux d’informations liés à l’exploitation. Nous avons conservé ce mandat depuis, parce nous avons su faire évoluer nos services et notre technologie.
  • Les actions de moyen terme consistent à faire en sorte que des sociétés de droits d’auteur moins efficientes que la Sacem puissent être accompagnées, par de l’expertise et du savoir-faire.
  • Les actions de long terme, enfin, ont pour socle nos relations avec le réseau diplomatique français, pour promouvoir la culture française. Par exemple, ce réseau diplomatique nous aide à établir des contacts dans les pays qui cherchent à se doter d’un OGC Organisme de gestion collective , et à structurer leurs ICC Industries culturelles et créatives .
  • Yves Bigot évoquait tout à l’heure un “désir de France”, un “besoin de France”, dans le monde. Cela, nous le ressentons, dans les pays africains ou du Moyen-Orient : le modèle de la gestion collective tel que nous le pratiquons est très attractif dans certains territoires.
  • La Sacem est une société privée mais avec une mission qui confère à l’intérêt général. Et c’est ce que l’on vient chercher auprès de nous. Ce modèle s’impose assez naturellement, à l’heure du commerce équitable et des modèles coopératifs.
  • Le taux de gestion chez nous est le même, quelles que soient la nature ou la popularité d’une œuvre. Donc ceux qui gagnent le plus permettent à ceux qui gagnent le moins d’avoir une société de gestion qui s’occupe de leurs droits.
  • Quand on est à l’étranger, ce modèle séduit, même si dans beaucoup de pays, les gouvernements veulent en faire des sociétés d’État.
  • Aujourd’hui, 10 % des collectes de la Sacem viennent de l’étranger, soit 86 M€ de droits l’année dernière. Dans le même temps, nous en reversons 120 M€ aux sociétés étrangères. La balance est encore négative. Toutefois, le répertoire de la Sacem est le deuxième répertoire du monde, derrière le répertoire anglo-américain. »

    Caroline Champarnaud, directrice du développement international à la Sacem

Stephane-Arnaud Roisin


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Parcours

France Muséums
Directeur général adjoint
Perles d’Histoire
Directeur des opérations
SAR Concept
Fondateur
Louis Vuitton Malletier
Directeur des expositions
Établissement public Paris Musées
Responsable de projets et affaires internationales
Kléber Rossillon
Directeur général du château et parc de Langeais

Établissement & diplôme

Université Lumière - Lyon 2
Licence 3 en Histoire de l’Art
Université Paris 2 - Panthéon-Assas
DEA en droit et économie
ESCP Business School (ESCP)
Master en gestion

Fiche n° 17806, créée le 01/06/2016 à 10:40 - MàJ le 21/07/2021 à 10:36

Caroline Champarnaud


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Parcours

Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem)
Directrice du département des droits phonographiques et numériques
Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem)
Directrice « new media and european licencing »
Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem)
Directrice adjointe « recorded media and online »
Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem)
Responsable « phono european licensing »

Fiche n° 44326, créée le 10/09/2021 à 17:59 - MàJ le 17/03/2022 à 18:03

News Tank Culture (NTC)

• Média d’information indépendant et innovant, spécialisé dans l’actualité de la musique, du spectacle vivant, des musées, monuments et du patrimoine et, depuis 2023, des nouvelles images.
• Création : septembre 2012
• Proposant à la fois un fil d’actualités, des dossiers de fonds, des interviews et de grands entretiens, des data et un annuaire des professionnels et des organisations, News Tank Culture s’adresse aux dirigeants et acteurs de la culture. Il organise également chaque année Think Culture, une journée d’échange et de débat autour de l’innovation dans le pilotage de la culture, avec la volonté de décloisonner les secteurs culturels.

• Direction :
- Bertrand Dicale, directeur général
- Anne-Florence Duliscouët, directrice de la rédaction
- Jacques Renard, directeur délégué Think Culture
- Alexis Bouhelier, directeur du développement

• News Tank Culture est une filiale de News Tank Network, créée par Marc Guiraud et Frédéric Commandeur, qui a également développé :
- News Tank Sport,
- News Tank Éducation et Recherche,
- News Tank RH Management,
- News Tank Cities,
- News Tank Mobilités,
- News Tank Énergies,
- News Tank Agro.

Le groupe emploie une centaine de collaborateurs.


Catégorie : Média
Maison mère : News Tank (NTN)


Adresse du siège

48 rue de la Bienfaisance
75008 Paris France


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Fiche n° 6882, créée le 03/04/2018 à 03:02 - MàJ le 17/09/2024 à 17:06


© News Tank Culture - 2024 - Code de la propriété intellectuelle : « La contrefaçon (...) est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Est (...) un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur. »

©  Seb Lascoux
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