Les pouvoirs publics ont appelé à « la création d’un métavers Univers virtuel persistant, collectif, ouvert en permanence, où les individus/avatars peuvent interagir et explorer en temps réel grâce à des dispositifs de réalité virtuelle ou augmentée européen, afin de défendre l’indépendance culturelle et informationnelle de la France ». Quels objectifs sont ainsi poursuivis ? Ne pas laisser aux Gafam Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft , aux agrégateurs anglo-saxons ou chinois la clé de la révolution numérique ? Valoriser le patrimoine, la France étant la première destination touristique mondiale, et stimuler les capacités de création des artistes et des industries culturelles et créatives, la « french touch », de notre pays dans l’univers numérique ? Concrètement, s’agit-il de mettre en place une plateforme française/européenne dédiée à la création virtuelle ? 

Les questions induites sont multiples, relatives aux acteurs concernés, aux coûts et moyens financiers nécessaires, aux modèles économiques à construire, aux modalités juridiques à définir, aux délais requis …
Quels peuvent être les rôles respectifs de la puissance publique, des acteurs culturels, de ceux de la « french tech » ?
Quels types d’investissement doivent être rassemblés, et à quelle hauteur ?
Comment mobilise-t-on, non seulement les industries culturelles et créatives, mais aussi, sur quels enjeux, le public ?

Entre le niveau national et le niveau européen, quelle peut être la répartition des rôles ?
Comment peut-on assurer la défense des droits d’auteur et droits voisins dans le métavers à construire, qui sera ouvert, mais doit rester respectueux des précieux acquis des législations française et européenne ?