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SNDTP : 1er trimestre 2019 « satisfaisant » avec +3 % de recettes de billetterie à Paris (B. Thamin)

Paris - Actualité n°150246 - Publié le 20/06/2019 à 17:00
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« Le nouveau comité directeur et moi-même abordons ce mandat avec enthousiasme et responsabilité. Nous souhaitons résolument poursuivre le travail de structuration du théâtre privé initié par mes prédécesseurs - Jérôme Hullot, Georges Terrey et Bernard Murat Directeur artistique @ Théâtre Edouard VII
. (…). Aujourd’hui, nos entreprises doivent s’adapter à un environnement numérique où tout va toujours plus vite et où la maîtrise de la data devient un enjeu économique essentiel pour garder le lien avec nos spectateurs. Pour ces raisons - et d’autres qui résultent de questions de représentativité et de regroupement des branches professionnelles -, notre comité directeur devra placer son mandat sous un angle prospectif et définir une stratégie pour construire le théâtre privé de demain », déclare Bertrand Thamin, président du SNDTP Syndicat national du théâtre privé , lors de la présentation de la 1re partie de saison des théâtres privés, au Théâtre Marigny (Paris 8e) le 20/06/2019. Bertrand Thamin a été élu à la présidence du syndicat en mars 2019 pour la mandature 2019-2023. Il a succédé à Bernard Murat, qui a occupé cette fonction de 2011 à 2019. 

« Ce premier trimestre 2019 est satisfaisant comparé à 2018 qui était déjà une bonne période. Les recettes continuent leur progression (3 % à Paris et 5 % en région). En revanche, la fréquentation parisienne diminue de 1 % entre les deux périodes - une baisse sans doute liée à la poursuite du mouvement des “Gilets jaunes” - tandis qu’elle augmente de 6 % en région », poursuit-il. Pour faire face au « ralentissement constaté du nombre de spectateurs franciliens dans les salles parisiennes en semaine », le SNDTP mène, sous l’impulsion de la maire du 9e arrondissement Delphine Bürkli, une réflexion pour faciliter leur venue en lien avec IDF Mobilités. Une opération, dont les détails seront annoncés « prochainement », sera mise en œuvre en ce sens. 

Enfin, Bertrand Thamin est revenu sur la difficulté pour les adhérents du SNDTP d'« accéder à de nombreuses salles en région », notamment dans les grandes villes telles que Lyon, Nantes, Bordeaux ou Toulouse. « Sans une impulsion forte des financeurs publics, nous craignons que la diffusion des créations du secteur privé reste limitée. Peut-être faudra-t-il réfléchir à des incitations dans le cadre des labels ou des cahiers des charges des lieux subventionnés. Bien sûr, avec le secteur subventionné nous n’avons pas les mêmes missions ni la même convention collective, mais ce n’est pas de cela dont je parle aujourd’hui. Il s’agit juste de cesser ces clivages privé-public s’agissant de la circulation des œuvres. Il en va de l’intérêt des créateurs, des artistes et des spectateurs. Peut-être est-il temps de reconnaître que nous avons plus de choses en commun que de réelles différences insurmontables », déclare-t-il.

« Notre comité directeur devra placer son mandat sous un angle prospectif et définir une stratégie pour construire le théâtre privé de demain » (Bertrand Thamin)

« Le nouveau comité directeur et moi-même abordons ce mandat avec enthousiasme et responsabilité »

  • « Le nouveau comité directeur et moi-même abordons ce mandat avec enthousiasme et responsabilité.
  • Nous souhaitons résolument poursuivre le travail de structuration du théâtre privé initié par mes prédécesseurs - Jérôme Hullot, Georges Terrey et Bernard Murat. Chacun d’entre eux a contribué à écrire l’histoire de notre organisation et à conforter sa place dans un univers professionnel en constante évolution.
  • Les mutations s’accélèrent. Certes, nous faisons toujours de l’artisanat mais il nous faut intégrer que la puissance publique parle aujourd’hui surtout d’industrie culturelle pour nous qualifier, notamment sur un plan statistique. Le nier serait nous marginaliser et refuser de nous compter parmi les acteurs culturels pour mieux défendre notre place et nos spécificités auprès des décideurs.
  • Aujourd’hui, nos entreprises doivent s’adapter à un environnement numérique où tout va toujours plus vite et où la maîtrise de la data devient un enjeu économique essentiel pour garder le lien avec nos spectateurs. Pour ces raisons - et d’autres qui résultent de questions de représentativité et de regroupement des branches professionnelles -, notre comité directeur devra placer son mandat sous un angle prospectif et définir une stratégie pour construire le théâtre privé de demain. »

« Nous constatons encore pour le premier semestre 2019 une évolution positive du prix moyen de la place de théâtre à Paris »

  • « Aujourd’hui, le théâtre privé résiste fort heureusement bien face aux nombreuses autres propositions culturelles et de divertissement. Le nombre de spectateurs à Paris a atteint 4,3 millions en 2018 (+ 7 % par rapport à 2017). En région, 2 millions de spectateurs ont assisté à des représentations d’initiative privée (+ 12 % par rapport à 2017). Les recettes de billetterie ont quant à elle augmenté de 11 % tant à Paris qu’en région. 
  • Notre prix moyen de place retrouve, en 2018, un niveau proche de 28 euros à Paris. C’est certainement l’effet d’une responsabilisation accrue de nos adhérents visant à la maîtrise de leurs tarifs et au renforcement de liens directs avec les spectateurs pour limiter le “discount” des places. 
  • Les chiffres de l’année 2018 ont donc été bons. Mais c’est surtout sur le premier semestre que nous avons retrouvé une fréquentation satisfaisante comparé à 2017.
  • La fin d’année 2018 a été quant à elle, pour certains de nos adhérents, excessivement perturbée les week-ends en raison du mouvement des “Gilets jaunes”. On constate cependant globalement que le second semestre 2018 a été comparable au second semestre 2017 malgré un mois de décembre 2018 bien en-deçà des chiffres de l’année précédente.
  • Ce premier trimestre 2019 est également satisfaisant comparé à la même période en 2018 qui était déjà bonne. Les recettes continuent leur progression (3 % à Paris et 5 % en région). En revanche, la fréquentation parisienne diminue de 1 % entre les deux périodes - une baisse sans doute liée à la poursuite du mouvement des “Gilets jaunes” - tandis qu’elle augmente de 6 % en région.
  • Nous constatons également, pour le premier semestre 2019, une évolution positive du prix moyen de la place de théâtre à Paris (31,1 €, contre 30 € au 1er trimestre 2018). Nous nous en réjouissons car la détérioration du prix moyen traduisait la fragilité financière de nos entreprises. Je précise par ailleurs que notre prix de place de spectacle est toujours plus proche de celui proposé dans les théâtres subventionnés. »

Évolution des recettes de billetterie entre les premiers trimestres 2018 et 2019

Évolution des entrées payantes entre les premiers trimestres 2018 et 2019

Source(s) : ASTP

Évolution du nombre de représentations entre les premiers trimestres 2018 et 2019

Source(s) : ASTP

« Nous tenons à encourager les exploitations longues au travers des mécanismes de l’ASTP »

  • « Le théâtre privé c’est aussi et surtout une diversité de programmation qui offre une palette de sensibilités de spectacles : comédie, drame, théâtre musical, humour, jeune public… Nos spectacles s’adressent à tous les publics qui recherchent un moment unique chaque soir à partager avec des artistes sur scène. Cette magie de la scène et des applaudissements à la fin d’une représentation est aussi le fruit du travail de l’ensemble des professionnels qui concourent à la réussite des spectacles.
  • En 2018, nos adhérents ont ainsi employé plus de 5 500 personnes - permanents et intermittents - dont près de 1 700 artistes. Ces mêmes artistes représentaient près de 18 millions de masse salariale.
  • Avant tout, le SNDTP regroupe des directrices et directeurs qui sont des producteurs de théâtre en plus de gestionnaires de salles. À ce titre, ils assument tous les risques financiers mais aussi une responsabilité sociale. C’est pourquoi nous tenons à encourager les exploitations longues au travers des mécanismes de l'ASTP Association pour le soutien du théâtre privé mais aussi l’allongement des durées de diffusion et la fluidité entre les secteurs public et privé. »

« Sans une impulsion forte des financeurs publics, nous craignons que la diffusion des créations du secteur privé reste limitée »

  • « Force est de constater que nos théâtres s’ouvrent de plus en plus aux productions initialement créées dans le secteur subventionné : le Théâtre de la Porte Saint-Martin (Paris 10e) en donne par exemple l’illustration depuis plusieurs saisons avec engagement et succès.
  • Cependant le secteur privé continue à subir l’ostracisme de certains de nos confrères du subventionné. Nous ne pouvons toujours pas avoir accès à de nombreuses villes alors même que les théâtres y sont disponibles à certaines périodes et pourraient accueillir nos productions pour le bonheur des spectateurs locaux. 
  • Sans une impulsion forte des financeurs publics, nous craignons que la diffusion des créations du secteur privé reste limitée. Peut-être faudra-t-il réfléchir à des incitations dans le cadre des labels ou des cahiers des charges des lieux subventionnés.
  • Bien sûr, avec le secteur subventionné nous n’avons pas les mêmes missions ni la même convention collective, mais ce n’est pas de cela dont je parle aujourd’hui. Il s’agit juste de cesser ces clivages privé-public s’agissant de la circulation des œuvres. Il en va de l’intérêt des créateurs, des artistes et des spectateurs. Peut-être est-il temps de reconnaître que nous avons plus de choses en commun que de réelles différences insurmontables. »

« Un crédit d’impôt théâtre doit constituer un effet de levier pour développer qualitativement et quantitativement la création et l’emploi »

  • « La programmation de la rentrée 2019 est encore une fois prometteuse et éclectique. Mais pour qu’elle soit encore plus ambitieuse, nous appelons de nos vœux la création d’un crédit d’impôt théâtre. Nous savons que ce que Bercy qualifie de “niche fiscale” n’a pas le vent en poupe ces derniers temps. Pour autant, nous estimons que la proposition qui est la nôtre - supportée par d’autres organisations professionnelles - d’axer ce crédit d’impôt sur le développement de l’emploi artistique et l’émergence de nouveaux auteurs est responsable et légitime. Nous souhaitons volontairement des critères très limitatifs car, à notre sens, un crédit d’impôt théâtre doit constituer un effet de levier pour développer qualitativement et quantitativement la création et l’emploi. 
  • Nous réfléchissons également à l’opportunité d’intégrer dans ce dispositif, si cela s’avérait possible, les critères tendant à l’égalité femmes-hommes dans le droit fil des réflexions que nous menons dans le cadre du plan d’action qui sera bientôt signé à l’initiative des partenaires sociaux du spectacle en lien avec le ministère de la Culture. 
  • Ce sujet de l’égalité femmes-hommes ne doit pas être éludé dans notre secteur au motif que c’est un sujet sensible lorsque l’on parle de liberté de création. Nous estimons, comme toutes les questions liées à la diversité, que nous devons nous emparer du sujet car les spectacles que nous donnons à voir sont aussi le reflet de notre société. 
  • Les institutions sociales du secteur (Afdas Assurance formation des activités du spectacle - OPCO (Opérateur de compétences agréé par l’État) des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des… , Audiens Groupe de protection sociale des secteurs de la culture, de la communication et des médias , CMB Centre médical de la Bourse ), au sein desquelles les représentants du SNDTP sont impliqués depuis leur création, sont également mobilisées et partenaires des actions que nous pourrons mettre en œuvre. »

    Bertrand Thamin, le 20/06/2019

Bertrand Thamin


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Parcours

Théâtres Montparnasse et Petit-Montparnasse
Directeur

Fiche n° 32763, créée le 18/09/2018 à 14:31 - MàJ le 17/03/2023 à 16:57

Syndicat national du théâtre privé (SNDTP)

• Créé le 10/11/1936

• 66 théâtres et 39 producteurs et tourneurs adhérents

• Comité directeur 2023-2027 :
- Présidente : Caroline Verdu (Théâtre La Pépinière et Théâtre Daunou)
- Vice-président : Laurent Bentata (Théâtre Mogador et Stage Entertainment France)
- Vice-président : Julien Poncet (Théâtre Comédie Odéon Lyon et Tournées)
- Secrétaire général : Arthur Jugnot (Théâtres des Béliers Parisiens, Théâtre Renaissance, Splendid Saint Martin, Comédie de Paris et Tournées)
- Trésorière : Salomé Lelouch (Théâtre Lepic et Matrioshka Productions)

• Déléguée générale : Isabelle Gentilhomme


Catégorie : Groupement professionnel


Adresse du siège

48, rue de Laborde
75008 Paris France


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Fiche n° 371, créée le 27/09/2013 à 13:23 - MàJ le 31/08/2023 à 16:49


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