Think Culture 2019 : « Un succès touristique ne se mesure plus au flux qu’il génère » (L. Mazurier)
« Davantage que de tourisme durable, nous parlons de tourisme soutenable. Dans les communes du réseau Petites cités de caractère, il est impossible, au regard des infrastructures disponibles, d’accueillir un grand nombre de visiteurs. Mais, outre les considérations logistiques, cette forme de tourisme est aussi un choix. Aujourd’hui, les gens réfléchissent à l’impact de leurs voyages sur l’environnement. Ils veulent également un tourisme d’expériences, plus authentique. Il faut tenir compte de ces préoccupations et changer totalement notre logiciel. En premier lieu, il faut arrêter de mesurer le succès d’un projet touristique au flux qu’il génère. L’objectif martelé par l’État français de 100 millions de visiteurs étrangers en 2020 n’a aucun sens. Il ne correspond à rien en termes de retombées économiques, et exclut l’impact sur le cadre de vie, la qualité des rencontres, la question de la fidélisation, etc. », déclare Laurent Mazurier
Directeur @ Petites Cités de Caractère
• Auteur d’ouvrages sur les politiques culturelles en milieu rural
• Enseignant à l’Université de Rennes II
, directeur des Petites cités de caractère, durant la table ronde « Le tourisme culturel : un potentiel encore inexploité ? », lors de la 4e édition de Think Culture, organisée par News Tank Culture à l’université Paris-Dauphine le 10/09/2018.
« En France, la surfréquentation d’un certain nombre de sites touristiques va de pair avec un autre phénomène pointé du doigt : le surinvestissement des crédits culturels dans les grandes métropoles. Un habitant d’Île-de-France bénéficie de 15 fois plus de crédits d’équipements culturels qu’un habitant d’une commune rurale. Nous essayons bien entendu de contrer cette situation avec la répartition de nos fonds. Actuellement, l’action de la Fondation du patrimoine est avant tout celle d’un opérateur financier chargé de trouver de l’argent pour sauver les sites patrimoniaux. Nous aimerions à l’avenir développer une deuxième action - qui fait déjà partie de notre objet social - celle de la valorisation des sites. Notre participation à la Mission Bern nous a fait prendre conscience qu’il était très important de raconter le patrimoine, de mobiliser le soutien à cette cause en général et d’attirer l’attention du public vers des sites en particulier, des trésors cachés aujourd’hui oubliés. Pour ce faire, il faut utiliser la force de frappe de l’outil numérique. Nous travaillons notamment avec Stéphane Bern
Conseiller municipal @ Commune de Thiron-Gardais • Chargé de mission sur le patrimoine en péril @ Présidence de la République
• 2016 : création de la fondation Stéphane Bern pour l’Histoire et le…
et des acteurs de l’économie numérique pour créer une carte d’accès des sites patrimoniaux en France qui ont un potentiel intéressant, mais une fréquentation insuffisante », indique Célia Vérot
Assesseuse @ Conseil d’État • Directrice générale @ Fondation du Patrimoine
, directrice générale de la Fondation du patrimoine.
News Tank rend compte des échanges auxquels participaient également Pascal Neveux
Directeur @ FRAC Picardie Hauts-de-France
• Commissaire général du projet « Ulysses » conçu pour Marseille-Provence, Capitale européenne de la Culture en 2013 qui fédéra plus d’une centaine de lieux…
, directeur du FRAC
Fonds régional d’art contemporain
Provence-Alpes-Côte-d’Azur, et Caroline Paul
Directrice générale @ Talents Travel
, directrice générale de Talents Travel.
« Nous avons fait le choix de ne pas communiquer sur les destinations, mais plutôt sur la marque “Petites cités de caractère” pour fidéliser le public » (Laurent Mazurier)
- « Les Petites cités de caractère sont un réseau de 200 communes qui ont comme dénominateur commun d’être des cités, donc de raconter des histoires urbaines et d’avoir historiquement porté des charges de centralité. Ce sont des petites villes ou des villages, qui tous souhaitent garder un rôle de centralité dans l’aménagement du territoire français et travaillent sur l’espace de la cité comme objet patrimonial. Ils ont un véritable atout dans leur manche pour construire la ville de demain.
- Les typologies des communes sont très différentes : certaines ont un passé militaire, telle Rocroi (Ardennes), d’autres un passé religieux - comme Tréguier (Côtes-d’Armor), ancienne cité épiscopale -, d’autres encore sont des anciens sièges de pouvoir ou des cités commerciales.
- L’enjeu pour notre association est de faire du tourisme pour rendre nos territoires attractifs, mais sans renoncer à d’autres formes de vie. Il faut trouver un équilibre entre toutes les fonctions de la ville, aussi bien pour les habitants, les commerçants, les acteurs économiques, que les visiteurs.
- Cela passe par un travail d’adaptation du patrimoine aux nouvelles attentes et aux nouveaux usages. Aujourd’hui, il y a une demande de plus en plus importante pour un tourisme “authentique”, presque en réaction au tourisme de masse. Les visiteurs veulent faire des rencontres, voir de quelle façon les habitants vivent. Il s’agit donc de promouvoir un tourisme d’expériences en leur proposant de manger comme les habitants mangent, de faire la fête comme eux, de se rendre dans des endroits inédits, etc. Les Petites cités de caractère ont réellement une carte à jouer de ce côté-là.
- L’une des signatures de notre réseau est de garder les lieux et d’en faire des équipements publics : dans une ancienne prison à Baugé-en-Anjou (Maine-et-Loire), nous avons installé un centre culturel ; dans un ancien château à Aubigny-sur-Nère (Cher) se trouve désormais une mairie ; et nous avons conçu une médiathèque dans les halles de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine).
- Nous n’hésitons pas non plus à accueillir des acteurs économiques : à Malestroit (Morbihan), nous avons travaillé sur un bâtiment qui héberge désormais une Maison des Lapins Crétins Personnages de jeux vidéos développés par Ubisoft , en faisant ainsi une cité connectée ; à Bécherel (Ille-et-Vilaine), nous avons développée une Cité du livre, etc. Enfin, nous veillons à être attractifs pour les touristes en animant les cités par des événements.
- Nous avons développé une stratégie de marque pour l’association : nous avons fait le choix de ne pas communiquer sur les villes mais sur le label Petites cités de caractère pour fidéliser le public. Notre marque contient une promesse : celle d’une randonnée urbaine à la découverte de l’histoire d’une cité, avec un accueil de qualité, une rencontre authentique avec un patrimoine vivant, car vécu et non construit pour répondre aux attentes fantasmagoriques des visiteurs. Mais, bien sûr, nous nous mettons au service de ceux qui construisent les destinations touristiques et qui, eux, vont travailler sur la vente d’une destination.
- Malheureusement, le travail avec les acteurs du tourisme est parfois difficile. Tout d’abord, nous n’avons pas la même temporalité. Le patrimoine s’envisage sur un temps long. Il s’agit de préserver l’héritage est de faire en sorte qu’il soit toujours là dans 10 ou 20 ans. Alors que dans le secteur touristique, les stratégies marketing s’établissent au maximum sur 2 ou 3 ans et les acteurs raisonnent toujours par saison. Ensuite, il manque certains maillons à la chaîne. L’Agence française de l’ingénierie touristique, qui faisait le lien entre des marchés et l’aménagement du territoire, a malheureusement disparu. Aujourd’hui, si une communauté rurale veut savoir concrètement ce qu’attend le public chinois pour affiner son offre culturelle, elle n’a plus d’interlocuteur vers qui se tourner.
- Davantage que de tourisme durable, nous parlons de tourisme soutenable. Il est vrai que dans nos communes, il est impossible, au regard des infrastructures disponibles, d’accueillir un grand nombre de visiteurs. Mais outre les considérations logistiques, cette forme de tourisme est aussi un choix. Aujourd’hui, les gens pensent de plus en plus à l’impact de leurs voyages sur l’environnement et les sites visités (25 % des Suédois intègrent cette question de l’impact dans leurs décisions de destination pour les vacances).
- Il faut tenir compte de ces préoccupations et changer totalement notre logiciel. En premier lieu, il faut arrêter de mesurer le succès d’un projet touristique au flux qu’il génère. L’objectif martelé par l’État français de 100 millions de visiteurs étrangers en 2020 n’a aucun sens. Il ne correspond à rien en termes de retombées économiques, et exclut l’impact sur le cadre de vie, la qualité des rencontres, etc.
- Dans toutes nos expérimentations autour du tourisme, nous essayons d’intégrer le principe des droits culturels qui affirment que chaque personne a un droit à la culture qui doit être entendu, respecté et accompagné. Cela nous amène à partir de la personne pour construire notre offre culturelle et non l’inverse. Nous écoutons ce que les gens racontent, nous observons sur quoi ils ont envie de se mobiliser et cela nous permet de savoir ce qui fait patrimoine sur notre territoire. »
Laurent Mazurier
« L’art contemporain a fortement modifié la sociologie des visiteurs en PACA » (Pascal Neveux)
- « Renaud Muselier
Président délégué @ Régions de France • Président @ Région Sud
, président de la Région PACA Provence-Alpes-Côte d’Azur , a développé toute une stratégie de marque autour de la Région Sud pour impulser une nouvelle dynamique à ce territoire qui est riche en patrimoines culturel et naturel, mais qui restait néanmoins figé sur un certain nombre de clichés. - L’art contemporain a fortement modifié la sociologie des visiteurs en PACA avec l’émergence, ces dernières années, de nombreuses fondations privées qui jalonnent maintenant l’ensemble du territoire. Ce sont des fonds privés qui ont une puissance de frappe financière bien supérieure aux structures subventionnées, qu’elles soient grandes ou petites, et qui génèrent des flux touristiques totalement différents, ainsi qu’un allongement du temps de séjour.
- Pour augmenter cette attractivité, la Région a souhaité confier au FRAC Fonds régional d’art contemporain PACA, en tant qu’opérateur régional, la mise en place d’itinéraires fédérant une quarantaine de lieux qui sont dépositaires de collections d’art moderne et/ou d’art contemporain. Tout ceci avec la volonté de proposer plusieurs temporalités (un week-end, une semaine, trois semaines, etc.) et de pouvoir associer des structures qui, à l’échelle des six départements du territoire, vont pouvoir amener les visiteurs à découvrir cette région sous un angle totalement différent.
- L’initiative va se mettre en place en mars 2020. Dans le futur, elle pourrait se prolonger en y associant le patrimoine architectural, les monuments historiques, etc. Il y a un potentiel énorme. Il s’agit d’un vrai changement d’attitude pour nous tous, car cela oblige à changer notre façon de concevoir nos projets et à être dans un compagnonnage étroit avec les acteurs du tourisme. Auparavant, nous nous regardions d’un air un peu distant. Les opérateurs du tourisme pensaient que l’art contemporain était destiné à un public de niche et les incompréhensions se multipliaient.
- Lors des premières réunions que nous avons faites avec les Offices de tourisme et le CRT Comité régional du tourisme , nous parlions beaucoup de médiation. Ils nous regardaient avec des yeux éberlués, en nous demandant si on avait autant de problèmes que ça pour avoir des équipes de médiateurs dans nos structures. En réalité, il pensait que nous parlions de médiation pour régler les conflits. Nous n’utilisions juste pas la même sémantique !
- Aujourd’hui, l’attrait suscité par l’art contemporain sous ses multiples formes est un vecteur de renouvellement de l’attractivité d’un territoire, ce qui intéresse beaucoup les élus et le conseil régional car cela induit des retombées à la fois économiques et des retombées en termes de communication médiatique à court terme, car nous sommes sur des propositions immédiatement lisibles et concrètes.
- Â côté de projets de grande envergure élaborés avec la Région, nous sommes revenus sur ce qui fondait l’histoire des FRAC au début des années 1980 : être des acteurs de proximité implantés là où l’offre culturelle est la moins développée. Nous avons mis en place un projet pilote, co-construit avec une commune de 300 habitants - Ceillac dans le Queyras (Hautes-Alpes). Nous avons d’emblée rejeté l’idée de l’exposition clé-en-main : c’est un schéma qui ne fonctionne plus, encore moins en art contemporain. Nous avons donc associé le directeur de la supérette, le maire, le directeur de l’école, les hôteliers, pour construire dans l’église une exposition, dont les œuvres ont été choisies par 1/3 des habitants qui ont fait le déplacement à Marseille pour les sélectionner. Nous entamons la deuxième édition et les retours médiatiques sont probants car les habitants portent le projet, assurent l’ouverture du site, la médiation et ont formé des jeunes en art contemporain. Nous avons dû mobiliser une importante équipe pour le FRAC, mais nous constatons une véritable valeur ajoutée et une vraie singularité dans l’offre culturelle construite à cette échelle.
- Souvent la réussite d’un projet est mesurée à l’aune de sa fréquentation, la presse spécialisée ou quotidienne ne parle que des records de fréquentation. Nous sommes dans une culture du quantitatif plutôt que du qualitatif et je suis assez pessimiste quant à l’inversement de la tendance. Cette dernière est en contradiction totale avec l’idée de tourisme durable qui envisage davantage les micro-projets qui ont une forte valeur ajoutée.
- Avant on opposait souvent patrimoine et art contemporain. Aujourd’hui, il y a une prise de conscience que l’art contemporain est un patrimoine. Ce qui nous manque encore pour être en adéquation avec les grandes plateformes du tourisme, ce sont les moyens financiers. Une politique de communication ne peut se limiter à quelques milliers d’euros, comme c’est encore trop souvent le cas dans les petites communes. »
Pascal Neveux
« Les visiteurs chinois ont une appétence de plus en plus forte à sortir des sentiers battus » (Caroline Paul)
- « Nous sommes dans une bonne périodicité pour aller chercher de nouveaux touristes. On parle de plus en plus de slow tourisme en France, les gens prennent le temps d’aller (re)découvrir leur pays, de se tourner vers des sites touristiques qui ne sont pas connus.
- C’est le cas aussi pour les touristes internationaux et, en particulier, pour les touristes chinois. En ce moment, ils vont très vite dans leur appétence à vouloir découvrir autre chose, à sortir des sentiers battus et de l’éternel trio musée du Louvre - château de Chambord - château de Versailles. L’art de vivre, mais aussi l’art contemporain sont demandés. C’est également pour ça que le phénomène Airbnb explose en Chine, car ils ont envie de découvrir le mode de vie des habitants des pays qu’ils visitent. Le concept de tourisme durable fait aussi son chemin.
- La notion d'“expérience” est absolument capitale dans le tourisme aujourd’hui. Il faut créer des itinéraires, le acteurs du tourisme sont en demande de produits. Travailler sur le marketing de l’offre est la première chose à faire et ensuite il faut aller sur les bonnes plateformes de vente pour pouvoir être visible.
- En ce qui concerne la Chine, l’adaptation numérique est complexe, mais essentielle. Les réseaux sociaux chinois (Sina Weibo, WeChat) sont particulièrement développés, il faut les comprendre et intégrer cet écosystème. Il faut être présent sur tout le parcours du voyageur : en préparation du voyage, pendant, mais aussi après, puisque la recommandation sociale est clé dans ce pays, elle fait partie de l’essence de la culture.
- Pour être présent sur tout le parcours du voyageur chinois, il n’y a d’autres choix que de travailler avec les plus grosses plateformes, comme Alibaba ou Tencent, qui font parfois peur aux acteurs culturels français. Parfois, ce sont même ces “mastodontes” du Net qui viennent nous chercher pour nous demander de créer des expériences qu’ils ne connaissent pas et que demandent leurs utilisateurs.
- Le deuxième enjeu est de réussir à adapter le contenu car on ne peut pas raconter la France de la même façon à un visiteur français, un visiteur américain ou un visiteur chinois. En tant qu’agence de communication, nous accompagnons nos clients pour faire du storytelling action de raconter une histoire façon “people royal”. Les visiteurs chinois sont particulièrement intéressés par les anecdotes autour des anciens habitants des châteaux, les amours des rois et des reines, la vie de Cour, etc. Les châteaux qui vont les intéresser le plus sont ceux qui sont encore habités et qui ont des gens pour les recevoir et leur expliquer l’histoire du lieu. En revanche, si on leur parle seulement d’architecture, ils ne seront pas captivés.
- Il faut savoir que les Chinois sont en permanence sur leur téléphone. Quand vous circulez en ville, il y a des ligne séparées sur les trottoirs pour que les gens ne se cognent pas lorsqu’ils regardent leurs écrans. Les touristes visitent toujours les sites patrimoniaux avec leur téléphone, donc il faut privilégier la médiation numérique plutôt qu’humaine. »
Caroline Paul
« Nous restaurons le patrimoine avant tout pour son impact économique et social » (Célia Vérot)
- « La Fondation du patrimoine est une organisation privée qui a été créée par une quinzaine d’entreprises en 1996 et qui a toujours agi comme un partenaire de l’État et des collectivités territoriales, tout en restant indépendante et très connectée au monde de l’entreprise. Elle travaille sur le terrain à travers des délégations locales qui sont portées par des bénévoles - en général des anciens chefs d’entreprise. Notre modèle se base sur le croisement des financements privés-publics.
- Nous avons une vision très entrepreneuriale de la culture. Notre action ne consiste pas forcément à restaurer du patrimoine pour sa beauté, pour son agrément ou pour son intérêt historique et scientifique, mais avant tout pour son impact économique et social. C’est la raison pour laquelle, dès sa création, la Fondation a donné une priorité très nette aux territoire ruraux.
- Le premier impact qu’on constate sur le terrain est la mobilisation de la participation citoyenne, la recréation de lien social. Lorsque nous lançons des collectes de dons auprès des entreprises, du public, et des habitants, une animation locale se crée, ce qui est bénéfique pour les petites communes qui se sentent parfois oubliées.
- Le deuxième impact est l’injection d''argent dans l’économie car, en réalisant des travaux, nous créons des emplois et formons des personnes aux métiers de la restauration. Il y a aussi les retombées fiscales : aujourd’hui nous sommes sur un ratio de 100 € investis pour le patrimoine / 60 € de retombées fiscales pour l’État, ce qui permet à ce dernier de récupérer une partie de la somme des déductions relatives au mécénat. Enfin, nous savons également qu'1 € investi dans le patrimoine génère 30 € de retombées économiques. Nous souhaitons lancer, en 2019, une démarche d’évaluation d’impact encore plus fine pour analyser l’ensemble des effets économiques et sociaux de notre action.
- En France, la surfréquentation d’un certain nombre de sites touristiques va de pair avec un autre phénomène pointé du doigt, le surinvestissement des crédits culturels dans les grandes métropoles. Un habitant d’Île-de-France bénéficie de 15 fois plus de crédits d’équipements culturels qu’un habitant d’une commune rurale. Nous essayons bien entendu de contrer cette situation avec la répartition de nos fonds. Actuellement notre action est avant tout celle d’un opérateur financier chargé de trouver de l’argent pour sauver le patrimoine.
- Nous aimerions dorénavant développer une deuxième action - qui fait déjà partie de notre objet social - celle de la valorisation des sites. Notre participation à la Mission Bern, nous a fait prendre conscience qu’il était très important de raconter le patrimoine, de mobiliser le soutien à cette cause en général et d’attirer l’attention du public vers des sites en particulier, des trésors cachés aujourd’hui oubliés.
- Pour ce faire, il faut utiliser la force de frappe de l’outil numérique. Hors, dans bien des cas, les propriétaires de sites patrimoniaux, privés comme publics, n’ont pas les moyens des grandes plateformes qui valorisent l’offre culturelle. Notre idée, avec Stéphane Bern, est de leur faire bénéficier d’outils mutualisés pour leur permettre de communiquer sur leur offre touristique, raconter leur histoire, vendre des billets, etc. Nous travaillons notamment avec des acteurs de l’économie numérique pour créer une carte d’accès des sites patrimoniaux en France qui ont un potentiel intéressant, mais une fréquentation insuffisante.
- Au delà des impacts environnementaux, nous envisageons le tourisme durable comme un accompagnement financier du patrimoine des territoires qui, à tort ou à raison, vivent une sorte d’éloignement. Ils ont besoin d’un retour économique et sociétal pour que - et c’est là que ça devient durable -, non seulement il y ait des touristes qui passent, mais de la population qui reste et qui s’installe. Nous pensons, par exemple, aux néo-ruraux qui veulent vivre autrement mais qui ont besoin d’un certain niveau de vie et d’un certain niveau culturel. »
Célia Vérot
Laurent Mazurier
Directeur @ Petites Cités de Caractère
• Auteur d’ouvrages sur les politiques culturelles en milieu rural
• Enseignant à l’Université de Rennes II
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Parcours
Directeur
Consultant - Entrepreneur salarié associé
Responsable de pôle
Consultant associé
Établissement & diplôme
Master Géographie et Cartographie
Fiche n° 36238, créée le 05/09/2019 à 09:38 - MàJ le 05/09/2019 à 09:46
Pascal Neveux
Directeur @ FRAC Picardie Hauts-de-France
• Commissaire général du projet « Ulysses » conçu pour Marseille-Provence, Capitale européenne de la Culture en 2013 qui fédéra plus d’une centaine de lieux et rassembla plus de 150 artistes.
• Auteur de textes et articles consacrés à de nombreux artistes français et étrangers : Adrian Schiess, Eric Hattan, Bertrand Lavier, Claude Lévêque, Pascal Pinaud, Lieven de Boeck, Françoise Pétrovitch, Marie Bovo, Yazid Oulab, Cathryn Bock.
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Parcours
Directeur
Président
Président
Directeur
Secrétaire
Coordinateur des expositions et des publications
Chargé du festival d’Art Contemporain de Vienne et de l’étude et la réalisation de commandes publiques (Lyon Parc Auto)
Assistant de Jean-Gabriel Mitterrand
Établissement & diplôme
Doctorat en Histoire de l’art consacré à l’œuvre de Chaïm Soutine
Licence, maîtrise et DEA d’Histoire de l’Art
Fiche n° 13652, créée le 09/10/2015 à 17:15 - MàJ le 27/05/2024 à 17:55
Caroline Paul
Directrice générale @ Talents Travel
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Parcours
Directrice générale
Directrice de clientèle et du développement
Directrice générale
Directrice de clientèle
Directrice de clientèle
Fiche n° 28862, créée le 15/02/2018 à 20:12 - MàJ le 29/08/2018 à 16:19
Parcours
Assesseuse
Directrice générale
Directrice du cabinet
Directrice adjointe
Vice-présidente de Veolia Japon
Avocate
Rapporteur
Établissement & diplôme
Diplômé
Fiche n° 25697, créée le 15/09/2017 à 16:24 - MàJ le 06/09/2023 à 10:23
News Tank Culture (NTC)
• Média d’information indépendant et innovant, spécialisé dans l’actualité de la musique, du spectacle vivant, des musées, monuments et du patrimoine et, depuis 2023, des nouvelles images.
• Création : septembre 2012
• Proposant à la fois un fil d’actualités, des dossiers de fonds, des interviews et de grands entretiens, des data et un annuaire des professionnels et des organisations, News Tank Culture s’adresse aux dirigeants et acteurs de la culture. Il organise également chaque année Think Culture, une journée d’échange et de débat autour de l’innovation dans le pilotage de la culture, avec la volonté de décloisonner les secteurs culturels.
• Direction :
- Bertrand Dicale, directeur général
- Anne-Florence Duliscouët, directrice de la rédaction
- Jacques Renard, directeur délégué Think Culture
- Alexis Bouhelier, directeur du développement
• News Tank Culture est une filiale de News Tank Network, créée par Marc Guiraud et Frédéric Commandeur, qui a également développé :
- News Tank Sport,
- News Tank Éducation et Recherche,
- News Tank RH Management,
- News Tank Cities,
- News Tank Mobilités,
- News Tank Énergies,
- News Tank Agro.
Le groupe emploie une centaine de collaborateurs.
Catégorie : Média
Maison mère : News Tank (NTN)
Adresse du siège
48 rue de la Bienfaisance75008 Paris France
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Fiche n° 6882, créée le 03/04/2018 à 03:02 - MàJ le 17/09/2024 à 17:06