« Je n’ai pas toutes les réponses sur ce qui va se passer au mois de juillet à Avignon. Il va sans dire que nous respecterons ce que les autorités sanitaires nous demanderont de faire. Aujourd’hui, nous faisons absolument tout pour qu’il y ait une 74^e édition du Festival d’Avignon. Nous ne pouvons pas affirmer quelles en seront les dates, ni si elle sera conforme à la présentation que nous en faisons aujourd’hui mais sommes tous au travail », déclare Olivier Py Directeur @ Théâtre du Châtelet
• Olivier Py est auteur, comédien et metteur en scène. , directeur du festival, lors de la présentation de la programmation de la 74^e édition qui doit se tenir du 03 au 23/07/2020 mais dont la tenue dépendra de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 et des instructions données par les autorités.

« Le théâtre, ce n’est pas être derrière un écran, c’est avant tout une communauté d’esprits qui se réunissent et ensemble cherchent en nous ce qui peut être plus humain encore, réunion dont Avignon est un des plus beaux exemples au monde. J’espère que nous lèverons le rideau sur cette magnifique 74^e édition », ajoute Olivier Py.

L’édition 2020 s’articulera autour des thèmes d’Éros et de Thanatos choisis « il y a plus d’un an », pour « aborder les questions politiques de manière différente, peut-être un peu moins sociétale et plus directement émotionnelle ». Le thème de l’inconscient, et notamment l’inconscient des groupes, sera également « très présent ». Parmi les artistes programmés figurent Ivo Van Hove, Dimitris Papaioannou, Yngvild Aspeli, Gwénaël Morin, Hofesh Shechter, Anne Théron, Angélica Liddell, Étienne Minoungou, Éric Louis, Éva Doumbia, Brett Bailey, Emma Dante, Jan Martens, Laëtitia Guédon, Tiphaine Raffier, Frédéric Bélier-Garcia, Jean Bellorini, Ali Chahrour, Kaori Ito et Yoshi Oida, Raoul Collectif…

« Il faudra être souple. Nous n’aurons vraisemblablement pas un festival identique aux précédents. (…) Début mai, il faudra faire un autre point et là nous pourrons déterminer la faisabilité du festival. Repousser l’ouverture ou déborder sur août sont des hypothèses plus ou moins difficiles mais qu’on ne peut pas balayer d’un revers de main », ajoute le directeur du Festival d’Avignon.

« J’ai joué dans les circonstances les plus diverses et les plus difficiles. J’ai toujours pensé que, dans toutes les circonstances, il fallait que le rideau se lève et que rien n’était plus sacré que ce geste-là, rien si ce n’est la vie elle-même. Et c’est bien la situation dans laquelle nous sommes. Si on doit mettre la vie en danger des uns et des autres par le théâtre, évidemment, dans ce cas, le sacré de la vie l’emporte sur le sacré du théâtre », conclut Olivier Py.