Théâtre 14 : « Nous sommes égaux face à l’art et au spectacle » (Claire Gabiache)
« L’absence de culture que nous sommes en train de vivre nous pousse à définir ce qui nous manque. L’absence de théâtre est pour moi comme l’absence de possibilité de rencontrer quelqu’un de nouveau. La perte de cette possibilité de nouer une relation, de découvrir un paysage qui n’est pas le nôtre, fait que la période actuelle est difficile à traverser. Elle nous permet également de nous rendre compte de cette nécessité de faire des rencontres pour être stimulé intellectuellement, physiquement, dans notre imaginaire », indique Hortense Archambault
Directrice @ MC93 - Scène nationale de Seine-Saint-Denis à Bobigny
• 1994 : maîtrise d’histoire à La Sorbonne et DESS de gestion des institutions culturelles à Dauphine.
, directrice de la MC93
Maison de la Culture de Bobigny (Seine-Saint-Denis)
à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et présidente de l’Association des Scènes nationales
• Association de loi 1901 fondée en 1990, a relancé son activité à l’automne 2009• 77 Scènes nationales adhérentes sur les 78 que compte le réseau
• Missions :- permettre une réflexion sur les…
, lors de la table ronde « Les bénéfices de la culture sur la citoyenneté et le vivre-ensemble », dans le cadre du colloque « Culture : essentielle ? » organisé par le Théâtre 14 (Paris 14e) le 30/03/2021.
« Nous sommes égaux face à l’art et au spectacle. Quand nous travaillons avec des publics précarisés, ils ont souvent une estime d’eux très basse, en raison de la violence institutionnelle qu’ils ont subie au cours de leur parcours. La façon la plus facile de “renarcissiser” quelqu’un est de lui donner une scène, des spots et de le laisser s’exprimer. Des choses fabuleuses peuvent émerger (…) Quand on parle de culture, on a tendance à avoir l’image du “cultureux” au théâtre ou dans une exposition, avec beaucoup de références, mais la culture est diffuse », déclare Claire Gabiache, directrice adjointe de La maison pour tous Victor Jara et du centre social et culturel Georges Brassens à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne).
News Tank rend compte des propos échangés lors de cette table ronde.
Les intervenants
- Hortense Archambault, directrice de la MC93 et présidente de l’Association des Scènes nationales
- Claire Gabiache, directrice adjointe de La maison pour tous Victor Jara et du centre social et culturel Georges Brassens à Champs-sur-Marne
- Guillermo Pisani, auteur, metteur en scène, dramaturge, traducteur et sociologue
- Modération : Marie Sorbier, journaliste à France Culture • Radio publique française créée en 1963 • Fait partie du groupe Radio France. • Missions : - production et diffusion de programmes dédiés à la culture sous toutes ses formes, française et…
« L’art est central pour aboutir à une société plus égalitaire » (Hortense Archambault)
- « La question de l’effet que l’art peut avoir sur un être humain est difficile, car elle ne peut que s’éprouver et difficilement se dire ou se partager. C’est parce que nous avons éprouvé l’art que nous pouvons avoir envie que d’autres l’éprouvent et soient ébranlés à leur tour. Or, nous ne sommes pas touchés, ébranlés par les mêmes choses. Après-guerre, Jean Vilar souhaitait que les grandes œuvres fassent du commun à travers une communion. Il me semble qu’aujourd’hui la fabrique du commun ne réside pas forcément dans une communion, mais dans cette capacité à comprendre que nous sommes tous uniques. Cette unicité fait de nous des gens égaux. L’une de mes convictions les plus profondes est que face à l’art, nous sommes égaux et que l’art est central pour aboutir à une société plus égalitaire. »
Hortense Archambault
- « Nous sommes égaux face à l’art et au spectacle. Quand nous travaillons avec des publics précarisés, ils ont souvent une estime d’eux très basse, en raison de la violence institutionnelle qu’ils ont subie au cours de leur parcours. La façon la plus facile de “renarcissiser” quelqu’un est de lui donner une scène, des spots et de le laisser s’exprimer. Des choses fabuleuses peuvent émerger. Cela paraît simple dit comme ça, mais ça ne l’est pas tant que ça. Quand on parle de culture, on a tendance à avoir l’image du “cultureux” au théâtre ou dans une exposition, avec beaucoup de références, mais la culture est diffuse. En tant qu’animatrice socio-culturelle, par culture, j’entends aussi repas interculturels, spectacles amateurs, fêtes de quartier. Ce sont toujours des moments citoyens.
- En pédagogie sociale, on dit que l’on doit toujours se trouver au même endroit à la même heure pour dire aux gens qu’on est présents, par opposition à ceux qui les ont abandonnés, que ce soit l’État, ou parfois leur propre famille. Les événements culturels sont des rencontres qui leur permettent de s’extraire du quotidien, d’abandonner la charge mentale qu’est la précarité pour souffler. Les choses qui nous paraissent normales redonnent de l’espoir et permettent d’échapper à un quotidien qui est parfois d’une violence inouïe, particulièrement en temps de crise. »
Claire Gabiache
« La culture est un engament personnel et non un produit » (Claire Gabiache)
- « Cette absence que nous sommes en train de vivre nous pousse à définir ce qui nous manque. L’absence de théâtre est pour moi comme l’absence de possibilité de rencontrer quelqu’un de nouveau. La perte de cette possibilité de nouer une relation, de découvrir un paysage qui n’est pas le nôtre, fait que la période actuelle est difficile à traverser. Elle nous permet également de nous rendre compte de cette nécessité de faire des rencontres pour être stimulé intellectuellement, physiquement, dans notre imaginaire.
- J’ai beaucoup de mal à voir des captations et encore plus un an après. Il était formidable de pouvoir expérimenter des choses nouvelles et de poursuivre cette histoire du théâtre, de transmettre autrement. Le numérique permet aussi de toucher des gens qui n’ont pas de théâtre à côté de chez eux et de réfléchir à comment on filme du théâtre. Nous avons pu participer à des expériences avec la MC93, nous verrons le résultat. »
Hortense Archambault
- « Du point de vue du numérique nous n’avons pas été très bons, mais peut-être n’avons-nous pas vraiment essayé de l’être. Ce n’est pas notre métier de filmer et les métiers du numérique sont de vrais métiers. Cela m’amène à dire que les bords plateaux sont primordiaux dans le théâtre. Des jeunes viendront voir des pièces qu’ils n’auraient jamais été voir parce qu’ils ont rencontré un comédien la veille et qu’il s’est passé quelque chose avec ce comédien. Je pense qu’on peut produire autant de nouvelles formes qu’on le souhaite, ce seront des gens avec un bagage culturel qui y accèderont. Pour abolir la distance entre le public et les comédiens, il faut procéder à une rencontre. La culture est un engament personnel et non un produit. »
Claire Gabiache
- « J’ai écrit une pièce spécifiquement pour le logiciel Zoom. Il était question de ce que cela représente de se réunir pour voir une pièce de théâtre et finalement de se réunir tout court. Il s’agissait de savoir comment continuer à faire du théâtre lorsque la rencontre physique est impossible. Lors du premier confinement, nous avons tous été confrontés à cette question à l’origine éminemment théâtrale. Durant notre pièce diffusée sur Zoom, les spectateurs restent visibles. Le spectacle se déroule en parallèle dans trois salles avec trois situations qui avancent simultanément. Les spectateurs peuvent se promener librement dans les salles. Il s’agissait de contrer les expériences un peu étranges de théâtre en streaming, qui étaient une bonne réponse à la crise, mais un moyen très limité de faire se rencontrer le public.
- Nous avons travaillé à partir de certains éléments du théâtre qui étaient pour moi essentiels comme la présence, le présent et l’interaction, le fait que la présence du public modifie le jeu des acteurs. L’idée de vivre une expérience est pour moi central au théâtre, il s’agit d’expérimenter quelque chose qui est un pont vers le commun, quelque chose de très politique. »
Guillermo Pisani
« Il faut pouvoir revendiquer la liberté absolue et ne pas devoir opposer au pouvoir des arguments d’utilité » (Guillermo Pisani)
- « Si l’on arrête de manger pendant quelques jours on meurt, si l’on arrête d’aller au théâtre on ne meurt pas, mais c’est un critère un peu restreint pour décider politiquement qu’une activité est souhaitable. Il s’agit de distinguer vie et survie. Lorsqu’un artiste dit que l’art est essentiel, cela n’a pas la même valeur que si un ingénieur ou un éboueur dit que la culture est essentielle. La culture est essentielle pour les artistes au premier sens du terme. Si l’on ne travaille pas, on ne mange pas. On ne peut pas vivre sans travailler alors que la chose ne se présente pas de la même manière pour ceux qui ne travaillent pas dans le monde culturel.
- Je pense qu’il faut revendiquer le superflu de la culture, puisque l’affirmer permet aussi de conserver toute sa liberté, de ne pas être contraint à rendre des comptes. Il faut pouvoir revendiquer la liberté absolue et ne pas devoir opposer au pouvoir des arguments d’utilité. Par ailleurs, l’art est utile, les théâtres en France proposent des actions culturelles indispensables pour la formation des citoyens libres, ce qu’il faut aussi revendiquer. »
Guillermo Pisani
- « Pour beaucoup de spectateurs, il est assez désespérant de ne pas pouvoir aller au théâtre, ce n’est pas un caprice. Il est rassurant de se rendre compte que cela peut être essentiel dans une vie. Je crois que tout être humain a une relation à l’art ou à la culture. Il n’y a pas de société sans culture. Considérer qu’une telle option serait possible me semble très grave, puisque cela revient à dénier un pan très fort de ce qui fait société. Le fait de continuer à militer pour une réouverture des lieux de culture n’est pas du tout une issue corporatiste, mais une issue politique. Il s’agit de dire qu’on ne peut pas imaginer une société sans lieux de culture, qui deviennent de surcroît des lieux citoyens. L’occupation des théâtres raconte peut-être qu’il nous faut des lieux dans lesquels on se rencontre alors qu’on ne se connaît pas. Peut-être faut-il travailler à penser une société à l’aune de valeurs qui ne soient pas économiques.
- La création doit peut-être passer par un moment de pensée inutile pour être libre. En France, nous avons une vraie politique publique de la culture. La crise nous a aussi permis de mieux parler, nous rencontrer, nous entraider. En Seine-Saint-Denis, ont eu lieu des mouvements de solidarité inouïe. Cela me réjouit d’entendre des partenaires du champ social qui disent en avoir marre de l’urgence sanitaire et sociale et voudraient de l’urgence artistique et culturelle. Du point de vue d’une société, la culture est centrale et utile et pourrait être le point de départ d’une relation entre nous. Cela nécessite un changement de paradigme. »
Hortense Archambault
La notion d’entre-soi dans le champ culturel
- « La culture est une question politique et les politiques se sont bien gardés de nous décloisonner pour réduire la marge d’éducation populaire que nous aurions pu construire en commun. Les centres sociaux sont financés par la CAF caisse d’allocations familiales , tout de suite on se dit qu’il s’agit d’une prestation sociale de soutien indispensable à la ville. Or, lorsqu’au sein de cette prestation sociale nous souhaitons faire de la médiation culturelle et faire venir des comédiens, on nous dit qu’on préfèrerait nous voir faire des ateliers pâte à modeler ou sur la parentalité. En réalité avec un spectacle, je pense pouvoir évoquer davantage le thème de la parentalité qu’avec un psychologue qui viendra pendant une heure et demie prêcher la bonne parole.
- Nous avons accepté la politique de l’appel à projets dans laquelle on ne fait jamais de pas de côté. La culture est essentielle quand elle est pensée pour les gens, par les gens et qu’on se trouve dans une sorte de cercle vertueux, plutôt que dans une politique du projet et du marché. Arrêtons les financements par projet, faisons des projets plus larges. On ne peut pas constamment faire du quantitatif parce qu’on retire la capacité d’éducation populaire. On nous explique que la culture n’est pas essentielle, car on a peur de ce qu’elle provoque.
- Nous avons aussi une bataille culturelle des mots à mener dans notre manière de définir les publics. Au-delà du théâtre, il existe d’autres moments de culture, du théâtre de rue, la Fête de la musique. Certains publics ne vont pas venir naturellement dans un théâtre parce qu’il existe des barrières intellectuelles fortes, mais les gens vont aller vers la culture autrement. Il existe déjà un public très captif avec les scolaires. Au mois de novembre, j’ai proposé six représentations sur les violences faites aux femmes à des élèves du CP au CM1. Je me suis dit que j’allais me casser la figure, mais les enfants ont emmené leurs parents à la représentation du soir.
- Je suis contre la place de théâtre au prix symbolique d’un euro que je trouve infantilisante et insultante. Je préfère qu’on me donne un coup de main pour ranger la salle à l’issue de la représentation et avoir un moment d’échange. Ce n’est pas en baissant le prix qu’on fait venir les gens, mais en les impliquant. Le jeune public va parler à ses parents. En centre social, nous adorons les repas interculturels qui suscitent des critiques. Il s’y passe d’autres choses, des échanges qui ne relèvent pas d’une sous-culture. Réapproprions-nous les mots et ne laissons pas les gens “parler à la place de”. »
Claire Gabiache
- « À Bobigny, nous avons cette jeunesse qui rencontre plein de problèmes, mais fait aussi preuve de beaucoup d’énergie et de revendications. Lorsque nous leur donnons la parole, ils la prennent et expliquent bien ce qui est problématique. On ne peut pas séparer la question de la création qui nécessite d’être libre, protégé, et la question de la médiation qui doit être portée par des gens très différents, mais forcément multiples.
- Il y a quelque chose de très débilitant dans ce qui nous arrive aujourd’hui. Cet entre-soi fait que nous nous montrons des choses à nous-même, or le spectacle doit être public. Une des missions de la Maison de la culture que je dirige est de faire en sorte que les publics soient les plus divers possible à la fois parce que c’est notre mission citoyenne et parce qu’il s’agit d’un problème esthétique. Un public trop homogène dans la salle fait qu’il ne se passe pas grand-chose.
- Nous avons une propension à considérer que personne ne vient dans les théâtres. On nous a tellement dit que nous étions élitaires et que nous concernions très peu de gens, que nous avons intégré ce discours complètement toxique. Quand de grands artistes internationaux viennent se produire en France, ils disent tous que le public que nous avons dans nos théâtres est incroyable.
- Il ne s’agit pas de savoir qui vient ou qui ne vient pas, mais pourquoi certaines personnes ne s’autorisent pas à venir dans les théâtres. À partir du moment où l’on essaye d’être dans une logique démocratique en faisant confiance aux gens pour déterminer ce qui est bien pour eux, il faut se poser des questions très pratiques (infrastructures, prix des places, garde des enfants, accès, etc.). Il faut aussi se demander pourquoi certains publics peuvent se dire à un moment donné que ce n’est pas pour eux. On peut avoir le cas de figure où un groupe social s’approprie un lieu culturel. Je pense que notre mission est de faire en sorte que personne ne s’approprie un lieu culturel de façon exclusive, pour que tout le monde puisse le faire. »
Hortense Archambault
Le théâtre a lieu dans la rencontre avec le public »
- « Personne ne se satisfait de l’entre-soi. Si nous nous satisfaisions des représentations devant des professionnels, nous n’aurions plus besoin du public et nous signerions la mort du théâtre. Nous avons réalisé des représentations devant des professionnels qui étaient importantes dans le processus de création, mais tout cela s’effectue dans un moment suspendu. Le théâtre a lieu dans la rencontre avec le public. Grâce à l’organisation de spectacles en ligne, nous avons pu vivre cette expérience assez extraordinaire de rencontre. Vu la situation générale, nous avons apprécié et étions émus de cette présence du public à chaque fois.
- Dans nos spectacles en ligne, nous proposons un moment d’accueil du public qui s’effectue dans un foyer virtuel. À la fin de la pièce, nous limitons les applaudissements qui ne sont pas satisfaisants sur Zoom, mais nous laissons ouvertes des salles de réunion pour permettre au public de s’y promener et nous restons également en ligne. En général, au cours de l’heure suivant le spectacle, une assez grande partie du public se retrouve par petits groupes ou se rencontre autour d’un comédien.
- Cela nous a ramené au caractère indispensable de cet après qui fait aussi partie de la représentation théâtrale. Ces rencontres avant, pendant et après font que le spectacle est une expérience et pas une consommation culturelle. C’est ce qui me gênait dans le streaming qui se rapproche davantage d’une position de consommation, qui ne diffère pas trop de la consommation d’un produit culturel sur Internet comme une série. Or, le théâtre est fait aussi de ces échanges qui construisent une expérience vécue collectivement.
- Il y a un argument mal intentionné qui consiste à dire “qu’il existe dans la culture un petit ensemble de gens qui fait beaucoup de bruit”. Or, ce travail est lié à des luttes plus larges. La culture n’est pas seulement essentielle à la vie des artistes, mais essentielle à tout le monde. Cet argument revient à nier tout le travail réalisé. On peut évoquer les centres dramatiques nationaux qui ont des missions énormes de démocratisation culturelle, etc. Il s’agit de penser au qualitatif avant de penser au quantitatif. »
Guillermo Pisani
« On a tendance à penser que quatre murs, une scène et deux projecteurs suffisent, mais n’oublions pas l’animation des réseaux » (Claire Gabiache)
- « Je pense que la politique de l’équipement est importante, mais proposer un équipement seul ou mettre en place un réseau sans l’animer n’a aucun sens. Cela ne fonctionne pas ou peu pour le rendre essentiel, ou toucher un public qui en aurait besoin. Cela fait quelque temps que la politique culturelle s’essouffle parce que l’on pense qu’il existe un équipement et qu’on a investi de l’argent. Or, souvent, on n’a pas réfléchi à la médiation et on compte sur les compagnies.
- Il faut toujours quelqu’un qui a la capacité de se positionner un peu en recul, d’avoir des responsabilités et ne pas être dans la création, mais dans la gestion quotidienne. Oui nous sommes bien dotés, mais quelle maintenance donnons-nous à ces équipements ? La subvention départementale que j’ai pour la salle de spectacle du centre social ne me permettrait pas de la faire vivre à l’année. On a tendance à penser que quatre murs, une scène et deux projecteurs suffisent, mais n’oublions pas l’animation des réseaux. »
Claire Gabiache
- « Il y a quand même une stagnation des moyens et de plus en plus d’équipements, ce qui conduit à une diminution de ces moyens. Une Scène nationale ne peut faire des choses que parce qu’elle s’appuie sur un réseau très riche et dense. Nous voyons bien que les secteurs de l’université, de la recherche, du social, n’ont pas été prioritaires ces dernières années. Il s’agit de penser une société en dehors de l’économie. Il faut donner des moyens à ces lieux pour investir dans une société future qui sera peut-être plus égalitaire, inventive, apaisée et capable de se projeter vers l’avenir. »
Hortense Archambault
« La médiation, c’est retrouver cette question de l’égalité face à l’art » (Hortense Archambault)
- « Je pense que la médiation est indispensable. Plusieurs sociologues montrent que l’éducation populaire est très incarnée, que le lien ancré dans un quartier, le temps passé sur place, permettent d’avancer. Ce n’est pas une bonne idée de confier ces missions à des services civiques, ou alors ils doivent être accompagnés. Il faut arrêter de penser que n’importe qui peut avoir ce rôle, à partir du moment où la personne dispose d’un bagage culturel. »
Claire Gabiache
- « On ne sait pas du tout ce qui va toucher quelqu’un. La médiation dans un esprit d’éducation populaire, ce n’est pas expliquer aux gens ce qu’ils doivent comprendre ou savoir de l’œuvre, mais les autoriser à avoir leur point de vue et à considérer que ce point de vue est juste. Nous avons tous eu besoin à moment donné qu’on nous autorise à avoir un point de vue sur une œuvre. La médiation, c’est retrouver cette question de l’égalité face à l’art. »
Hortense Archambault
Théâtre 14
Théâtre municipal
• Subventionné par la Ville de Paris.
• Fermé pour travaux d’avril 2019 à janvier 2020.
• Exploite également la salle Marius Magnin dans le 14e arrondissement.
• Présidente du CA : Marisol Touraine (depuis le 10/02/2020)
• Direction : Édouard Chapot et Mathieu Touzé (depuis 2018)
• Contact : Dominique Racle, attachée de presse
• Tél. : 01 45 43 25 48
Catégorie : Théâtre
Adresse du siège
20 Avenue Marc Sangnier75014 Paris France
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Fiche n° 9098, créée le 11/09/2019 à 02:30 - MàJ le 06/08/2024 à 13:19
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