Assises Scènes d’enfance-Assitej France : « Nous avons quelques raisons de nous inquiéter »
« La ministre de la Culture a fait de l’éducation artistique et culturelle une priorité et nous nous en réjouissons tous. Cependant, au regard des différentes déclarations et des éléments du budget 2018 du ministère de la Culture, nous avons quelques raisons de nous inquiéter. En effet le soutien aux équipes artistiques et à la création ne bénéficie pas de nouveaux moyens, au contraire. Or il ne peut y avoir de politique ambitieuse d’éducation artistique et culturelle sans soutien à une création exigeante et de qualité telle que nous la défendons tous. D’autre part, la baisse des dotations aux collectivités territoriales fragilisent l’ensemble des élans territoriaux. Enfin, la diminution des contrats aidés affectent déjà bon nombre d’équipes artistiques et structurelles du secteur. C’est pourquoi nous souhaitons que nos travaux constituent une base essentielle de réflexion et de propositions à une prochaine rencontre avec la ministre de la Culture », déclarent Bernard Le Noac’h, Émilie Robert et Gregory Vandaële, co-présidents du conseil d’administration de l’association Scènes d’enfance - Assitej France, à l’occasion des Assises Arts vivants, enfance et jeunesse qui se sont tenues à l’Espace Pierre Cardin (Paris 8e) le 14/11/2017.
Ces assises s’inscrivent « dans la continuité du grand mouvement associatif qui a contribué à affirmer et à faire reconnaître la richesse de la création à destination des jeunes générations et de tous ceux qui les accompagnent. » La matinée, réservée aux représentants des plateformes, réseaux et collectifs régionaux jeune public, a été suivie d’une séance plénière sur le thème « Pour une véritable politique artistique et culturelle de l’enfance et la jeunesse ». Artistes, directeurs de structures et médiateurs culturels étaient invités à débattre, parmi lesquels Émilie Le Roux de la Cie Les Veilleurs, Dominique Hervieu
Directrice de la Culture @ Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
• Chevalier des Arts et des Lettres (2001)
• Officier des Arts et des Lettres…
, directrice de la Maison de la Danse, Arnaud Meunier
Directeur @ MC2 Maison de la Culture de Grenoble - Scène nationale
Mises en scène :- Tout mon amour de Laurent Mauvignier (2020)- Candide de Voltaire (2019)- J’ai pris mon père sur mes épaules de…
, directeur de la Comédie de Saint-Étienne, ou encore Nicolas Glayzon, médiateur jeune public au sein de la Garance, Scène nationale de Cavaillon.
Dans le cadre de cette journée a également été lancé le « Tour d’enfance ». Il s’agit d’un parcours de 18 mois à travers les territoires ayant pour objectif de « faire un état des conditions de production et de diffusion de la création jeune public et de collecter des initiatives et projets innovants ».
« Il y a de nombreuses années nous avons fait le pari que notre secteur pouvait influencer la politique culturelle de l’État et des collectivités. Nous avons déjà connu de belles réussites, mais nous attendons encore des engagements politiques. Que nos travaux nous permettent de co-construire avec les élus la place de la création artistique à l’adresse de l’enfance et de la jeunesse de demain ! », concluent Bernard Le Noac’h, Émilie Robert et Gregory Vandaële.
« Il ne peut y avoir de politique ambitieuse d’éducation artistique et culturelle sans soutien à une création exigeante et de qualité telle que nous la défendons tous » (Bernard Le Noac’h, Émilie Robert et Gregory Vandaële)
- « Aujourd’hui, notre état d’esprit n’est ni tout à fait pessimiste ni tout à fait optimiste face au contexte général.
- La ministre de la Culture a fait de l’éducation artistique et culturelle une priorité et nous nous en réjouissons tous. Cependant, au regard des différentes déclarations et des éléments du budget 2018 du ministère de la Culture, nous avons quelques raisons de nous inquiéter. En effet le soutien aux équipes artistiques et à la création ne bénéficie pas de nouveaux moyens, au contraire. Or il ne peut y avoir de politique ambitieuse d’éducation artistique et culturelle sans soutien à une création exigente et de qualité telle que nous la défendons tous. D’autre part, la baisse des dotations aux collectivités territoriales fragilisent l’ensemble des élans territoriaux. Enfin, la diminution des contrats aidés affectent déjà bon nombre d’équipes artistiques et structurelles du secteur.
- C’est pourquoi nous souhaitons que nos travaux constituent une base essentielle de réflexion et de propositions à une prochaine rencontre avec la ministre de la Culture.
- Il y a de nombreuses années nous avons fait le pari que notre secteur pouvait influencer la politique culturelle de l’État et des collectivités. Nous avons déjà connu de belles réussites mais nous attendons encore des engagements politiques.
- Que nos travaux nous permettent de co-construire avec les élus la place de la création artistique à l’adresse de l’enfance et de la jeunesse de demain ! »
Bernard Le Noac’h, Émilie Robert et Gregory Vandaële, co-présidents du conseil d’administration de l’association Scènes d’enfance - Assitej France
« La création en direction de la jeunesse a toujours été un enjeu fondamental de mon parcours d’artiste et de directeur de théâtre » (Emmanuel Demarcy-Mota)
- « Je suis heureux que les Assises Arts vivants, enfance et jeunesse aient lieu à l’Espace Pierre Cardin, à la fois en tant que directeur du Théâtre de la Ville et comme président de l'Anrat Association nationale de recherche et d’action théâtrale , cette si belle association engagée dans les grands enjeux de la transmission et de l’éducation artistique.
- La création en direction de la jeunesse a toujours été un enjeu fondamental de mon parcours d’artiste et de directeur de théâtre. Et cela a toujours été une priorité d’inviter toutes les générations de spectateurs à découvrir ensemble des œuvres singulières. C’est aujourd’hui un des axes forts de cette maison.
- À la Comédie de Reims déjà, nous avions ouvert la programmation aux créations jeune public en y associant Fabrice Melquiot, David Lescot et Arnaud Meunier. Il y a sept ans, nous avons créé à Paris le Parcours enfance et jeunesse, pluridisciplinaire et international. Nous nous efforçons chaque saison de créer un programme qui rassemble artistes français et internationaux, auteurs reconnus ou à découvrir, jeunes compagnies et grandes figures, que nous voulons convaincre de l’enjeu de la création jeune public.
- Je suis heureux et fier aujourd’hui que cette volonté qui a été la mienne d’ouvrir le Théâtre de la Ville aux enfants et à leurs familles et d’en faire un axe principal de notre projet, soit désormais partagée par toute une ville.
- Ces quelques mots me permettent de vous dire l’engagement que nous portons à vos côtés et l’espoir que ces combats et transformations soient partagés par le plus grand nombre. »
Emmanuel Demarcy-Mota Directeur général @ Festival d‘Automne à Paris • Directeur @ Théâtre de la Ville
, directeur du Théâtre de la Ville
« Les arts vivants pour l’enfance et la jeunesse ne sont pas du spectacle vivant auquel on aurait enlevé quelque chose, mais de l’art absolument » (Émilie Le Roux)
- « En 1966, William Baumol et William Bowen [dans leur étude “Performing Arts : The Economic Dilemma”, NDLR] identifiaient que le spectacle vivant souffrait d’une maladie économique. Cette maladie montrait que notre secteur d’activité ne pouvait pas dégager de gains de productivité. Une des raisons est que nous ne pouvions pas faire d’économies d’échelle.
- L’exemple le plus communément cité est de dire que contrairement à d’autres secteurs, nous ne considérons pas comme ayant la même valeur, “un ensemble de violons jouant dans un opéra” et son “équivalent numérique”. Le progrès technologique ne pouvait pas faire gagner de temps et d’argent car finalement l’humain était irremplaçable, le temps de travail de l’humain incompressible. Nous ne pouvions pas optimiser les coûts et notre secteur était forcément déficitaire.
- Nos valeurs auraient dû nous maintenir dans cette maladie économique. L’humain est incompressible. Et pourtant. Nous nous sommes prouvés le contraire.
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Nous sommes rentrés dans un système concurrentiel sur un mode libéral selon les règles chères au capitalisme »
Nous créons plus, toujours plus, avec souvent moins. Nous avons souvent abandonné nos perruquiers, coiffeurs, maquilleurs, habilleurs. Nous avons laissé derrière nous des savoir-faire que nous avons enlevé du champ artistique pour cause d’archaïsme. Nous avons diminué les temps de répétition, proposé aux interprètes d’être payés moins. Nous avons limité les équipes techniques, condensé les régies. Et nous avons réussi. Nous sommes rentrés dans un système concurrentiel sur un mode libéral selon les règles chères au capitalisme.
- L’intermittent du spectacle est même devenu l’exemple parfait de la flexibilité de l’emploi dans un secteur devenu marchand. Pourtant, ne sommes-nous pas le dernier barrage au système d’économie débridée qui fait passer le bien produit et le capital de l’entreprise devant l’intérêt humain ? Nous pourrions attendre de notre secteur artistique une démarche humaniste, l’exigence que l’humain et le temps de l’humain soient respectés. Mais nous avons cédé à l’accélération pathologique de notre état. Nous répondons plus vite aux mails, créons plus et plus vite et comprimons les coûts.
- Si l’artiste est bien celui qui se fait l’écho d’un monde dans lequel il ne se reconnaît pas, de quel monde se fait-il l’écho ? Dans ce monde qui change à toute vitesse, si nous regardons aujourd’hui notre manière de produire des spectacles, nous pouvons nous interroger sur la place de l’artiste dans la société. Nos productions se bouclent à “n-2”. Et de plus en plus de programmateurs programment à “n+2”. Ainsi, un spectacle mettra parfois quatre ans à connaître la première tournée entre le moment où l’artiste a trouvé nécessaire de s’exprimer sur quelque chose et le moment où ce quelque chose rencontre pour la première fois le public.
- Je ne me fais pas le chantre de l’immédiateté, bien au contraire. Et encore moins celui de la dimension perméable des spectacles, je tiens trop à la notion de répertoire pour cela. Je dis juste que cet exercice de projection dans le temps ne va pas toujours de pair avec les nécessités de créer.
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Aujourd’hui il faudrait presque créer en novembre. »
À ce temps long de la production vient se percuter le temps court de la programmation. Il y a dix ans, créer en avril était vraiment risqué pour réussir à se faire programmer dans la saison suivante. Aujourd’hui, cela peut nous faire sourire. Il y a cinq ans c’était février. Aujourd’hui il faudrait presque créer en novembre. Et si l’on crée trop tard, la saison d’après notre spectacle n’est plus une création mais une reprise et on ne lui porte déjà plus grand intérêt, il n’a plus l’attractivité de la nouveauté. Si la profession est passée à côté, il faut en créer un autre pour maintenir l’activité de notre trop fragile structure. Combien de nouveaux spectacles sont ainsi créés à tours de bras ?
- Les arts vivants pour l’enfance et la jeunesse ne sont pas un microcosme à l’image du reste du spectacle vivant. Nous avons nos fonctionnements propres, nous avons un rapport singulier au public, nous avons des valeurs extrêmement fortes. Et pourtant nous aussi nous avons mis le doigt dans l’engrenage du plus vite, du nouveau. Et nous demeurons les spécialistes du moins cher.
- Les défis du jeune public sont immenses. Dans ce monde de plus en plus complexe où l’on utilise de moins en moins de mots, nous faisons le pari de nommer chaque chose précisément. Parce que le monde nommé dans sa complexité est plus facile à appréhender. Dans un monde qui va vite, nous faisons le pari de proposer au jeune public de faire l’expérience de notre “oasis de décélaration”. Dans un monde qui censure de plus en plus le corps, nous faisons le pari d’être l’endroit qui met le corps en présence. Dans un monde maintenu dans une forme de traumatisme médiatique, nous faisons le pari de l’accès au symbolique pour redéclencher la pensée.
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La possibilité de s’adresser à un jeune public, c’est l’opportunité de rencontrer un public qui n’est pas d’accord a priori »
Nous défendons l’exigence éthique et artistique du jeune public en répétant que les arts vivants pour l’enfance et la jeunesse ne sont pas du spectacle vivant auquel on aurait enlevé quelque chose, mais de l’art absolument. Avec juste en plus, cette conscience éthique que l’on peut tout dire à l’enfant mais que l’on a la responsabilité de ne pas lui enlever l’idée qu’il a en lui de quoi grandir, cette responsabilité de ne pas le désespérer.
- Nos défis sont à la mesure de l’intérêt collectif de nos métiers. La possibilité de s’adresser à un jeune public, c’est l’opportunité de rencontrer un public qui n’est pas d’accord a priori. Ce n’est pas un public chargé de valeurs humanistes avec une soif de littérature. Il est là, acquis à aucune cause avec pour seule attente de se faire raconter une histoire.
- Il n’y a pas de consensus politique dans une salle jeune public. Il y a une mixité des regards, des classes d’âges et sociales, une mixité culturelle qui rend capital l’objet artistique que l’on met au cœur de cette rencontre. Car il est trop peu d’endroit de la société qui permette que des gens aussi différents soient en présence.
- Raconter sous cet angle, tout un chacun s’entend sur l’intérêt général du spectacle vivant pour l’enfance et la jeunesse. Mais cet objet artistique central qui permet cette rencontre, quels moyens lui donne-t-on aujourd’hui pour exister ?
- Je ne suis pas sûre que les artistes du spectacle vivant généraliste entendent parler du prix de revient au fauteuil quand ils annoncent leur prix de cession. Je ne suis pas sûre que l’on vient négocier avec eux le deuxième technicien en tournée. Je n’ose parler du troisième, si nécessaire soit-il pour le spectacle. On ne lui parle pas des mêmes montants de coproduction, on lui parle de temps de plateau plus long.
- La belle énergie de la Belle Saison n’a pas permis de modifier les pratiques puisque la réalité financière de la plupart des compagnies indépendantes qui s’adressent à la jeunesse est proportionnelle à l’âge de leurs spectateurs.
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On se trompe en pensant que cette injonction à se maintenir dans le moins cher n’impacte pas l’artiste »
On nous invite à l’exigence. On se trompe en pensant que cette injonction à se maintenir dans le moins cher n’impacte pas l’artiste. On se trompe en pensant qu’on ne bride pas la pensée quand il faut veiller à optimiser les distributions, à resserrer les coûts, à monter des décors qui doivent être toujours plus surprenants - nouveauté oblige - en toujours moins de temps de montage.
- En disant cela, je ne perds absolument pas de vue que nous travaillons avec de l’argent public. Il me semble que nous faisons notre mission de service public. J’ai juste de plus en plus de mal à accepter les négociations interminables sur les prix de cession qui ne dépassent pas 2 000 € pour des salles de spectacles qui accueillent avec raison Thomas Ostermeier. Nous marchons sur la tête.
- Je vois des salles de spectacles, pressurisée par trop d’injonctions politiques, résistant pour certaines aux ingérences des élus dans leur programmation, des salles de spectacles qui programment de plus en plus des spectacles pour toucher un public plus large et qui, pour remplir leur salle pour tous ces spectacles, doivent déployer toujours plus leurs équipes de relations publiques. Je vois la course à boucler au plus vite, à être dans le timing pour pouvoir ouvrir les abonnements le plus tôt possible pour que le théâtre voisin n’ait pas raflé tous les abonnés potentiels en ouvrant plus tôt ses portes. Je nous vois, les compagnies, courir partout, boucler avec peine la création d’une saison et se projeter déjà à budget perdu dans celle qu’il faut construire deux ans plus tard. Je vois un public perdu dans le tourbillon de l’offre, ne sachant plus à quelle équipe des relations publiques se fier.
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Si nous réfléchissons ensemble à un théâtre qui se pratique autrement alors nous serons de nouveau cohérents sur le fond et la forme de ce que nous défendons »
Quand sortirons-nous de cet engrenage ? Regardons le fond de ce que l’on défend. Combien des spectacles que nous créons ou que nous accueillons aujourd’hui appellent à trouver une alternative au système qui structure notre monde ? Combien parlent d’alternatives humanistes, écologiques, ou au moins questionnent les questions absurdes de ce monde ? Pourquoi notre organisation professionnelle n’est pas à la mesure de ces interrogations ?
- Je ne renvoie pas ces questions aux salles de spectacles. Je nous renvoie ces questions à tous. Ne serions-nous pas prêts à créer autrement, programmer autrement, rencontrer le public autrement. Et le public, à quoi est-il prêt ?
- Si nous réfléchissons ensemble à un théâtre qui se pratique autrement alors nous serons de nouveau cohérents sur le fond et la forme de ce que nous défendons.
- Nous sommes un secteur minoritaire. La force de la minorité c’est de faire bloc et de se serrer les coudes pour construire un mode majeur collaboratif. »
Émilie Le Roux, Cie Les Veilleurs
- « Il y a 25 ans avec José Montalvo
Directeur @ Maison des arts de Créteil (MAC)
• 2009 : Officier des Arts et des Lettres • 2007 : Grand Prix Golden Prague • 2006 : Prix SACD de la chorégraphie avec Dominique Hervieu • 2001 … nous avons monté la pièce Hollaka Hollala. C’était notre première pièce. Nous avons commencé par une création jeune public que j’ai dansée 300 fois. Et c’est à partir de cette pièce que notre compagnie s’est ensuite déployée à l’international et a eu tout ce parcours. - La danse a des atouts comme tous les arts. Et la force de cette pratique est qu’elle est immatérielle. Cela ne signifie pas qu’elle n’est pas vecteur d’idées. J’en témoigne en tant que programmatrice. Tous les jours à la Maison de la Danse, il y a une qualité de réception des œuvres liée à cette pratique artistique. Je pense que son rapport au monde relève vraiment de la communication kynesthésique et sensorielle. En effet il y a cette dimension d’idées. Mais son vecteur, son point d’appui, son rapport au monde n’est pas comparable au théâtre et au langage verbal. On passe directement d’une communication de corps à corps.
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Cet équilibre entre le sensible et l’intellectuel est une voie royale pour communiquer largement sur des sujets parfois graves »
On connaît tous ce public jeune. Il est quelque fois difficile, empreint de violence et d’intolérance qui circulent dans les salles de classe. La danse peut faciliter l’entrée dans le monde symbolique, de l’imaginaire et dans une forme d’ouverture aux autres très puissante, sans passer par l’intellect. Encore une fois cela n’empêche pas les idées et les sujets que prennent en charge les artistes. Cet équilibre entre le sensible et l’intellectuel est une voie royale pour communiquer largement sur des sujets parfois graves, importants dans le monde dans lequel on vit.
- À la Maison de la Danse, nous avons accompagné une création de Grégory Maqoma, un artiste qui avait plutôt l’habitude de faire des œuvres pour tous. Il a fait une création avec des danseurs sud-africains sur le sujet de la corruption en Afrique du Sud. On l’a d’abord présentée au jeune public. Et finalement, porté par la danse et le mouvement, le spectacle a reçu une réception exceptionnelle pour une œuvre difficile, qui comportait une forme de gravité.
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Il est important de montrer des œuvres mais aussi de donner la possibilité de vivre des expériences de création »
Quand une salle entière d’enfants rit, il y a pour moi une forme d’émotion, de satisfaction, de partage. La plus belle chose quand on est artiste c’est quand les enfants et les adolescents sortent du théâtre en aimant la danse ou l’art que l’on pratique. Et, cette notion de plaisir est vraiment constitutive du rapport que l’on établit avec eux.
- Il est important de montrer des œuvres mais aussi de donner la possibilité de vivre des expériences de création. C’est très cher et cela demande beaucoup de temps. Mais ces expériences de création peuvent surmonter des rigidités intellectuelles et identitaires qui sont très fortes aujourd’hui. Quand on a vécu ces moments de déclic où l’on surmonte ces rigidités grâce à la pratique de la création et grâce à la réception des œuvres alors, en tant qu’artiste, on ne peut plus se passer de ce rapport à la transmission. Ces moments-là donnent accès à un système de valeurs démocratiques durables. Petit à petit, l’art entre dans la vie des enfants et fait partie de la construction de leur être.
- L’équilibre entre le répertoire et la création est aussi important pour pouvoir s’orienter à l’intérieur de l’art d’aujourd’hui et construire une culture et une ouverture à tous les arts et une tolérance à la pluralité des esthétiques. »
Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la Danse (Lyon)
« Les enfants, c’est la démocratisation culturelle la plus puissante qui soit » (Arnaud Meunier)
- « Il n’y avait pas de programmation jeune public quand je suis arrivé à La Comédie de Saint-Étienne [en 2011, NDLR]. C’est le premier acte que j’ai pu fonder. Les enfants, c’est la démocratisation culturelle la plus puissante qui soit. Dans une classe de primaire, absolument toutes les couches sociales sont représentées. Les enfants constituent le public le plus exigeant, le plus ouvert intellectuellement. C’est souvent par l’enfant que l’on amène l’adulte.
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Les enfants constituent le public le plus exigeant, le plus ouvert intellectuellement »
Emmanuel Demarcy-Mota a rappelé dans son introduction que j’avais été artiste associé à La Comédie de Reims, j’avais effectivement été frappé par ce qui avait été fait en direction du jeune public. Aujourd’hui je vis La Comédie de Saint-Étienne comme étant une maison commune qui peut être un lieu de la réconciliation des tenants de l’éducation populaire avec les partisans du théâtre d’art. En effet il y a une sorte de scission, pour moi assez française, alors que les plus grands projets que j’ai pu avoir le plaisir de mener ont été des projets autour d’un triangle sacré qui réunit en général :
- l’Éducation nationale
- les mouvements d’éducation populaire
- les institutions ou les acteurs artistiques.
- Je peux parler de deux projets majeurs.
- J’ai mené un premier projet avec trois lycées de Seine-Saint-Denis et l’association d’éducation populaire Citoyenneté jeunesse en Seine-Saint-Denis autour de la pièce 11 septembre 2001 de Michel Vinaver. Après avoir travaillé plus d’un an avec une centaine de lycéens, nous avons fait l’ouverture du Théâtre de la Ville pour le weekend commémorant les dix ans de l’attentat.
- Le deuxième a été présenté à l’occasion de l’ouverture de La Nouvelle Comédie de Saint-Étienne [septembre 2017, NDLR] dans le cadre d’un événement intitulé “Et maintenant” autour des attentats de 2015. Ce dernier a consisté à passer une commande d’écriture à cinq auteurs - Fabrice Melquiot, François Bégaudeau, Elsa Imbert, Marion Aubert et Riad Gahmi -. Ils ont écrit cinq pièces courtes de 45 minutes. Pour les interpréter, nous sommes allés à la rencontre de jeunes qui n’avaient jamais mis les pieds dans un théâtre et de manière générale ne mettaient pas les pieds dans des lieux d’art. Notre volonté était d’aller les chercher là où on ne va pas les chercher habituellement, aux marges les plus importantes de notre société : les jeunes déscolarisés, les lycées techniques et professionnels ou les associations qui peuvent mener un travail d’alphabétisation.
- J’avais envie de faire un projet équivalent au projet 11 septembre 2001 à Saint-Étienne, avec des jeunes issus de notre territoire. J’avais aussi envie qu’on continue d’affirmer notre image de théâtre populaire.
- Cela a été deux ans de travail financé en grande parie par la direction départementale de la cohésion sociale. Ce sont des crédits de la préfecture qui sont fléchés sur les quartiers dits prioritaires et avec qui nous avons réussi à mobiliser des fonds importants pour mener une action emblématique.
- C’est la mise en commun de nos intelligences collectives qui a permis la conception de ces deux projets. »
Arnaud Meunier, directeur de la Comédie de Saint-Étienne
- « La Garance est une scène généraliste labellisée (Scène nationale, NDLR), où le jeune public n’est ni un secteur ni une option. Il fait partie intégrante de son projet artistique et culturel, aussi bien en termes de diffusion, de création que d'EAC Éducation artistique et culturelle . Le jeune public fait vraiment partie de l’histoire de ce lieu et de son ADN. Les différentes directions qui s’y sont succédées n’ont fait que creuser davantage le sillon. Cela a été validé par un COM Contrat d’objectifs et de moyens signé cette année qui inscrit le jeune public comme axe majeur, central et crée les conditions d’un parcours avec l’art, de la petite enfance à l’âge adulte.
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Le jeune public n’est ni un secteur ni une option. Il fait partie intégrante du projet artistique et culturel de La Garance. »
Il y a deux ans maintenant, Didier Le Corre [directeur de la Garance, NDLR], a institué ce que l’on appelle le compagnonnage dans lequel le jeune public a trouvé un terreau particulièrement favorable. Le compagnonnage est fondé sur l’idée de prendre le temps de constituer un collectif et de s’interroger ensemble sur les liens qui nous unissent, réfléchir au sens que l’on met dans nos actions, dans nos missions, dans nos projets et sur les enjeux de notre territoire. C’est l’idée de permanence artistique, de laboratoire et d’expérimentation sans cahier des charges pré-établi et sans limite de temps, si ce n’est le désir commun de faire des choses ensemble. Sept artistes sont aujourd’hui en compagnonnage. Ils ont été choisis par affinité artistique par le directeur et parce qu’ils avaient cette volonté de s’interroger sur la relation d’un artiste à la diffusion et au territoire. Les sept artistes-compagnons ont tous comme point commun d’intégrer à un endroit ou un autre de leur travail une dimension jeune public en termes d’adresse, de création ou de transmission.
Les sept artistes-compagnons de La Garance
• Agnès Régolo
• Dorian Rossel
• Estelle Savasta
• Laurance Henry
• Olivier Barrère
• Thomas Guerry
• Pascale Daniel-Lacombe.
- Cette équipe donne une coloration tout à fait particulière au projet de La Garance. Ce compagnonnage a un fonctionnement très simple. Toute l’équipe de La Garance et les sept artistes-compagnons se réunissent deux fois par an. Nous y mettons en commun nos désirs, nos attentes, nos projets, les enjeux du moment et à plus long terme et les attentes exprimés par les partenaires et les relais avec qui nous travaillons.
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Associer la jeunesse à ce processus de création est à la fois une façon de soutenir la création artistique, d’accompagner la transmission et d’inscrire l’art comme vecteur d’émancipation »
Dès les premiers échanges, un des désirs exprimés par nos partenaires et notamment par l’Éducation nationale, c’était d’aller au-delà de ce que nous faisions habituellement avec le jeune public et d’inscrire les jeunes dans un processus de création. Ces désirs ont immédiatement trouvé un écho chez plusieurs artistes-compagnons.
- C’est de là qu’est née une aventure au long cours avec Estelle Savasta et un lycée de Cavaillon. Elle avait le désir de travailler avec un groupe d’adolescents sur une saison complète, sans obligation de résultat, autour du sujet de la désobéissance. D’un atelier d’écriture qui était censé n’être qu’un travail entre une artiste et des adolescents, le projet a pris la forme d’une petite forme qui tourne cette année pour la 2e saison.
- Cette aventure a été très fondatrice à la fois pour le compagnonnage et pour le projet de La Garance, au sens où il a considérablement élargi le champ des possibles au sein du groupe et a créé beaucoup d’attentes chez les partenaires.
- Ce projet de résidence in situ est devenu le socle du projet jeune public de La Garance. Trois autres résidences ont été entamées cette saison. Associer la jeunesse à ce processus de création est à la fois une façon de soutenir la création artistique, d’accompagner la transmission et d’inscrire l’art comme vecteur d’émancipation. »
Nicolas Glayzon, médiateur jeune public au sein de la Garance, Scène nationale de Cavaillon
« Pour que l’art devienne familier, il faut aussi que les familles soient partie prenante » (Marie Combasteix)
- « Il ne faut pas assigner à l’œuvre une dimension éducative. Il est fondamental de “créer pour le public sans jamais penser à lui”. Je crois que c’est plutôt aux programmateurs, aux médiateurs de travailler sur la question du regard et à l’adresse de l’enfant et du jeune public. Il faudrait mettre à profit ce que nous donne l’artiste, c’est-à-dire sa capacité de subversion et de co-construction d’espace de problématisation. Ce sont ces choses qui vont permettre à l’enfant de percevoir la question de l’altérité. L’artiste est également essentiel pour générer chez l’enfant une certaine forme de curiosité.
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L’artiste est également essentiel pour générer chez l’enfant une certaine forme de curiosité »
L’enfant n’est pas tout à fait quelqu’un à qui on donne un espace dans la cité. Par contre, je crois que l’on peut considérer aujourd’hui que l’enfant est citoyen au sens de “appartenir à une communauté démocratique”.
- Il faut faire attention à ne pas caricaturer l’œuvre ou à l’instrumentaliser. Comme le disait Hannah Arendt, “quand on utilise l’œuvre, on transforme l’œuvre. Et alors, l’œuvre n’est plus œuvre.”
- Pour que l’enfant-citoyen se sente appartenir à une communauté en définitive démocratique, il faut qu’on lui donne cette capacité de croire qu’il va pouvoir agir.
- Bien évidemment, la question du corps et l’investissement du corps sont fondamentaux pour transformer une pensée. »
Lise Saladain, directrice déléguée de La Manufacture-CDCN Centre de développement chorégraphique national Bordeaux Nouvelle-Aquitaine
- « L’action culturelle a toujours été un axe fondamental du Théâtre Cinéma Paul Éluard et a d’ailleurs donné lieu à un premier conventionnement sur l’action culturelle qui permettait aux artistes en résidence de créer à partir des habitants, de donner une parole universelle à des paroles très singulières. Dans ce cadre là, nous avons monté de nombreux projets inter-générationnels pour permettre aux enfants de rencontrer et de se frotter à des générations avec lesquelles ils avaient peu de lien.
- Nous avons également monté des projets en mettant au centre du plateau l’adolescent. L’idée était de faire se rencontrer des groupes d’adolescents de différentes villes. Dans le Val-de-Marne, il y a des quartiers qui sont très cloisonnés et des villes avec des cas de violence très graves entre clans d’adolescents. Il était donc question de créer des spectacles avec des metteurs en scène en résidence où la création partait des adolescents, de leurs paroles et de leurs langues. Les jeunes avec lesquels nous travaillons ont cette richesse, parce qu’issus de l’immigration, de parler des langues différentes.
- Nous avons aussi monté des projets dans le cadre de projets européens pour la jeunesse. Nous avons donné la possibilité à des jeunes Français et Allemands de se rencontrer autour de la question de l’indignation.
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Nous perdons souvent la relation que nous avons créée avec les enfants à partir du collège »
Malheureusement nous perdons souvent la relation que nous avons créée avec les enfants à partir du collège. C’est pourquoi il était important pour nous de développer un projet qui inclut les familles. Pour que l’art devienne familier, il faut aussi que les familles soient partie prenante. Nous avons donc proposé un travail avec sept familles des quartiers dits prioritaires de Choisy-le-Roi. Une auteure est allée travailler avec ces familles pour créer une œuvre multilingue. Une restitution sous forme de lecture à voix haute a ensuite été donnée au théâtre. Enfin, nous avons pu amener ces familles à Avignon dans le cadre du dispositif “Avignon, enfants à l’honneur”. Cela a été un parcours formidable pour ces familles.
- Tous ces projets représentent de l’argent, des dossiers à monter, des subventions à obtenir et des bilans à fournir. Ce sont des projets qui finalement touchent peu de personnes par rapport aux moyens engagés. Nous vivons des choses très fortes. Je suis persuadée que ce sont des expériences qui les marqueront pour toute leur vie. Mais après l’expérience on ne les voit pas revenir au théâtre. Or dans les bilans, les questions qu’on nous pose sont : combien de personnes touchées ? Combien de personnes reviennent ? Est-ce que ce sont de nouveaux abonnés ? On ne sait pas ce que l’on sème mais c’est une expérience qui aura fait bouger. Peut-être qu’un jour ces personnes là reviendront. »
Marie Combasteix, responsable de l’action culturelle et jeune public au Théâtre Cinéma Paul Éluard de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne)
« La France est très en avance sur la création jeune public par rapport à d’autres pays » (Bertrand Guerry)
- « Les JM France, ce sont 45 spectacles qui tournent sur la saison, 2 000 concerts ou ateliers dispensés sur l’ensemble du territoire.
- Les Jeunesses Musicales France se sont transformées en JM France, pour marquer le fait que nous étions en pleine mutation.
- Nous nous sommes rendus compte ces cinq dernières années que la demande des territoires a énormément évolué. En effet, le seul fait d’aller au spectacle ne suffit plus. Les enseignants et les structures avec lesquelles on travaille sont de plus en plus en demande pour savoir ce qu’il faut faire avant et après la représentation. Cela nous a amenés à revoir un peu notre positionnement et faire en sorte que nous soyons moins identifiés comme un diffuseur de spectacles musicaux à destination du jeune public mais plus comme une ressource artistique au service des territoires.
- Le premier aspect de ce changement de positionnement est en direction des artistes. Nous avons choisi de faire notre repérage non plus avec des dossiers qui nous arrivaient, mais bien plus de questionner les équipes artistiques quel que soit leur champ d’action dans leur territoire par des appels à projets et un système d’auditions en région. La diversité passe aussi par le fait que ces appels à projets peuvent initier des envies pour des équipes artistiques qui ne sont pas musicales de solliciter tel ou tel artiste musicien.
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Faire en sorte que 100 % d’une tranche d’âge soit au cours de son parcours concerné par les arts vivants »
Quand nous avons démarré ces auditions il y a cinq ans, nous avions beaucoup de projets qui tournaient déjà et qui, par le biais des JM France, pouvaient avoir une seconde vie. Aujourd’hui c’est de moins en moins le cas. Nous avons beaucoup plus de projets qui arrivent que de spectacles déjà constitués. Sur la saison 2018-2019, 14 projets issus de ces auditions sont aidés financièrement par les JM France.
- Le deuxième aspect que nous avons commencé à initier est la création de collectifs complètement informels d’échanges sur la question de la musique de l’enfance et de la jeunesse.
- Enfin, nous avons constitué un fonds de dotation musicale pour l’enfance et la jeunesse qui sera présenté officiellement le 15/02/2018. L’objectif de ce fonds est de faire la part belle à la collaboration. C’est un enjeu majeur pour faire en sorte que 100 % d’une tranche d’âge soit au cours de son parcours concerné par les arts vivants.
- Nous sommes beaucoup plus présents dans les milieux ruraux et péri-urbains que dans les milieux urbains, tout simplement parce que dans ces derniers il y a a priori la ressource nécessaire pour que les enfants puissent avoir accès aux arts et à la culture. »
Benoit Vuillon, directeur du développement territorial et culturel JM France
- « La Cie Arcosm est née en 2001. Notre première pièce, Echoa, a par effet de hasard été présentée à Cleveland (Ohio, États-Unis). C’est de là qu’on a eu l’envie de présenter nos créations à l’étranger. Très souvent ce sont des festivals qui nous reçoivent.
- Quand on part à l’étranger il faut oublier tout ce à quoi on est habitué en France et avoir une ouverture d’esprit sur les conditions d’accueil, les conditions de mise en scène ou les aspects financiers. En ce sens, notre expérience à l’étranger nous a permis d’être de moins en moins exigeants lorsque l’on tourne en France.
- L’envie de rencontrer des enfants à l’étranger a motivé la compagnie à tourner à l’étranger. Avec le temps, nous avons créé des liens. Cela nous permet aujourd’hui d’avoir des temps de résidence lors de festivals étrangers.
- La France est très en avance sur la création jeune public par rapport à d’autres pays dans lesquels nous avons présenté nos pièces. »
Bertrand Guerry, administrateur de la Cie Arcosm
- « Les projets internationaux sont des aventures sans fin qui sont longues et compliquées à mettre en œuvre. Quand on parle de projets internationaux, le mot qui vient tout de suit à l’esprit c’est le mot “rayonner”. Ce qui nous intéresse au sein de la compagnie, ce n’est pas de rayonner mais de rencontrer.
- Depuis les débuts de la Cie La Soupe nous avons été invités de manière sporadique sur des festivals mais plutôt au niveau européen. Il s’agissait déjà de très belles expériences, en général très courtes mais intenses. C’est en jouant dans ces pays européens limitrophes de la France que nous avons rencontré des programmateurs étrangers venus de plus loin.
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C’est intéressant d’aller ailleurs, d’ouvrir ses antennes et de ne pas rester étriqué dans des problématiques franco-françaises »
C’est également en menant des projets à La Réunion que nous avons eu cette envie de tourner ailleurs. La Réunion est une île cosmopolite avec un mélange de cultures très fort et très différent de ce que l’on peut vivre en métropole. Les rencontres y ont été tellement riches et prégnantes que nous avons été bousculés par ce que nous avons vécu là-bas. De plus, nous avons expérimenté qu’il était possible de prendre l’avion avec notre matériel.
- C’est intéressant d’aller ailleurs, d’ouvrir ses antennes et de ne pas rester étriqué dans des problématiques franco-françaises. Si nous sommes honnêtes, les Français, les Européens sont tout de même très centrés sur leurs problématiques. Et, quand on se met à monter des projets à l’étranger, on prend conscience des réalités du monde, de la façon dont sont envisagées les choses ailleurs. Cela fait bouger la conscience et en tant qu’artistes, c’est quelque chose qui nous intéresse.
- Il se trouve aussi qu’en jouant des spectacles jeune public, tels que nous les concevons, on a un rapport très direct avec le public. Et, en touchant le jeune public, on touche des familles. »
Yseult Welschinger, Cie La Soupe
Association née de la fusion de Scènes d’enfance et d’ailleurs et d’Assitej France.
• Créée le 15/12/2015
• Missions :
- défendre et promouvoir le spectacle vivant pour l’enfance et la jeunesse, en étant active sur les territoires (métropole et outre-mer) comme à l’étranger, - être représentative de l’ensemble de la profession. • Manifestations développées : - Le 1er juin des écritures théâtrales jeunesse (depuis 2015) : événement organisé au niveau national pour « célébrer la vitalité des écritures théâtrales jeunesse » - Avignon, enfants à l’honneur (depuis 2015) : participation d’enfants au Festival d’Avignon à l’occasion d’un parcours intégrant spectacles, ateliers de pratique et de critique, temps forts, rencontres avec des artistes - L’enfance des arts (depuis 2021) : événement national dédié au spectacle vivant pour les jeunes générations, organisé annuellement en mars en partenariat avec des associations et réseaux du spectacle vivant - La Fédération des Lucioles (du 20/09/2024 au 20/03/2025) : manifestation itinérante de 6 mois pour « mettre en avant la jeunesse et la vitalité de la création jeune public ».
• Co-présidence du conseil d’administration : Christophe Laluque, Émilie Robert et Fanny Spiess
• Directrice : Estelle Derquenne
• Contact : Pauline Duquesne, responsable du développement et des territoires • Tél. : 06 78 19 43 03
Catégorie : ThéâtreScènes d‘enfance - Assitej
Adresse du siège
13 bis rue Henry Monnier
75009 Paris France
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Fiche n° 8267, créée le 22/02/2019 à 02:11 - MàJ le 13/02/2024 à 16:49