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Think Culture : « Faire de la région PACA une Silicon Valley de la culture » (Paul Rondin)

Paris - Actualité n°81416 - Publié le 06/09/2016 à 12:00
©  Seb Lascoux
©  Seb Lascoux

« La question du numérique portée notamment par la French Tech Culture est au cœur de l’ambition “vilarienne” d’une culture accessible à tous. Ce projet s’est avéré une initiative bienvenue, et la possibilité de mettre en place de nouveaux outils. Mais au-delà de l’amélioration des services, cette initiative a renforcé la place de l’innovation au sein du Festival. Ce que nous imaginons, c’est de faire de notre région une “Silicon Valley” de la culture. Celle-ci produirait des effets pour les jeunes générations. Les élus et leurs équipes doivent travailler ensemble à ce rêve d’une région de la culture. L’innovation dans la culture ne doit pas être qu’une surchauffe technologique et consumériste, mais véritablement un progrès », déclare Paul Rondin Directeur @ Cité internationale de la langue française - Château de Villers-Cotterêts • Président @ École Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille (ERACM)
en introduction de la première édition de Think Culture, organisée par News Tank Culture à l’Université Paris-Dauphine le 06/09/2016.

« L’innovation dans la culture ne doit pas être qu’une surchauffe technologique et consumériste, mais véritablement un progrès » (Paul Rondin)

  • « Ne nous laissons pas dominer par la révolution numérique. Elle est un bouleversement civilisationnel curieux, puisque nous vivons sans recul suffisant cet état. Nous ne sommes pas en mesure de considérer à quel point elle va changer notre état.
  • La révolution civilisationnelle que nous vivons va si vite que nous ne sommes pas encore certains de l’appréhender alors qu’elle nous a déjà changés.
  • Pourtant, cette révolution numérique nous transforme profondément, nous oblige au dépassement de point de vue, et dans le cadre d’une politique publique de la culture, c’est une révolution qui donne un formidable élan en posant sur la table toutes les contradictions possibles d’une certaine horizontalité de la culture.
  • Ce pilotage de l’innovation fait œuvre commune avec les sciences humaines. L’enjeu pour un opérateur culturel est donc de taille.
  • Au Festival d’Avignon, nous pouvions donc décider de faire du numérique une aide à l’existant, un bouquet d’outils pour nos métiers, nos spectateurs, ou décider d’en faire une ambition collective, avec l’idée bien modeste d’entrer en communication avec une génération qui échange en permanence mais sans se rassembler physiquement.
  • La révolution numérique est fascinante pour ceux qui y ont accès et plus encore pour ceux qui y participent.
  • On ne peut se contenter aujourd’hui de séparer le créateur et le spectateur. Pour la première fois depuis longtemps, on peut imaginer les deux côte à côte, en complémentarité réelle, intergénérationnelle, et non du haut vers le bas.
  • Nous devons profiter de cette révolution pour revendiquer la constitution et le partage horizontaux du savoir.
  • Le numérique permet d’agrémenter voire d’améliorer le quotidien, mais de manière plus ambitieuse, il pourrait être un moyen d’envisager un avenir pour ceux qui n’en ont pas.
  • Il faut penser les prouesses techniques dans leur usage. Le consommateur deviendrait alors un acteur. Il faut donc entrer dans une dimension d’analyse. C’est notamment à cette étape que les gens de culture doivent intervenir. Nous pourrions être étonnés de la dynamique engendrée et de ses inattendus.
  • Le numérique, si ensemble nous le décidons, peut être un acteur majeur d’inclusion et de participation à une démocratie.
  • Pour le Festival d’Avignon, le point de départ de notre travail a été la relation au public, notamment les publics jeunes et en décrochage économique.
  • Le numérique est devenue la seule clé permettant d’entrer en contact avec ces publics, et de développer une stratégie triple de médiation culturelle, de qualification professionnelle et de fixation des talents, notamment universitaires, sur le territoire.
  • La question du numérique portée notamment par la French Tech Culture est au cœur de l’ambition “vilarienne” d’une culture accessible à tous. Ce projet s’est avéré une initiative bienvenue, et la possibilité de mettre en place de nouveaux outils. Mais au-delà de l’amélioration des services, cette initiative a renforcé la place de l’innovation au sein du Festival.
  • Ce que nous imaginons, c’est de faire de notre région une “Silicon Valley” de la culture. Celle-ci produirait des effets pour les jeunes générations. Les élus et leurs équipes doivent travailler ensemble à ce rêve d’une région de la culture.
  • L’innovation dans la culture ne doit pas être qu’une surchauffe technologique et consumériste, mais véritablement un progrès. »

    Paul Rondin, directeur délégué du Festival d’Avignon

Paul Rondin


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Parcours

Cité internationale de la langue française - Château de Villers-Cotterêts
Directeur
French Tech Culture
Co-fondateur
France Festivals
Co-président
Festival d’Avignon
Directeur délégué
Odéon-Théâtre de l’Europe
Secrétaire général

Fiche n° 4505, créée le 11/06/2014 à 16:09 - MàJ le 08/06/2023 à 08:43


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©  Seb Lascoux
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