Lancer une étude de contexte et de programmation afin d'« affiner le concept d’un Musée du cinéma d’envergure internationale à Cannes (Alpes-Maritimes), déterminer le format exact de l’équipement et proposer un modèle culturel, technique, économique, financier et juridique pertinent et réaliste », telle est l’initiative de la Ville de Cannes annoncée le 21/06/2019. « Ce véritable “Guggenheim du 7^e art”, sera doté d’un geste architectural fort et emblématique », précise la municipalité. Deux sites d’implantation sont envisagés : l’un localisé en centre-ville de Cannes, avenue Picaud, et l’autre à l’ouest de la Ville, avenue Francis Tonner, sur une partie de la friche industrielle Ansaldobreda.

Le musée accueillera notamment un espace dédié aux effets spéciaux et aux nouvelles technologie qui permettra « aux visiteurs-acteurs » d’expérimenter les différentes techniques de trucages et de se familiariser avec les métiers méconnus du secteur ; une exposition permanente de 5 000 m² consacrée à l’histoire du cinéma, en partenariat avec les grandes institutions dédiées à la préservation, la restauration et la diffusion du patrimoine cinématographique qui en assureront le projet scientifique et culturel ; ou encore un espace de conférences et d’expositions temporaires adossé à une salle de projection. La première estimation du coût du projet est de 200 millions d’euros.

« Mené en étroite collaboration avec l’État, les collectivités locales de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Centre national du cinéma et de l’image animée, le Festival de Cannes et les fleurons de l’industrie audiovisuelle française, européenne et internationale, ce projet doit, également, se démarquer des musées du cinéma existants de Turin (Italie), Berlin (Allemagne), Londres (Royaume-Uni) ou New York (États-Unis), et à venir, comme l’Academy Museum of Motion Pictures qui ouvrira ses portes fin 2019 à Hollywood (États-Unis) », indique la Ville de Cannes. 

La construction du musée fait partie de la stratégie municipale « Cannes On Air » qui prévoit dans la ville « le développement d’une filière complète de l’audiovisuel incluant la formation de créateurs ; un campus universitaire sur les métiers de l’écriture ; le soutien et l’accompagnement d’entreprises du secteur audiovisuel ; la création de contenus, la distribution et la diffusion d’œuvres culturelles, ou encore l’organisation d’événements afin d’en assurer la promotion ».