La préservation du patrimoine bâti et non bâti ainsi que la conservation et la mise en valeur des sites et des paysages constituent à l’évidence un élément important de toute politique du développement durable. Patrimoine et écologie apparaissent avoir comme naturellement partie liée.

Pourtant de nombreux problèmes, illustrés par des situations concrètes, ont surgi, mettant le doigt sur des contradictions, voire des oppositions possibles entre ces objectifs. L’implantation d’éoliennes ou de panneaux solaires ou photovoltaïques menacerait les paysages, les normes relatives à l’isolation thermique mettraient en danger le patrimoine traditionnel, l’artificialisation des sols renforcerait la pression sur le patrimoine bâti et naturel des villes…

Selon des acteurs de la conservation, la loi Climat de 2021 touche directement ou indirectement la protection du patrimoine, de même que la loi ELAN Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique de 2018 (loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) retire en certains cas à l’ABF Architectes des bâtiments de France son pouvoir d’avis conforme. Quel équilibre peut-on trouver entre la conversion écologique et l’intégrité paysagère et architecturale ?

Comment applique-t-on dans le champ du patrimoine les principes de l’économie circulaire et du développement durable, par exemple dans la rénovation ou la construction de bâtiments : réutilisation des matériaux, recours aux méthodes vernaculaires ou traditionnelles dans la construction, nouveaux usages des édifices patrimoniaux, stratégie d’isolation invisible ?