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Limitation sonore : un courrier adressé par Agi-Son à Emmanuel Macron et aux ministères concernés

News Tank Culture - Paris - Actualité n°105611 - Publié le 06/11/2017 à 18:40
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Faire part de la « vive incompréhension et inquiétude » des professionnels du spectacle et de la musique suscitées par les dispositions du décret du 07/08/2017 relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés, et demander « la mise en place rapide d’une concertation avec les ministères de la Culture, de l’Environnement et de la Santé, afin de rendre ce texte applicable », tel est l’objet d’un courrier de Franck Boyat, président d’Agi-Son Association Agir pour une bonne gestion Sonore • Fondée en 2000 • Création par des professionnels pour défendre l’écoute, la création et la pratique des musiques amplifiées.• Fédère « plus de 60 … , adressé au Président de la République ainsi qu’au Premier ministre et aux ministères de la Culture, des Solidarités et de la Santé, et de la Transition écologique et solidaire, porté à la connaissance de News Tank le 06/11/2017.

« D’une part, nombre des normes nouvelles issues du décret relèvent de l’absurdité, étant impossibles à appliquer d’un point de vue technique, et, d’autre part, les principales dispositions qui entreront en vigueur, au plus tard le 01/10/2018, ne peuvent être supportées financièrement par les professionnels du secteur sans une démarche volontariste d’accompagnement de l’État. Enfin le nouveau décret pénalise directement certaines esthétiques musicales au détriment de la diversité artistique », souligne Franck Boyat.


Sur la baisse de l’intensité sonore (de 105 dB(A) Pondération établie pour tenir compte de la sensibilité moyenne, à un faible volume sonore, des personnes ayant une audition considérée comme normale, pour chaque bande de fréquences à 102 dB(A)), le plafond pour les basses fréquences à 118 dB(C) Pondération utilisée pour la mesure des bruits de crête (pondère la mesure à 90 décibels au-dessus du seuil d’audibilité). Employée pour des sons de fréquence plus basse et le « point de mesure devant être effectué en tous points accessibles au public »

  • « Concrètement, les professionnels pourraient être en capacité, avec un soutien financier de l’État et du temps, d’adapter le matériel technique (qui n’existe pas à ce jour) et de former l’ensemble des personnels, pour que le point de mesure (avec fonction de transfert) s’effectue au niveau de la console de l’ingénieur son, située habituellement au milieu du public, à plusieurs mètres de la scène.
  • Si la mesure est prise en façade, devant la scène, le simple son d’un instrument à cuivre, sans amplification, dépasse le plafond exigé.
  • La baisse des basses fréquences, quant à elle, sanctionne les esthétiques musicales telles le reggae, le dub, les musiques électroniques et le hip hop et nécessite que l’artiste modifie la composition de ses morceaux.
  • Par ailleurs, rendre ces fréquences homogènes sur l’ensemble de l’auditoire comme l’exige le décret est illusoire ; en effet, dans le spectacle vivant cela est quasi impossible, sauf à dénaturer de manière caricaturale les esthétiques artistiques, ou à avoir recours à des investissements sans commune mesure avec les réalités financières du secteur.(…) »

Sur l’obligation d’un « repos auditif » pour le spectateur

  • « Le législateur n’a pas tenu compte des contraintes architecturales et urbaines des salles qui ne disposent pas d’un tel espace.
  • En tenant compte de ce point, l’application de cette mesure nécessite une interruption du concert, ce qui relève de l’absurdité.
  • A l’alternative, le public pourrait être invité à sortir de la salle, à l’extérieur. Dans le contexte de la menace terroriste, cette alternative pose une problématique de sûreté, et va à l’encontre des mesures prises par les professionnels pour gérer le flux des spectateurs sur l’espace public, les files d’attentes constituant une cible. »

Sur l’étude d’impact des nuisances sonores devant être effectuée par les exploitants d’ERP établissements recevant du public , obligation étendue au plein air (festivals)

  • « (…) Pour les festivals en plein air, cette mesure ne tient pas compte de la variable météorologique, la circulation du son en plein air étant différenciée selon le vent, la pluie, etc. Des éléments difficilement prédictibles et constants. »

Sur la mise à disposition du public, à titre gratuit, de « protections auditives adaptées »

  • « Pour le seul secteur du spectacle musical et de variété, avec plus de 63 000 événements annuels et 27 millions d’entrées, le coût de la mise à disposition gratuite de protections auditives ne peut être supporté par les professionnels sans un soutien financier de l’État. »

AGI-SON

Association Agir pour une bonne gestion Sonore
• Fondée en 2000

• Création par des professionnels pour défendre l’écoute, la création et la pratique des musiques amplifiées.
• Fédère « plus de 60 » organisation nationales et régionales (syndicats, organismes de formation, fédérations, festivals).
• Coordonne des campagnes de prévention des risques auditifs, dont la campagne Ear We Are.

• Président : Julien Martineau (représentant de la Fedelima)
• Directrice : Angélique Duchemin

• Contact : Marion Gougeat, responsable de la communication
Tél. : 06 51 83 37 16


Catégorie : Groupement professionnel


Adresse du siège

43 boulevard de Clichy
75009 Paris France


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