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Think 2021 : « Nous avons été protégés pour faire, pas pour rencontrer le public » (Émilie Capliez)

Paris - Actualité n°227566 - Publié le 08/09/2021 à 13:30
©  Seb Lascoux
« L’État protecteur des arts et des artistes et la crise sanitaire : quel bilan ? » - ©  Seb Lascoux

« Certes nous avons été protégés pour pouvoir faire mais nous n’avons pas été protégés pour pouvoir donner, pour pouvoir rencontrer le public. Un des grands enjeux de cette rentrée est celui du public. Que va-t-on pouvoir recréer avec les gens dans les conditions sanitaires qui sont celles que l’on connaît aujourd’hui ? », déclare Émilie Capliez Présidente @ Association des Centres dramatiques nationaux (ACDN) • Codirectrice (avec Matthieu Cruciani) @ Comédie de Colmar - CDN Grand Est Alsace
• Formée à l’École de la Comédie de…
, codirectrice de la Comédie de Colmar - CDN Centre dramatique national  Grand Est Alsace, lors du débat « L’État protecteur des arts et des artistes et la crise sanitaire : quel bilan ? » organisé par News Tank Culture • Média d’information indépendant et innovant, spécialisé dans l’actualité de la musique, du spectacle vivant, des musées, monuments et du patrimoine et, depuis 2023, des nouvelles… dans le cadre de la 6e édition de Think Culture au Centre Pompidou • Établissement public culturel pluridisciplinaire ouvert en 1977.• Réunit le MNAM (Musée national d’art moderne), le CCI (Centre de création industrielle), le DCC (Département culture et création)… le 07/09/2021.

Au cours de la discussion, les quatre intervenants ont « salué » l’action de l’État en matière d’accompagnement économique dans cette crise, mais regrettent certaines « maladresses » et décisions, en particulier sur le débat “essentiel/non essentiel”, le maintien de la fermeture des lieux culturels en décembre 2020, puis l’application du pass sanitaire à ces mêmes lieux avant d’autres secteurs. « Tout le monde se rend compte que la culture est une solution, en matière de vivre ensemble, de relance économique. Si l’on en croit les discours du Président de la République, le rayonnement à l’international et l’attractivité de notre pays sont très liés à la culture. Il faudra donc que, dans le cadre de la relance, notre secteur soit présent pour pouvoir bénéficier de tous les dispositifs d’investissements d’avenir, qui sont des leviers pour nos entreprises, les artistes et notre pays », indique Marie-Anne Ferry-Fall Présidente @ European Visual Artists (EVA) • Présidente @ Sorimage • Directrice générale @ Société des Auteurs Dans les Arts Graphiques et Plastiques (ADAGP) • Présidente @ AVA (Arts visuels… , directrice générale de l’ADAGP Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques

« Nous sommes à la fois en train de vivre [la crise sanitaire], de la gérer, de l’anticiper et potentiellement en train d’imaginer la suite de tout cela. Et d’autres chantiers très importants nous attendent : l’écologie, la parité, la production, l’innovation, le numérique… Ces sujets sont ceux sur lesquels nous avons aussi envie d’être associés pour pouvoir inventer ensemble (…) et nous aurons besoin de l’État dans les années à venir qui sont très incertaines », ajoute Émilie Capliez. 

News Tank rend compte des échanges.

Intervenants
  • Émilie Capliez, co-directrice de la Comédie de Colmar - CDN Grand Est Alsace et vice-présidente de l'ACDN Association des Centres dramatiques nationaux
  • Matthieu Drouot P-DG @ Gérard Drouot Productions (GDP)
    directeur général délégué de Gérard Drouot Productions
  • Marie-Anne Ferry Fall, directrice générale de l’ADAGP
  • Paul Lang
    ,
     directeur des musées de la Ville de Strasbourg
  • Modérateur : Hervé Digne Président @ École des Arts Décoratifs - PSL • Co-fondateur et président @ Manifesto • Président @ Postmedia finance SAS
    , co-fondateur et président de Manifesto

« L’État a été très généreux économiquement » (Marie-Anne Ferry-Fall)

  • « Les artistes visuels ont été extrêmement secoués par le confinement et la crise sanitaire de manière générale parce que beaucoup d’entre eux diffusent leurs œuvres dans les lieux de diffusion ou des galeries d’art qui ont connu une longue période de fermeture.
  • Nous avons voulu objectiver ces difficultés dans une enquête Publié le 19/02/2021 à 12:00
    • 86 % des artistes ont subi une baisse de leurs revenus en 2020 ; supérieure à 50 % pour 46 % d’entre d’eux, 
    • 78 % des répondants ont subi au moins 2 annulations d’événements en 2020,
    • 52 % des…
    auprès de tous les artistes visuels pour savoir quel avait été leur sort pendant ces neuf mois de 2020 sous crise sanitaire. 2 150 artistes ont répondu. Parmi les réponses :
    • 86 % d’entre eux indiquent une baisse significative de leurs revenus ;
    • Près de la moitié a perdu 50 % de revenus ;
    • 78 % ont connu plus de deux annulations d’événements.
  • Au-delà de l’aspect économique, c’est avant tout moralement que la période a été dure pour les artistes. Et ils ont eu à en subir les conséquences sur la durée, l’incertitude sur leur capacité à retrouver leurs publics ayant été le plus dur à gérer. La décision de maintenir les lieux culturels fermés en décembre 2020, alors que les lieux de commerce pouvaient rouvrir, a été très mal vécue par les artistes.
  • Marie-Anne Ferry Fall - ©  Seb Lascoux
    Cependant, l’État a été très généreux économiquement. On peut quand même déplorer des retards, notamment dans la prise en compte des artistes dans le fonds de solidarité. Celui-ci a finalement été le grand fonds d’aide auquel ont recouru massivement les créateurs dans notre secteur. Sur les 48 % des artistes visuels qui ont pu bénéficier d’une aide d’urgence, près de 90 % l’ont eu du fonds de solidarité. Là où seulement 13 % des artistes ont bénéficié des fonds de soutien sectoriels mis en place par le CNAP Centre national des arts plastiques ou le CNL Centre national du livre (pour les artistes de BD ou d’illustration jeunesse).
  • Néanmoins, 52 % des artistes n’ont bénéficié d’aucune des aides d’urgence mises en place par le Gouvernement en 2020. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas fait la démarche de le demander, soit par manque d’information, par “phobie administrative” ou parce que considérant qu’il en allait ainsi et qu’ils n’avaient pas besoin de demander la protection de l’État.
  • L’enquête a aussi montré que 50 % des répondants considéraient qu’il fallait élargir l’aide [du fonds de solidarité]. Pour bénéficier du fonds de solidarité, il fallait, pour les artistes, justifier d’une perte de revenus de 50 %. Si l’on compare avec les salariés, les dispositifs d’assurance chômage permettaient de maintenir 80 % des revenus. Le fait que les créateurs puissent bénéficier de fonds que s’ils n’avaient perdu la moitié de leur rémunération alors que des salariés, déjà très protégés, étaient pris en charge à hauteur de 80 %, a été mal vécu par les artistes. Il y a quelque chose qui, me semble-t-il, est de l’ordre de l’iniquité et qui n’a pas complètement été résolu, y compris à travers les nouveaux filets de sécurité mis en place au printemps 2021.
  • Il est aussi bon de rappeler qu’il n’existe pas d’intermittence dans le secteur des arts visuels. Des choses ont été faites pour les artistes et techniciens intermittents dans le spectacle vivant. Ce n’est pas du tout le cas des artistes plasticiens qui n’ont que les droits d’auteur et de ventes pour vivre.
  • Il est malgré tout important de saluer l’action volontariste de l’État pour aider les secteurs soumis aux droits d’auteur qui représentent plus de 18 % des revenus des artistes visuels. C’est aussi une façon de soutenir l’économie de ces artistes que de leur permettre d’aller désormais négocier auprès des plateformes. Nous avons aujourd’hui, non seulement au niveau européen obtenu une directive en 2019 qui nous permet de faire appliquer le droit d’auteur chez ces entités, mais la France a été l’un des premiers pays à intégrer cette législation.
  • De plus, la ministre de la Culture a affiché un très grand volontarisme pour que les lieux d’exposition paient un droit d’exposition, qui était jusqu’alors resté lettre morte dans notre secteur. Elle a alloué des budgets complémentaires, notamment aux FRAC Fonds régional d’art contemporain et centres d’art, pour leur permettre de rendre effectif ce droit et donc cette rémunération pour les artistes.
  • Tout le monde se rend compte que la culture est une solution, en matière de vivre ensemble, de relance économique. Si l’on en croit les discours du Président de la République, le rayonnement à l’international et l’attractivité de notre pays est très lié aux lieux de diffusion des œuvres. Il faudra donc que, dans le cadre de la relance, notre secteur soit présent pour pouvoir bénéficier de tous les dispositifs d’investissements d’avenir, qui sont des leviers pour nos entreprises, les artistes et notre pays. »

    Marie-Anne Ferry-Fall

« Du point de vue des musées de la Ville de Strasbourg, je parlerais plutôt d’une collectivité publique locale protectrice » (Paul Lang)

  • « Je ne suis pas à la tête d’un musée d’État mais d’un réseau de musées classé “musées de France”. Je ne relève donc pas directement du ministère de la Culture mais d’une collectivité publique locale, à savoir la Ville de Strasbourg.
  • Bien évidemment, l’État nous accompagne sur un certain nombre de dossiers extrêmement importants, via la DRAC Direction régionale des affaires culturelles Grand Est et le SMF Service des Musées de France (construction de nouveaux équipements, revalorisation de bâtiments, politique d’enrichissement et de restauration).
  • Paul Lang - ©  Seb Lascoux
    Mais pour l’essentiel, c’est la Ville de Strasbourg qui, par exemple, depuis mars 2020 a continué à assurer les salaires des quelque 170 agents de la Ville de Strasbourg, dont 125 agents d’accueil et de surveillance, caissiers et caissières (qui sont, de fait, des tâches qui ne sont pas “télétravaillables”) pour une masse salariale de quelque 13 M€.
  • La collectivité a également continué à assurer un déficit de plus de 1,2 M€ en billetterie et en produits boutique. 
  • Par ailleurs, l’Eurométropole de Strasbourg a débloqué, en juin 2020, un budget de 200 K€ pour venir en aide à un certain nombre d’artistes formés ou installés sur son territoire. La Ville de Strasbourg elle-même a contribué, en juin 2021, avec un montant de 200 K€ également pour les artistes formés ou installés sur son territoire. Les œuvres des créateurs soutenus seront achetées et intégrées dans les collections des musées qui accompagnent la création contemporaine à Strasbourg (musée d’art moderne et contemporain, musée alsacien et le musée Tomi Ungerer - Centre international de l’illustration).
  • Ce que la crise sanitaire nous a appris aux musées de la Ville de Strasbourg, c’est notre vulnérabilité, mais c’est aussi la très grande chance de travailler en Europe en général et en France en particulier.
  • Pour ce qui est de l’État, nous avons tous été sidérés en apprenant que nous n’étions pas “essentiels”. Il convient toutefois de dire que le gouvernement français n’a pas été le seul à être maladroit dans sa communication. Mais la déception, en France, était d’autant plus grande que nous sommes le pays de l’exception culturelle. 
  • Je partage le sentiment d’incompréhension qui a prévalu face au maintien de la fermeture des lieux de culture en décembre 2020. La maire de Strasbourg a adressé une lettre au chef de Gouvernement pour demander une ouverture partielle aux scolaires, étudiants et publics du champ social, demande qui n’a jamais reçu de réponse… Là encore cela a été un vrai motif d’étonnement et d’incompréhension.
  • Du point de vue des musées de la Ville de Strasbourg, je parlerais d’une collectivité publique locale protectrice et d’un État, peut-être, censeur. »

    Paul Lang

« Nous n’avons pas été extrêmement accompagnés à l’endroit de l’enfance et de la jeunesse » (Émilie Capliez)

  • « Je fais partie de cette génération de directrices et directeurs qui a plutôt appris à gérer une crise avant même de pouvoir mener le projet artistique pour lequel j’ai été nommée. Et tout particulièrement à Colmar qui a été le premier territoire où la pandémie a explosé dans des proportions terrifiantes. 
  • Lors du deuxième confinement, à l’automne 2020, ce qui a été important, c’était la possibilité de répéter et de mettre en travail un certain nombre de spectacles pour se préparer à une potentielle réouverture, laquelle s’est finalement avérée très lointaine…  Néanmoins, le fait de pouvoir reprendre cette activité artistique a été primordiale pour les équipes artistiques, pour les théâtres et toutes les personnes qui travaillent au sein de nos maisons.
  • Par rapport aux aides, nous avons pu bénéficier de mesures de droits commun qui se sont avérées extrêmement protectrices pour les CDN Centre dramatique national . Cela nous a permis :
    • d’être “protecteurs” à notre tour à l’endroit des équipes artistiques en indemnisant les spectacles annulés ;
    • de maintenir les salaires de l’ensemble des permanents qui travaillent à nos côtés ;
    • de pouvoir absorber les coûts cachés (entretien des costumes, des salles, etc.) ;
    • d’ouvrir les plateaux aux compagnies qui avaient besoin de continuer à travailler et de les rendre visibles à une partie des professionnels.
  • D’autres moyens sont venus s’ajouter aux mesures de droit commun, à savoir le soutien aux auteurs, y compris dramatiques. Un nouveau dispositif est par exemple désormais en place : l’accueil de résidences d’auteurs au sein des CDN Publié le 29/07/2021 à 16:00
    Encourager la commande d’œuvres dramatiques à des auteurs contemporains par les CDN, tel est l’objectif du dispositif de soutien aux auteurs mis en place par le ministère de la Culture, apprend News…
    . À Colmar, nous avons aussi créé une “jeune troupe” qui permet une permanence artistique renforcée et favorise l’insertion de jeunes qui se retrouveront demain dans le milieu du travail dans des conditions très particulières.
  • Ceci étant, je suis une artiste, je fais du spectacle vivant, et j’ai beaucoup de mal à concevoir que cet art ait pu avoir lieu sans le public. Certes nous avons été protégés pour pouvoir faire mais nous n’avons pas été protégés pour pouvoir donner, pour pouvoir rencontrer le public. Que reste-t-il de l’art s’il n’y a personne pour le partager ? 
  • Un des grands enjeux de cette rentrée est celui du public : qui sont les publics ? Où sont-ils ? Que va-t-on pouvoir recréer avec eux dans les conditions sanitaires qui sont celles que l’on connaît aujourd’hui et avec les difficultés auxquelles nous serons confrontés ?
  • Émilie Capliez - ©  Seb Lascoux
    Il y a aussi un certain danger de l’entre-soi car durant ces mois de fermeture, nous sommes retrouvés entre professionnels à discuter, réfléchir, etc. Or le spectacle vivant est un art du partage, de l’échange, de la parole.
  • Aujourd’hui, on se retrouve devant des assemblées masquées, à s’adresser à une jeunesse qui passe sa journée avec un bout de tissu sur le visage… Il y a un vrai enjeu à l’endroit de l’enfance et de la jeunesse. Nous n’avons pas été extrêmement accompagnés car les règles étaient très générales et pas forcément bien appliquées au secteur culturel.
  • En ce qui concerne les scolaires, nous avons été très frustrés de ne pas pouvoir être utiles à leur endroit alors même qu’ils vivaient une situation difficile. Nous avons inventé un tas de formes et de projets in situ, là où c’était possible, pour aller à leur rencontre. Cela s’est parfois fait dans des conditions bien plus dangereuses que si l’on nous avait permis d’accueillir dans nos lieux une classe de vingt enfants. Cela aurait été formidable que ces vingt élèves voient un spectacle alors même que nous pouvions accueillir vingt professionnels pour une représentation.
  • Cette crise aurait pu être une opportunité pour permettre d’avoir un vaste projet d’éducation artistique et culturelle. Là où l’on aurait pu prendre un peu d’avance, nous avons peut-être pris un peu de retard. J’espère sincèrement que cette rentrée permettra de les accueillir de nouveau dans nos lieux car c’est un enjeu fondamental. Il ne faut pas que l’on perde le lien à cette jeunesse.
  • Enfin, nous sommes en train de nous interroger sur cette crise mais je ne sais pas si nous avons le recul nécessaire pour l’analyser. Nous sommes à la fois en train de la vivre, de la gérer, de l’anticiper et potentiellement en train d’imaginer la suite de tout cela. C’est un exercice complexe et je sais que d’autres chantiers très importants nous attendent : l’écologie, la parité, la production, l’innovation, le numérique… Ces sujets, qui sont ceux de demain, sont ceux sur lesquels nous avons aussi envie d’être associés pour pouvoir inventer ensemble et ne pas perdre le contact.
  • Le contact a toujours été présent avec nos interlocuteurs, l’État et nos autres tutelles. Il est essentiel car nous aurons besoin de l’État dans les années à venir qui sont très incertaines. »

    Émilie Capliez

« Il faudra que l’État tranche sur l’avenir qu’il veut donner à nos métiers » (Matthieu Drouot)

  • « Nous avons, il est vrai, très mal vécu le fait d’avoir été considérés comme “non-essentiels”, ainsi que la schizophrénie de l’État d’être à la fois le promoteur de l’exception culturelle et de nous demander de fermer nos établissements en premier ou d’appliquer le pass sanitaire, là encore en premier.
  • Avec cette crise, nous nous sommes posé la question de savoir si l’on faisait de la culture ou du divertissement.
  • Il faudra que l’État tranche sur l’avenir qu’il veut donner à nos métiers. Dépendons-nous plutôt du ministère de la Culture en ce que l’on produit des artistes sur scène ? Ou sommes-nous du divertissement parce que l’on se produit dans des très grands lieux avec des prix de place parfois critiquées, mais qui sont légitimes au regard des charges qui sont les nôtres ? Quelle sera la place de la filière du spectacle vivant privé ? C’est l’enjeu majeur des années à venir.
  • Je rejoins ce qui a été dit précédemment sur le fait que nous avons la chance de travailler en France. Il y a une exception culturelle en France, on le sait. Maintenant c’est à nous tous de prouver que l’on peut maintenir des événements quand des crises comme celle que l’on a connue ont lieu.
  • Matthieu Drouot - ©   Seb Lascoux
    La crise n’est pas finie car il y a encore beaucoup de problèmes de mobilité internationale. Les programmations des salles et des producteurs ne vont pas reprendre tant que certains pays n’autoriseront pas les artistes à voyager. Il sera encore difficile de faire des spectacles dans les prochains mois.
  • Chez nous, la programmation internationale représente 80 à 90 % de notre activité. On se concentre donc aujourd’hui beaucoup sur les artistes français et européens.
  • Nous avons cet été réussi à faire des concerts dans les rares festivals qui ont pu se tenir malgré les contraintes. J’étais à Dijon avec le chanteur israëlien Asaf Avidan lors du VYV Festival Publié le 07/09/2021 à 13:00
    15 000 personnes ont assisté à la deuxième édition du VYV Festival, qui s’est déroulée au parc de la Combe à la Serpent, à Dijon (Côte d’Or), du 02 au 05/09/2021. L’événement, initialement prévu les…
    (du 02 au 05/09/2021). Le festival a rassemblé 15 000 personnes avec un public non masqué grâce au pass sanitaire. C’était un grand moment que de revivre des émotions “d’avant Covid”.
  • Si l’État n’était pas intervenu dès le début de la crise, beaucoup de sociétés auraient déposé le bilan. Reste maintenant à savoir quelle sera sa place pour nous aider à relancer.
  • Nous avons été capables de constituer des protocoles sanitaires qui nous permettent de rester ouverts. À ce titre, le pass sanitaire est une sécurité pour nous permettre d’ouvrir.
  • La faiblesse de notre filière est que seule une minorité de Français vient au spectacle. En introduction de la journée, il a été rappelé que seulement 40 % de gens disent être allés à un spectacle dans une année. Ce n’est pas suffisant évidemment. Mais on voit bien que dans cette faible part, une majorité de gens est vaccinée. Notre public est donc prêt à revenir. »

    Matthieu Drouot

Marie-Anne Ferry-Fall


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Parcours

Sorimage
Présidente
AVA (Arts visuels associés)
Présidente

Fiche n° 1594, créée le 07/02/2014 à 11:49 - MàJ le 11/09/2024 à 17:32

Parcours

Eurométropole de Strasbourg
Directeur des Musées
National Gallery of Canada (Ottawa)
Conservateur en chef et Directeur adjoint
Département des Beaux-Arts au Musée d’Art et d’Histoire de Genève
Conservateur en chef
Institut suisse pour l’étude de l’art (Zurich)
Collaborateur scientifique
Université de Neuchâtel
Assistant au Département d’Histoire de l’Art

Fiche n° 43640, créée le 11/05/2021 à 18:23 - MàJ le 25/01/2024 à 11:39

Émilie Capliez


• Formée à l’École de la Comédie de Saint-Étienne.
• Mises en scène :
- « Le Sicilien ou l’amour peintre » de Molière (jeune public)
- « J’ai pas sommeil » d’Émilie Beauvais (jeune public)
- « Jérémy Fisher » de Mohamed Rouahbi (jeune public)
- « Les nuits blanches » de Dostoievski
- « Quand j’étais petit je voterai » de Boris Le Roy.

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Parcours

Comédie de Colmar - CDN Grand Est Alsace
Codirectrice (avec Matthieu Cruciani)
Compagnie The Party
Co-fondatrice (avec Matthieu Cruciani)
Comédie de Saint-Étienne
Membre de l’ensemble artistique

Fiche n° 31377, créée le 19/06/2018 à 11:07 - MàJ le 25/03/2022 à 16:04

Matthieu Drouot


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Parcours

Gérard Drouot Productions (GDP)
Directeur général délégué et Directeur de production
Gérard Drouot Productions (GDP)
Directeur de production
Gérard Drouot Productions (GDP)
Responsable production
Gérard Drouot Productions (GDP)
Assistant de production
Gérard Drouot Productions (GDP)
Technicien de plateau, assistant régie

Fiche n° 18677, créée le 17/08/2016 à 13:24 - MàJ le 21/03/2023 à 17:46


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©  Seb Lascoux
« L’État protecteur des arts et des artistes et la crise sanitaire : quel bilan ? » - ©  Seb Lascoux