Destruction du patrimoine de Tombouctou : 2,7 M€ de réparations demandés au djihadiste par la CPI
2,7 millions d’euros, tel est le montant des réparations individuelles et collectives fixées par la CPI
Cour pénale internationale
pour Ahmad Al Faqi Al Mahdi, djihadiste malien reconnu coupable d’avoir « dirigé intentionnellement des attaques contre des bâtiments à caractère religieux et historique dans Tombouctou (Mali) en 2012 », indique la Chambre de première instance VIII de la CPI à La Haye (Pays-Bas) le 17/08/2017. « Relevant qu’Ahmad Al Mahdi est indigent, la CPI encourage le Fonds au profit des victimes à compléter les réparations ordonnées et à lui soumettre un projet de plan de mise en œuvre d’ici au 16/02/2018 », précise la Cour le 17/08/2017. Par ailleurs, un euro symbolique sera versé à l’État malien et à l’Unesco
Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture
, « compte tenu des spécificités de cette affaire ».
Les réparations concernent trois catégories de préjudices : l’endommagement des bâtiments historiques et religieux attaqués, les pertes économiques indirectes et le préjudice moral. Elles pourront également inclure des mesures symboliques, comme l’édification d’un monument et l’organisation d’une cérémonie de commémoration ou du pardon. Les réparations individuelles seront quand à elles versées « aux personnes dont les sources de revenus dépendaient exclusivement des bâtiments attaqués ainsi qu’aux descendants des défunts dont les sites funéraires ont été endommagés dans l’attaque », ajoute la CPI.
Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été condamné à neuf ans de prison par la CPI le 27/09/2017, « en tant que coauteur de la destruction de neufs mausolées et de la porte dite “secrète” de la mosquée Sidi Yashia » . La ville de Tombouctou est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1988. Distinct de la CPI, le Fonds au profit des victimes a été créé en 2004 par l’Assemblée des États parties, conformément à l’article 79 du Statut de Rome. Sa mission consiste « à appuyer et mettre en œuvre des programmes qui prennent en charge les préjudices découlant du crime de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ».
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Fadi El Abdallah
Porte-parole et chef de l’Unité des affaires publiques
CPI
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