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« Les jeunes professionnels sont les plus à même de parler aux jeunes publics » (Romain Laleix, CNM)

News Tank Culture - Paris - Actualité n°287006 - Publié le 27/04/2023 à 18:00
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De g. à d. : Boris Vedel, Romain Laleix, Hélène Amblès, Clarisse Arnou - ©  News Tank

« On pourrait croire que la “génération Z”, une fois conquise par une chanson découverte via un format court sur TikTok Application mobile de partage de vidéo et de réseautage social• Création : septembre 2016• Développée par l’entreprise chinoise ByteDance• Présente dans 155 pays et disponible en 75… , YouTube Plateforme de streaming vidéo• Créée en février 2005• Chiffres-clés :• 2,50 milliards d’utilisateurs actifs mensuels• 1 milliard de visiteurs uniques chaque mois• 400 heures de contenus mises en… ou Instagram, s’empresserait d’aller découvrir d’autres formats plus longs de l’artiste. Mais ça n’est pas ce que l’on observe. (…) Les jeunes sont au contraire dans une frénésie de consommation régie par “le plus court”, l’essentiel », déclare Clarisse Arnou Présidente @ Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI) • Gérante et co-directrice @ Yotanka (Label & Publishing)
, gérante et co-directrice du label Yotanka Label indépendant français• Egalement actif dans l’édition musicale, la production de contenus vidéos et le management d’artistes • Créé en 2001 à Nantes• Fondateurs : Henri-Pierre Mousset et Loïc… , à l’occasion d’une table ronde consacrée aux habitudes de consommation musicale de la « génération Z » et des rapports qu’elle entretient avec le live, organisée pendant Le Printemps de Bourges Festival de musiques actuelles se déroulant à Bouges (Cher)• Création : 1977• Fondateurs : Daniel Colling, Alain Meilland, et Maurice Frot• Racheté par C2G, filiale commune de Morgane Groupe et du…  (Cher), le 21/04/2023. 

« La “génération Z” n’a pas moins de capacité que les autres à s’émerveiller, à découvrir et à s’engager auprès des artistes qu’elle apprécie, mais il faut faire un travail supplémentaire de marketing, de communication et de médiation. Et cela pose une vraie question de formation et d’expertise au sein des équipes. (…) Au CNM Centre national de la musique , nous avons la conviction qu’il faut accompagner l’émergence de jeunes professionnels car ce sont eux qui seront les plus à même de parler aux jeunes publics », poursuit Romain Laleix Directeur général délégué @ Centre national de la musique (CNM)
, directeur général délégué du CNM Établissement public à caractère industriel et commercial, créé par la loi n° 2019-1100 du 30/10/2019. • Le CNM a succédé au CNV (Centre national de la chanson, des variétés et du jazz) le…

La table ronde faisait écho à l’analyse « Musique live et “génération Z” - Enjeux et perspectives », commandée par le CNM à l’universitaire Loïc Riom et publiée le 17/04/2023. Elle a été réalisée en raison du constat d’une « désertion des salles de concerts par un public très jeune qui, visiblement, ne se retrouve pas dans les propositions qui lui sont faites ». L’analyse est basée sur des données issues d’études déjà produites et des entretiens « exploratoires » menés avec des professionnels du secteur et des jeunes. Elle propose « un premier panorama des enjeux qui se dégagent de cet hypothétique découplage entre “Gen Z” et musique live ».

News Tank rend compte des échanges.


Le terme de « Gen Z », pour « génération Z », est avant tout utilisé dans la littérature marketing. Il désigne les personnes nées entre 1997 et 2010 (c’est-à-dire âgées de 13 à 26 ans en 2023). Cette génération suit les millennials (génération Y, personnes nées entre 1986 et 1996) et précède la génération alpha (individus nés à partir de 2011). 

« D’un point de vue générationnel, d’abord, les personnes nées entre 1997 et 2010 ont comme point commun d’avoir un rapport à la musique que l’on pourrait qualifier de “post-Internet”, c’est-à-dire que pour eux, YouTube Plateforme de streaming vidéo• Créée en février 2005• Chiffres-clés :• 2,50 milliards d’utilisateurs actifs mensuels• 1 milliard de visiteurs uniques chaque mois• 400 heures de contenus mises en… , les plateformes de streaming ou l’autotune ne sont pas des transformations, mais des états de fait », indique Loïc Riom dans l’étude « Musique live et Génération Z - Enjeux et perspectives ».

« Réinventer des passerelles entre certaines manières de produire et diffuser de la musique et les festivals » (Loïc Riom)

  • « J’ai eu l’occasion de discuter de la problématique de désertion des salles par les jeunes avec des artistes, notamment issus des esthétiques rap. Et je me suis aperçu que ces artistes n’avaient pas vraiment la “culture SMAC Scène de musiques actuelles ” : ils n’ont pas l’habitude de se produire dans ce réseau de salles ; ils n’ont pas non plus la culture de la résidence ou du studio de répétition. Si ces artistes ne se produisent pas (ou très peu) dans les SMAC, on peut très bien imaginer que leurs publics (qui sont souvent des jeunes) n’auront pas le “réflexe SMAC”. C’est en cela très différent de la génération rock où il fallait justement aller dans le réseau SMAC pour voir un concert de rock car c’est là que les artistes se produisaient. Je me demande donc s’il n’y a pas une corrélation entre l’esthétique musicale et les publics. »

    Boris Vedel

  • « Cela pose la question de la manière dont les artistes rap construisent leur carrière, c’est-à-dire très souvent à partir d’un succès fulgurant sur les plateformes de streaming. Ce modèle de développement des carrières est en effet très différent de celui du rock indépendant dans les années 1980-1990. À cette époque, les artistes faisaient toutes les salles du pays pour peu à peu construire leur public. Il faut sans doute réinventer des passerelles entre certaines manières de produire et diffuser de la musique et les festivals et salles de concerts.
  • Toutes les musiques n’ont pas d’existence en live, ou alors pas sur les mêmes formats. Lors des entretiens menés dans le cadre de l’étude, un programmateur d’une salle à Marseille donnait l’exemple de l’afrobeat ou du zouk (musiques populaires dans les quartiers dits “défavorisés”) qui ont plutôt une existence dans les boîtes. Le public intéressé par ce type d’esthétiques ne trouve pas d’offres qui répondent à ses attentes dans des salles de concerts. »

    Loïc Riom

  • « On observe de plus en plus de salles ou de festivals s’associer à des médias digitaux spécialisés dans le rap pour organiser des “plateaux rap”, un peu comme des curateurs. Cela montre que les programmateurs prennent conscience qu’ils n’ont pas forcément l’expertise sur l’esthétique musicale du rap et qu’ils essaient de s’en saisir. Mais cela traduit aussi le décalage qui existe entre ce que le jeune public attend et la manière dont les institutions traitent l’esthétique musicale du rap. »

    Romain Laleix

« Une consommation des jeunes régie par les formats courts » (Clarisse Arnou)

  • « Les changements sont nombreux et la musique enregistrée a été projetée très rapidement dans le “nouveau monde” qui est un monde digital. Aujourd’hui, l’essentiel des revenus de la musique enregistrée provient du streaming, lequel se concentre autour d’un public de 15-25 ans qui est celui qui a le plus de temps pour écouter de la musique et consommer des contenus audiovisuels. Cette génération a donc toute notre attention, même si nous prenons aussi du temps pour aller chercher les plus de 25 ans.
  • Notre enjeu est aujourd’hui de monitorer les phénomènes de la jeune génération, d’observer sa manière de consommer de la musique et les types de production vers lesquels elle se tourne, pour que, nous, en tant que producteurs, produisions et fabriquions des contenus répondant aux attentes.
  • Chez Yotanka, nous travaillons beaucoup sur l’émergence, la production de premiers albums. Notre enjeu aujourd’hui est savoir quels sont les leviers qui s’offrent à nous pour faire découvrir de jeunes talents à un public, et notamment à un public jeune. La chance que l’on a dans le monde digital, c’est l’accès à la data. Nous sommes entrés dans de nouveaux usages ; les métiers ont changé en l’espace de 10 ans. De nouvelles expertises et de nouveaux métiers viennent enrichir les équipes des labels, comme les “data analyst” qui surveillent au quotidien les tendances qui se forment sur les réseaux sociaux et les plateformes. Yotanka est un label de petite taille avec six salariés, dont deux sont dédiés uniquement à la communication digitale. Mais dans les gros labels ou les majors, il y a des départements entiers dédiés désormais à ces modes de consommation.
  • On est contraint de s’adapter aux nouveaux usages, lesquels évoluent de surcroît très vite et dans un contexte de dictature de l’offre. Il y a beaucoup de réseaux, il faut être partout, des tendances nouvelles apparaissent chaque jour. Lorsque nous sortons un album aujourd’hui, l’essentiel de nos actions se concentrent sur le marketing digital à destination de TikTok, Instagram, YouTube, Snapchat, etc. Nous regardons quel segment de l’album pourrait être pertinent et intéressant à “pusher” sur les réseaux. Il faut aussi créer du narratif autour de la sortie. Ce sont par ailleurs des tendances qui investissent les cours d’école et qui doivent donc être consommés rapidement.
  • Un “short” de 15 secondes sur YouTube ou TikTok ou une “story” sur Instagram sont des formats très plébiscités auprès de la jeune génération. On pourrait croire que la “génération Z”, une fois conquise par une chanson découverte via un format court sur TikTok, YouTube ou Instagram, s’empresserait d’aller découvrir d’autres formats plus longs de l’artiste. Mais ça n’est pas ce que l’on observe. Les jeunes sont au contraire dans une frénésie de consommation régie par “le plus court”, l’essentiel. Il nous faut donc en tenir compte lorsque l’on met en place les stratégies de commercialisation d’un album.
  • Nous avons eu le cas d’un artiste, Kid Francescoli, dont une chanson est devenue très tôt virale sur TikTok dans le monde, et notamment aux États-Unis, parce qu’elle comprenait un segment qui commençait par “And It Went Like”. On voit à quel point une musique qui devient virale sur TikTok peut être déterminante pour la suite d’une carrière et l’exploitation d’un disque. Dès que cela arrive, il s’agit de réagir très vite pour permettre d’augmenter le phénomène et d’en profiter le plus possible. Car si 15 secondes d’une musique deviennent virales, ça ne veut pas dire pour autant que les gens vont connaître le nom de l’artiste qui y est associé et encore moins le reste de son œuvre. Il faut essayer de convertir le succès d’un son sur les réseaux, réussir à diriger le public vers le nom de l’artiste et  son catalogue, puis éventuellement vers son concert.
  • Depuis quelques semaines les producteurs de musique sont mobilisés autour du “speed-up”. C’est une nouvelle tendance lancée notamment sur TikTok qui consiste à produire des musiques en version accélérée. Ces versions trouvent une viralité sur TikTok et apparaissent ensuite sur les plateformes de streaming où elles sont très consommées. Le “speed-up” pose toutefois des questions de droits d’auteur puisque des versions parasites sont commercialisées de façon illégale et viennent concurrencer les versions originales. »

    Clarisse Arnou
  • « Dans l’étude, une personne interrogée disait avoir trouver moins de proximité dans son expérience de spectacle avec l’artiste que via les réseaux sociaux. On voit bien à travers ce témoignage le besoin qu’il y a de créer une nouvelle narration, d’augmenter l’expérience du live, d’y introduire les éléments de la culture numérique.
  • Mais pour intégrer ces données, il faut investir. C’est en ce sens que le CNM a lancé un plan de soutien à l’investissement des diffuseurs de spectacle dans tous les domaines de transformation, que ce soit en matière de transition écologique, de numérique, etc. L’idée est d’accompagner les acteurs pour qu’ils imaginent de nouveaux projets et fassent évoluer leurs propositions, car c’est comme cela qu’ils pourront inscrire une relation dans la durée avec les publics les plus jeunes. »

    Romain Laleix

Attentes des jeunes concernant les concerts, festivals, par rapport à l’écoute de musique chez soi

Source(s) : Étude Pass Culture, Concerts et festivals : Quel regard les jeunes posent sur la musique live  ?

« Rendre les métiers du live plus attractifs et plus dynamiques » (Romain Laleix)

  • « La génération Z n’a pas moins de capacité que les autres à s’émerveiller, à découvrir et à s’engager auprès des artistes qu’elle apprécie, mais il faut faire un travail supplémentaire de marketing, de communication et de médiation. Et cela pose une vraie question de formation et d’expertise au sein des équipes dans les labels, les sociétés de production de spectacle, etc.
  • C’est un gros sujet pour le CNM, en tant qu’opérateur de formation professionnelle. Nous dispensons déjà des formations certifiantes sur le marketing digital et la promotion, mais il faut aller encore plus loin. Nous avons la conviction qu’il faut accompagner l’émergence de jeunes professionnels, car ce sont eux qui seront les plus à même de parler aux jeunes publics. Dans cet esprit, nous avons initié avec le Printemps de Bourges le programme “La Relève”, dans le cadre duquel huit jeunes professionnels (organisateurs de festivals, bookers, producteurs, etc.) ont pu rencontrer des professionnels “établis” du secteur à l’occasion pendant le festival.
  • Nous travaillons avec les syndicats d’employeurs et de salariés pour essayer de tracer une stratégie pour rendre les métiers plus attractifs et plus dynamiques. C’est un enjeu d’autant plus important dans le contexte de pénurie de main d’œuvre à laquelle font face les entreprises du secteur. »

    Romain Laleix
  • « La question de l’orientation professionnelle des jeunes est très importante pour les équipes du Pass Culture. Ils sont à un âge où cette question est prégnante pour eux. Ils ont envie d’avoir des contacts directs avec des professionnels. On conseille à tous les acteurs culturels, lorsqu’ils accueillent des jeunes du Pass, de réserver un temps de rencontre avec un régisseur d’œuvre d’art, un régisseur technique, etc.
  • De notre côté, nous avons lancé le Temps Fort des Métiers de la Culture Publié le 12/01/2023 à 18:00
    Le Pass Culture organise la deuxième édition du « Temps Fort des Métiers de la Culture » du 19 au 27/01/2023, annonce la société le 11/01/2023. Accessibles aux utilisateurs du Pass, ces rencontres…
    (dont la 2e édition s’est tenue en janvier 2023. Nous invitons tous les lieux à accueillir des jeunes du Pass dans leurs espaces et proposons des rencontres en ligne. À l’automne prochain, nous ferons un temps fort sur les métiers du spectacle, notamment en lien avec le Synpase Syndicat National des Prestataires de l’Audiovisuel Scénique et Événementiel qui a de vraies difficultés de recrutement.
  • Nous devons montrer aux jeunes qu’ils ont leur place dans la société ; nous devons leur donner la capacité de décider et d’agir. L’un des plus beaux projets que nous avons pu mettre en œuvre a été d’offrir l’opportunité à 100 jeunes de faire partie des votants du jury des Victoires de la Musique. Nous allons décliner cette expérience avec les Flammes (prix récompensant les cultures populaires) ou le Prix Joséphine.
  • Dans le dispositif Pass Culture, les jeunes ont une liberté totale dans ce qu’ils font avec l’application. Dans les premières réflexions qui ont présidé au lancement de l’outil, il avait été envisagé d’obliger les jeunes à aller au moins une fois au théâtre, au moins une fois à l’opéra, etc. Cela n’a pas été retenu et c’est très bien. Cela nous oblige à faire en sorte que les jeunes puissent trouver sur l’application ce qu’ils veulent et ce qu’ils aiment, car sinon ils ne l’utiliseraient pas. Et parallèlement, nous devons les amener à aller vers autre chose.
  • Cela a pu déranger au moment du lancement car c’est une manière complètement nouvelle de s’adresser au public et de mobiliser des dispositifs publics. Et finalement, on se rend compte que le Pass Culture devient un révélateur des tendances de la jeune génération. Nous avons des données que l’on peut partager avec les acteurs : la manière dont les jeunes s’informent, dont ils communiquent entre eux, les leviers qui, dans une proposition artistique, permettent de déclencher l’achat de billets, etc. Ce sont autant d’informations dont peuvent se saisir les lieux, s’ils le souhaitent, pour s’adapter aux publics de demain.
  • Pour permettre aux jeunes de faire un pas de côté, il faut que notre catalogue d’offres soit le plus riche possible. Tous les secteurs culturels y sont représentés et nous proposons aux acteurs de co-construire avec eux des offres qui pourraient susciter l’intérêt des jeunes. Nous concentrons notamment les efforts sur des secteurs vers lesquels les jeunes ne vont pas spontanément, comme le patrimoine ou le théâtre, en leur montrant qu’ils y ont pourtant toute leur place.
  • Nous constatons que des opérations exclusives, comme le fait de visiter les coulisses, de rencontrer un artiste, fonctionnent très bien auprès des jeunes. Ils se sentent alors comme des VIP. Nous développons par exemple le format des “envoyés spéciaux” qui permet à des jeunes de vivre une expérience de journaliste, c’est-à-dire d’interviewer des artistes et de poster les contenus sur leurs propres réseaux sociaux, de découvrir les coulisses, etc. C’est une bonne manière d’intégrer les jeunes dans la vie d’un événement. Quand un jeune va pour la première fois dans un musée tout seul et qu’il s’y sent bien accueilli et considéré, il se dira peut-être qu’il y a toute sa place et reviendra sans doute plus facilement. Nous faisons tout un travail d’éditorialisation de ces offres augmentées et mettons à disposition de nos partenaires des outils de communication digitale (newsletter, “push”, etc.).
  • L’autre levier ce sont les offres gratuites. Beaucoup d’acteurs culturels proposent des activités gratuites, des conférences ou qui s’ouvrent en accès libre pour les jeunes. C’est une manière pour les jeunes de découvrir des lieux, des projets sans utiliser leur crédit Pass Culture. »

    Hélène Amblès

Pass Culture et musique live : retour d’expérience du Printemps de Bourges

Le partenariat entre le Pass Culture et le Printemps de Bourges est antérieur à la généralisation du Pass en mai 2021. Il a été initié dans le cadre de son expérimentation dans le département-pilote de la Nièvre (limitrophe du Cher), et mis en œuvre concrètement sur l’édition 2021 du festival. L’opération a été renouvelée pour les éditions 2022 et 2023. 

  • « La musique est la troisième dépense culturelle des jeunes sur le Pass Culture, derrière la lecture (51 %, dont un tiers dirigé vers le manga) et le cinéma (19 %). Dans la catégorie musique, trois segments d’achats principaux sont observés : l’achat d’instruments de musique, l’achat de disques (qui bénéficie surtout au rap français et à la k-pop) et le live.
  • Le live est la part de réservation qui a le plus augmentée au sein de la musique depuis un an et demi. En 2021, 8 000 places de concerts dans des salles ou festivals ont été vendues, contre plus de 200 000 en 2022. Ces places bénéficient principalement aux “grosses” salles et “gros” festivals de musiques actuelles. Notre ambition, demain, est que les jeunes puissent se diriger vers des festivals de musiques actuelles plus petits, mais aussi vers d’autres festivals consacrés à d’autres esthétiques (musique classique, théâtre, etc.)
  • Pour le Printemps de Bourges, 6 700 places ont été vendues via le Pass Culture pour la soirée rap du samedi (Gazo, Lorenzo, Hamza et Tiakola), contre 3 800 en 2022. 60 % du public de cette soirée est venu grâce au Pass Culture. »

    Hélène Amblès
  • « Nous avions pressenti les effets positifs du Pass Culture sur la fréquentation des jeunes dès 2021 au moment où la Nièvre était un département pilote du dispositif. Nous avions même dû rajouter des lignes de train Nevers-Bourges pour les concerts rap du mercredi et du jeudi, les jeunes venant de la Nièvre avec le Pass Culture étant nombreux.
  • Je ne suis pas certain que les jeunes viendraient sans le Pass, car les freins, qu’ils soient géographique, culturel ou économique, sont prégnants pour cette catégorie d’âge. Sur le frein économique, le Pass Culture permet très certainement à des jeunes adultes de pouvoir accéder à des concerts. Cette année nous n’avons pas voulu augmenter les tarifs, car on est sur un territoire un peu fragile économiquement. Mais nous allons très clairement devoir les augmenter (entre 5 et 10 %) dès l’année prochaine car l’équation économique est sinon trop difficile à tenir au regard de l’inflation.
  • La question que je me pose et qui est un vrai point de réflexion au sein des équipes du Printemps, c’est de savoir quel sera le comportement des jeunes une fois qu’ils seront sortis du dispositif Pass Culture. Ils auront été habitués à ne pas payer pour voir des concerts et venir à des festivals. Accepteront-ils de payer pour un spectacle ? Il faut dès à présent construire des liens avec le jeune festivalier pour s’assurer que son expérience est bonne et qu’il reviendra, cette fois-ci en payant. »

    Boris Vedel

Centre national de la musique (CNM)

Établissement public à caractère industriel et commercial, créé par la loi n° 2019-1100 du 30/10/2019.
• Le CNM a succédé au CNV (Centre national de la chanson, des variétés et du jazz) le 01/01/2020.

• Missions :
- Mettre en place et proposer des services d’information, d’expertise, de conseil, d’accompagnement, de mise en relation et de promotion,
- Attribuer des aides financières, notamment des subventions, des prêts et des avances,
- Recueillir des informations et des données utiles à l’observation et à la régulation par l’État de la filière musicale et des variétés, en particulier dans les champs social, commercial et financier,
- Diffuser de l’information économique et statistique,
- Mettre en place des services, notamment numériques, d’information pédagogique, d’orientation et de formation professionnelle, accessibles à tous les publics,
- Favoriser les échanges au sein de la profession en accueillant et suscitant les activités et initiatives de promotion de la diversité des expressions culturelles,
- Conclure tout partenariat pour la valorisation des fonds patrimoniaux de la musique avec les organismes qui en assurent la conservation.


• Président : Jean-Philippe Thiellay (nommé par décret du Président de la République le 26/12/2019), depuis le 01/01/2020
• Directeur général délégué : Romain Laleix

• Membres du conseil d’administration :
- Florence Philbert, DGMIC
- Christopher Miles, DGCA
- Luc Allaire, secrétaire général du ministère de la Culture
- Thomas Courbe, directeur général des entreprises
- Mélanie Joder, directrice du budget
- Aurélien Lechevallier, directeur général de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international
-
Isabelle Chardonnier, directrice régionale des affaires culturelles de la région Bretagne, ou son représentant
- Olivier Mantei, directeur général de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris
- Gilles Pécout, président de la Bibliothèque nationale de France
- Dominique Boutonnat, président du CNC
- Hugues Guenassia-de Ferran, directeur général délégué de l’Institut français
- Émilie Delorme, directrice du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
- Suzanne Combo, autrice, compositrice et interprète
- Laurence Raoul, directrice déléguée du SNSP
- Philippe Gautier, secrétaire général de la SNAM-CGT
- Aurélie Hannedouche, déléguée générale du SMA
- Malika Séguineau, directrice générale du Prodiss
- Catherine Benguigui, adjointe au maire de la Rochelle à la culture
- Cécile Rap-Veber, directrice générale-gérante de la Sacem
- Jean-Paul Bazin, président de la Spedidam
- Elizabeth Le Hot, directrice générale de l’Adami
- Marc Guez, directeur général de la SCPP
- Jérôme Roger, directeur général de la SPPF
- Corinne Bret (représentante du personnel)
- Maxime Thibaut (représentante du personnel)

• Contact :
Nathalie Leduc, responsable communication
Tél.  : 01 83 75 26 46


Catégorie : Etat


Adresse du siège

151-157 avenue de France
75013 Paris France


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Fiche n° 9526, créée le 09/01/2020 à 01:49 - MàJ le 28/10/2024 à 09:53

Le Printemps de Bourges

Festival de musiques actuelles se déroulant à Bouges (Cher)
Création : 1977
• Fondateurs : Daniel Colling, Alain Meilland, et Maurice Frot
Racheté par C2G, filiale commune de Morgane Groupe et du Groupe Télégramme, le 22/12/2013

• 48e édition, du 23 au 28/04/2024

• 47e édition, du 18 au 23/04/2023,
« plus de 250 000 festivaliers » tous sites confondus et « près de 5 000 professionnels accrédités »
• 46e édition, du 19 au 24/04/2022 : « près de 200 000 festivaliers » tous sites confondus et 4 000 professionnels accrédités
• 45e édition, du 22 au 27/06/2021 : « environ 15 000 personnes » dans les salles
• 44e édition, du 21 au 26/04/2020 : annulée
• 43e édition du 16 au 21/04/2019 : 200 000 festivaliers « dans ses salles et les rues de la ville »

• Directeur général : Boris Vedel, depuis 2015
Directrice générale adjointe : Pauline Curel, depuis 2023
• Directeur artistique : Jean-Michel Dupas, depuis 2013

• Contact :
Cécile Legros, relations presse
Tél. : 06 25 94 62 04


Catégorie : Festival / Salon


Adresse du siège

6 Rue Escudier
92100 Boulogne-Billancourt France


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Fiche n° 50, créée le 27/09/2013 à 13:23 - MàJ le 26/04/2024 à 16:51

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